Le bonheur de bonne heure

Ah! les vacances! La farniante! Le doux son des criquets le soir venu, les petits déjeuners sur le patio… et le temps retrouvé. Du temps pour jouer à la fée marraine.

Du temps pour savourer le bonheur tout simple de partager, avec des gens qui sont tout pareil en réel qu’en virtuel, un repas, des fous-rires, une complicité. Voilà.

Et au risque d’avoir l’air pédante, prétentieuse et autres bébelles en « p », j’ai envie de faire gnagnagnagnagna: je l’avais dit que l’été commencerait au premier jour de mes vacances. Pis j’avais raison!

Demain, merveilleuse merveille et moi quittons pour notre voyage annuel en train vers chez grand-maman. Pour moi, c’est un moment important de ma relation avec ma fille. 12 heures de pur plaisir… enfin presque. Nouveauté 2008: on apporte le MP3, avec la musique de Marie-Mai, de Céline et des Trois Accords. Des goûts et des couleurs, il ne faut pas discuter…

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L’Idéal olympique

Heu… dites-moi, vous vous souvenez de cette citation de Pierre de Coubertin: L’important c’est de participer? C’est quoi, cette frénésie depuis ce matin parce que le Canada n’a pas ENCORE gagné de médailles olympiques? C’est quoi, cette insistance à parler de déconfiture dans le cas de Despatie? Scusez ma montée de lait contre les journalistes sportifs, mais simonac, lesquels d’entre eux seraient capables de participer aux Olympiques????? Être une jeune sportive, peu importe la discipline, pas sûre que je voudrais en plus me mettre la pression des gérants d’estrade sur le dos. So what si le Canada revient avec moins de médailles qu’escomptées?

Ah! la réputation internationale, vous dites. L’argent des commandites, vous dites. Du pain et des jeux, vous dites. Ah! De quoi je me mêle, finalement hein! N’empêche. Me semble qu’il se passe des choses drôlement plus inquiétantes dans le monde que cette absence de médailles. Mais ça, c’est moi.

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Promis, après, je n’en parle plus: hier, pour la fête de Merveille, nous sommes allés au resto. Après son deuxième dessert, quand je lui ai dit que sa dose de sucre maximale était atteinte, elle m’a répondu: « je sais. Et je veux pas engraisser du poids ». Évidemment, c’est mieux engraisser de la grandeur, que je me suis dis. Perso, si je mesurais 8 pieds et demi, j’aurais le poids santé idéal… *soupir*

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Il y a 6 ans

À cette heure-ci, je roupillais. Bien engourdie par l’épidurale, je reprenais le sommeil perdu du matin. J’ignorais le tsunami d’émotion qui allait m’envahir à 21h01, quand mon regard croiserait finalement le sien. J’ignorais à quel point cette petite chose poilue allait me faire passer par une tonne d’émotions inconnues. Je dormais. De ma dernière vraie sieste sans soucis.

Mise à jour: Ce soir, comme à tous ses anniversaires, je lui ai raconté sa naissance. Comment son papa l’a déposée sur mon ventre, comment nous nous sommes regardées, comment Mammouth l’a suivie jusqu’à la table de soin avec son air de grand fauve protecteur, comment on me l’a remise toute emmitoufflée, comment elle s’est endormie sur mon sein, le poing sur la joue. Elle m’a demandée de la bercer, comme quand elle était petite. Je l’ai fait, en lui chantant « l’eau vive »… C’est possible, aimer autant?

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Inspirée par la Fêlée et par la banlieusarde

Elle ne le sait pas, mais elle a partie une mode: le « je prends soin de mon body ». Inspirée par elle, hier, je me suis fais une manucure, j’ai sablé et attendri le talon et j’ai pris rendez-vous chez la coiffeuse qui m’a délestée de la crinière que je traîne depuis la naissance de merveilleuse merveille. À moi le cheveu court et coquin! J’avoues, j’anticipais la réaction de Mammouth, qui a toujours aimé ma longue chevelure bouclée. Mais en entrant à la maison, sous les « wow maman » « ho! MJ, t’es tellement belle! », j’ai vu dans les yeux de mon homme une lueur de… de… ben vous savez tsé! Fêlée, tu peux être fière: grâce à ton texte, j’ai retrouvé le goût de me poupouner d’abord pour moi, mais aussi pour mon amour.

Faut dire que depuis quelques jours, la maisonnée revit. Mammouth traine depuis la mi-juin un horrible zona qui l’a fait souffrir le martyr. Il a enfin trouvé cette semaine le médecin qu’il lui fallait et la bonne combinaison de médicaments pour le guérir et le soulager. Il était temps.

