« And I hope I’ve made you proud »…..

J’écoutais, émue, le dernier discours officielle de Michelle Obama. S’adressant aux jeunes, elle a terminé son allocution en disant qu’elle espérait avoir rendu les américains fiers. Fiers d’elle mais surtout d’eux-mêmes.

Que d’espoir, en 2008, quand Obama a été élu. Tant d’espoir. Sur les épaules d’un seul homme. Évidemment, on ne pouvait qu’être déçu: personne ne pouvait répondre aux attentes du monde à son égard. Les attentes étaient trop grandes pour un seul homme, dans un monde qui change à la vitesse grand V.

8 ans plus tard, l’impression que le monde est encore pire qu’en 2008 est tangible. Je ne suis pas une spécialiste de la politique américaine – je laisse ça à mon ami John Parisella – mais le seul fait que Trump ait été élu pour succéder à Obama me porte à croire que les désillusions l’ont emporté sur l’espoir. Je sais, beaucoup d’autres facteurs sont en cause: Hilary elle-même, le fameux plafond de verre, le cynisme ambiant, etc.

Et pourtant, les Obama laissent derrière eux un héritage dont ils peuvent être fiers. Qu’en restera-t-il concrètement après Trump? Probablement bien peu. Mais la dignité, la décence, la grâce, ça ne s’estompera pas et c’est ce qui restera dans la mémoire des gens.

Ma mère avait gardé toute une collection de revues mettant en vedette Jackie Kennedy, de son mariage aux tragiques événements de Dallas. Je me souviens, petite, de les avoir feuilletés, fascinée par la grâce et l’élégance de cette américaine qui nous ressemblait un peu.

2017 commence un peu comme 2016 a terminé: un fou qui tire dans une foule, une personnalité qui meure subitement. Et dans quelques jours, Trump prendra les rênes, et ce qu’on a vu à date de ses décisions ne semble pas rassurant.

Pourtant, j’ai envie de croire que 2017 nous amènera ailleurs. Que le cynisme, la méchanceté, la peur feront place à autre chose. Quelque chose qui pourrait nous faire dire, dans 355 jours, que ce fût une belle année.

J’ai envie – non, j’ai besoin – de focusser sur le positif. Et peut-être que si on est une méchante grosse gang à focusser sur le positif, on pourra être heureux de lever notre verre de bulles à l’aube de 2018.

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Petite, un personnage d’émission pour enfants, un perroquet, avait comme phrase fétiche « la routine habituelle, quoi! » – en roulant démesurément le r de routine.

En reprenant le chemin du bureau, ce matin, cette phrase m’est revenue. En boucle. Refaire la route, retrouver malgré le mauvais temps mes détours, stationner la voiture, saluer le gardien de sécurité à l’entrée, chercher ma carte d’accès dans ma sacoche trop pleine, monter dans l’ascenseur. La routine.

Saluer les collègues, s’informer du temps des fêtes, échanger des vœux pour cette nouvelle année. Rire avec un, reprendre un argument laissé en plan au départ avec l’autre.

2017 sera une année de défis professionnels. Elle me sortira de ma zone de confort. J’y connais quoi, moi, en course automobile et en électrification des transports? Et pourtant, malgré l’angoisse et le stress, c’est un défi qui me stimule.

En revenant, ce soir, je me suis dit qu’au final, la routine habituelle ne serait pas si tant une routine habituelle.  Et j’ai besoin de cette mise en abîme. En mars, j’aurai 55 ans. 40 et 50 ne m’ont pas affecté. 55 m’effraie, et j’ignore pourquoi. J’ai donc besoin de sentir que je peux encore faire une différence, que je peux mettre toute mon expérience professionnelle, toute mon intelligence et toute mon énergie (enfin, ce qu’il en reste…) à faire des projets qui me font tripper.

Et comme la vie est bien faite, elle m’a fait un petit plaisir ce soir: la découverte, sur Télé-Québec, d’une émission fort bien faite, « Microphone », qui met en vedette des gens que j’aime beaucoup. Louis-Jean Cormier, Patrice Michaud, Daniel Lavoie et Fanny Bloom (que je découvre), et qui ont refait des chansons aimées.

La routine habituelle? Que nenni. Ou si peu 🙂

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Quoi de neuf chez-vous?

Bon. Maintenant que Clément l’a annoncé et que plusieurs blogues ont été réanimés (coucou CFD et Martine!), il me faudra bien revenir à une discipline d’écriture. Ce qui pourrait s’avérer plus facile à dire (ou plutôt à écrire!) qu’à faire…

Vous me connaissez. Je ne parle jamais politique. Ou si peu. Et 2017 ne fera pas exception. Notamment parce que j’ai une obligation de réserve. Et que mes opinions, voire mes prédictions de soirs de scotch, je le garde pour moi et de très proches amis. Et qu’on ne sait jamais qui viendra lire ici hein…

Je vais me garder également une petite gêne sur les exploits et finesses de Merveilleuse merveille. Notamment parce qu’elle n’a plus 5 ans, et qu’elle aussi sait lire et fouiller sur les zinterwebs.

Ma vie de couple? Elle va très bien et ne regarde que nous. Les gens heureux n’ont pas d’histoire, alors je vois mal ce que je pourrais vous raconter.

Mon xième régime? Les dernières séries écoutées? La météo??? La sacré météo???? Des recettes? De sport?

Et puis, quand on a pris l’habitude d’écrire 140 caractères ou un peu plus si on préfère Facebook, faire de longs textes (ie plus de 2 paragraphes!) faisant sens, c’est difficillllllllle, comme disait Paillasson.

Bref, on parle de quoi, en 2017, quand on veut bloguer?

J’ai lu quelque part qu’une bonne habitude se créer en 21 jours. Alors je me donne ce délai pour que bloguer redevienne une habitude. Entre-temps, je réfléchis.

À demain!



 

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Ce café qui n’est jamais arrivé

Paraît que le blogue va vivre sa renaissance, en 2017. C’est pas moi qui le dit, c’est mon ami Clément. Et comme je rêve de devenir une « influenceuse », je me suis dit que si je bloguais en 2016, je devancerais la tendance, voire même que je l’influencerais. Ouais. Genre.

Une fois cela dit, j’écris quoi, là? Le bilan de 2016? Parce que j’avais en tête, en déjeunant tout à l’heure au resto de l’hôtel ou nous avons fait escale, que 2016 a vraiment été une année de merde. Des morts célèbres – Bowie, Cohen, l’inventeur de l’œuf