Nous avons l’habitude de beaucoup recevoir: la maison est toujours pleine d’amis, les nôtres, ceux des enfants. On pourrait mettre sur le compte de la température de shnoutte le fait que nous n’avions, jusqu’à hier, reçu personne, mais la vraie raison, c’était la santé de Mammouth.

Hier soir, nous avons renoué avec la tradition de la grande tablée familiale, incorporant les amis. Discussion sur l’importance de ces traditions: chaque fin d’été, belle-maman prépare son bouilli de légumes. Tout comme elle prépare, aux temps des fêtes, son traditionnel ragoût de boulettes. Pour moi, pour les enfants, ce sont des marqueurs de temps. Chaque famille a ses marqueurs, je présume: chez-moi, c’était la dinde de Noël découpée par mon père et le gâteau en forme de lapin à Pâques décorée par maman. Chez Mammouth, le ragoût. Nous avons jumelé ces « must » et avons créé nos propres marqueurs. Est-ce vivre rattaché au passé, le regard dans le rétroviseur? Peut-être, mais pour moi, ces marqueurs sont importants. Ils me rappellent d’ou je viens et j’espère qu’ils seront, pour les enfants, une part importante de leur héritage affectif, comme ils l’ont été pour moi.

Mais les traditions sont faites pour évoluer. Et hier, grâce à la banlieusarde, j’ai fait un méga hit avec mes entrées, en particulier avec mon son ceviche de petoncles à la lime. Servi dans de petites cuillères, avec un brin de basilic thaï et un cube de tomate, on en redemandait! J’en referai, c’est trop bon. Et pas juste pour la visite!

Bref, le cheveu allégé, l’esprit tranquillisé pour la santé de Mammouth, le talon lisse et l’ongle impeccable, je suis d’attaque pour entreprendre le dernier droit avant les vacances! Et laissez-moi faire une madame Minou de moi-même: à compter de vendredi prochain, l’été y sera et il fera TRÈS TRÈS BEAU !

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Petit matin

Petit matin sans horizon

Petit café, fumée d’usine

Je r’gardes le derrière des maisons

Les femmes sont à leur cuisine

Y’a des oiseaux qui s’font la cour

Sur les fils du Bell Téléphone

Et dans l’oeil crevé de ma cour

Un 747 qui résonne

J’ai toujours aimé Sylvain Lelièvre qui n’a pas eu droit, à mon humble avis, à toute la reconnaissance à laquelle il avait droit. J’aime ses textes, les univers qu’il dépeint. Marie-Hélène, c’était ma chum adoe; Old Orchard, les vacances famiiales; et les choses inutiles, une philosophie de vie.

Il est tôt, très tôt. Le soleil essaie de se faire une place entre les nuages, et le jardin s’éveille doucement. La chienne idiote est revenue se coucher à mes pieds, et à part le glouglou discret de la cafetière, aucun bruit dans la maisonnée endormie. Un petit matin comme je les aime. Du temps à moi, une pause au milieu de la vie folle de mamanconjointeamiecollèguecitoyennej’en-ai-tu-oublié?

Hier, 08 du 08 2008, tous les yeux étaient tournés vers la Chine. Les miens étaient tournés vers Québec et ont envoyé des ondes à mon amie Johanne, dont c’était l’anniversaire de naissance. On se voit bientôt, pendant mes vacances, et j’ai très hâte. Johanne fait partie de ces amitiés rares et précieuses qui ont survécu au temps, à mes multiples déménagements et à mes changements de carrière. Et même si on se voit moins souvent, si on s’appelle moins souvent, on reprend toujours le fil. C’est comme ça depuis 25 ans, et ce sera encore comme ça dans 25 ans.

Et puis aujourd’hui, je vais revivre ce samedi d’il y a 6 ans. Enceinte jusqu’aux oreilles, en pleine canicule. La peur au ventre de « crever mes eaux » en public, l’obsession du talon lisse et le millionnième livre de mots croisés. Et Mammouth, tanné d’être confiné au domicile avec une primipare sur le bord de la folie. Rien à faire. Une attente interminable que « miss mew » daigne quitter son nid douillet.

Assise dans la véranda, je revois Mammouth sur la terrasse, les yeux embués de l’ennui de ses enfants. J’ai soudainement réalisé, après avoir joué à la perfection mon rôle de baleine échouée pendant 2 semaines, qu’il était plus que temps que je fasse l’effort de passer par dessus ma peur. Ce soir là, nous sommes allé manger du thaï. Comme disent les zanglais, the rest is history…

Six ans plus tard, je mesure le chemin parcouru. Ce soir, c’est en famille élargie que nous fêterons merveilleuse merveille. Ce soir-là, au resto thaï, je ne savais pas ce qui m’attendais. Maintenant je sais. Enfin je pense. Et je ne regrette rien. Rien de rien.

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Une toute petite semaine

Dans une toute petite semaine, je serai en vacances. Entretemps…

Demain, souper de famille pour souligner l’anniversaire de Merveilleuse merveille

Dimanche, fête avec les petites amies pour l’anniversaire de Merveille

Mardi, anniversaire de Merveille

Pensez-vous qu’on aura assez mangé de gâteau? *soupir*

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Parfois, juste parfois

J’ai peur. Alors je chante, je fais du ménage de manière boulimique. Je travaille. Mais j’ai peur.

Tant de neige, tant d’eau: y aurait-il un fond de vérité dans l’apocalypse que nous prédisent les environnementalistes? David Suzuki a-t-il raison de vouloir me vendre des ampoules fluocompactes?

Et puis des meurtres sordides, inexpliqués parce qu’inexplicables. De quoi avoir envie de mettre les enfants sous clé pour les 40 prochaines années.

J’ai parfois l’impression que les événements se téléscopent pour créer un climat d’insécurité. Ou est-ce parce que l’information est plus largement accessible, circule plus vite et parfois ad nauseam sur les chaines d’information continue? Mais les choses sont-elles pires qu’avant? Juste plus médiatisées? Parce que de la pluie, des inondations, il y en a toujours eu, non? Des meurtres sordides aussi, non? Ou alors, ai-je la peau moins épaisse?

Parfois, juste parfois, j’aimerais être capable de mettre tout ceux que j’aime sous une bulle de verre, pour les protéger. De quoi? De qui? De la vie? Des méchants? De mon incapacité à tout contrôler? En même temps, je crois profondément qu’on devient qui on est à force de se confronter à la réalité, même quand la réalisté est désagréable.

Alors plutôt que d’angoisser, on fait quoi? On va ramasser l’eau dans le sous-sol, on va préparer des crêpes pour la maisonnée qui va se lever tout à l’heure et on écoute Mammouth à la radio…

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Maman, les p’tits bateaux qui vont sur l’eau…

…ont-ils des jambes? Mais oui, ma p’tite lola, s’ils n’en avaient pas.. ils pourraient pas flotter dans le sous-sol…

Le jour de la marmotte, vous connaissez? *sight* *sight* *sight*.

La seule chose qui me console, cette fois, c’est que nous ne sommes pas les seuls. On est beaucoup à avoir de l’eau à ramasser. Et puis soyons positif: on pourrait être en camping. *sight* *sight* *sight*

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Parce qu’il pleut… et parce que ce sont les soeurs qui le demandent

Et gentiment en plus! J’hais les tags, surtout bbq, mais au Ketchup, comment dire non? Et puis, ça nous fera un zoli sujet léger, parce que celui que j’avais en tête, il est pas jojo, et je m’en voudrais de gâcher votre plaisir estival. Alors allons-y, enfants de la patrie, pour la mini Tague au Ketchup Ste-Madeleine!

1- Votre définition du bonheur en vacances se rapproche-t-elle plus des Bronzés ou de Camping sauvage? – la barre est haute, nous le savons!-

Ni l’un ni l’autre. À défaut d’être dans un épisode de « Sous le soleil de St-Tropez« , je choisis sans hésitation les vacances de Bécassine à Clocher-les-Bécasses. Traduit en québécois, ça pourrait aussi s’appeler « Mj à Honquière »

2- Pensez-vous qu’un hot dog fait au fer à repasser est le meilleur qui soit?

En version camping, absolument! En version chic, à la maison, c’est meilleur avec le gaufrier. D’époque, le gaufrier, de préférence.


3- Par quelle partie du corps digérez-vous les aliments frits?

Par le cerveau. Sinon, ça colle aux hanches.

4- Quelle chanson chanterez-vous au prochain karaoké sous la grande tente? Et pourquoi?

J’ai lavé toute la vaisselle qui traînait depuis 2 jours,

Changé tous les draps de notre petit nid d’amour

Passé la vadrouille et l’aspirateur, oh! oh! ça m’a pris une grosse demie-heure

Faut pas me d’mander l’soir quand tu rentres chez-nous

D’être pomponnée et de sentir bon partout

Je n’suis qu’une femme, qu’une pauvre femme

Oh! oh! oh! Prends-moi dans tes bras

Pourquoi? Pour qu’enfin Intellex sache sur quel air la chanter! Et puis, Lagacé et Laporte ont beau se demander quel est le tube de l’été, c’est clair que c’est cette reprise d’un grand succès de France Castel! Do I need to say more?????

5- Votre hit de tous les temps, du jukebox du café de la plage, c’est quoi?

Là, franchement, ça se corse. Parce que choisir parmi toutes ces jolies chansons qui ont ponctué mes étés d’adolescente, c’est difffffficilllllllllll, comme disait Paillasson. Mais bon, puisqu’il faut choisir, allons-y carrément. Aline. Ouais, Aline. « Et j’ai crié, crié, Aline, pour qu’elle revienne »……. Vous le sentez, le déchirement, le sable sous les pieds, le vent dans les cheveux, la pépeine. Tout juste avant Hélène.

6- Le pire coup de soleil de votre carrière a été soigné à quoi?

A la Dow. Tablette. Et croyez-moi, malade de boésson, t’oublie ton coup de soleil!

7- Clôture en bouchons de bouteilles de bière, nain de jardin ou flamants roses?

Pourquoi choisir? Le bonheur estival est dans l’abondance. On prend tout!

8- Il pleut pendant votre seule semaine de vacances, vous recommencez une thérapie, à fumer ou vous faites chier toute votre famille?

Encore là, pourquoi choisir? Quoique, faire chier sa famille, ça peut être long quand il reste 51 semaines avant les prochaines vacances. Et une thérapie familiale, ça coûte les yeux de la tête.

9 – Le meilleur hamburger que vous avez mangé était-il Angus, bio ou full gras?

Full gras. On engraisse pas les cochons à l’eau claire, ni les cochonnes au bio!

10- Soyez honnête : un speedo peut-il être sexy?

Là, on tombe dans la question hypothétique. Voire Métaphysique.

Supposons Sean Connery, au meilleur de sa période Bond. James Bond. Le speedo lui allait comme un gant.

Imaginons maintenant Bush. Georges Bush. Non, on ne vomit pas sur son clavier! Ça fait désordre! On se retient le haut-le-coeur. Voilà. On pense à autre chose. Une belle plage de sable doux. Un vent caressant. Le murmure des vagues venant s’échouer sur la grève. Et Bush. En speedo…..

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Maintenant qu’on a repris son sérieux, faut passer la chose. Non non, pas l’image de Bush en speedo! La tague. Et si on y allait pour…. *roulement de tambour*

Intellex

Bibconfidences, ma bibcocotte à moi!

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Y’a un bout à toutte!

Je dois être dûe pour des vacances, mais quand tout à coup ma pression monte dans le plafond à la lecture d’un article, c’est que quelque chose ne tourne pas rond.

On chiale contre la « société » qui déresponsabilise l’individu, et qui met la faute sur le « gouvernement ». Mais là, je crois qu’on vient d’atteindre un sommet d’insignifiance. Et encore, je pèse mes mots!

http://www.canoe.com/infos/societe/archives/2008/07/20080721-054600.html

Bon, le montant en cause n’est pas faramineux, mais dédommager madame qui ne pouvait plus se concentrer pour jouer au bridge après sa mésaventure???? Stress post-traumatique????? Wo! Elle a jamais pilé dans le tas du chien, la madame? Elle a jamais changé une couche? Elle a jamais été initiée chez les scouts en se mettant le pied dans un restant de spaghettis trop cuits, les yeux bandés? Stress post-traumatique????? Calvinasse, les p’tits gars qui reviennent d’Afghanistan doivent se mordre: si se mettre les pieds dans du ciment pas pris déclenche un stress post-traumatique, imaginez sauter sur une mine!

« Il appert que la piétonne a été mentalement indisposée par sa chute dans le ciment frais »… S’il fallait que je poursuive tout ce qui m’a « mentalement indisposée » dans ma vie, y’aurait pénurie de juges et d’avocats! « Elle ressent encore beaucoup de difficulté à se concentrer et est visiblement encore très ébranlée »…Depuis 2004?

A la limite, je comprendrais qu’on repaye à madame les chaussures gâchées. Mais ce jugement ouvre la porte à tous les abus, tant de vocabulaire que de causes débiles. J’ai lu, je ne me souviens plus trop où, une liste des causes les plus extrêmes, comme cet avocat qui demandait quelques millions pour un pantalon gâché chez le nettoyeur. On pourra désormais inscrire cette cause dans la liste…

Ça doit être moi qui ai besoin de vacances….

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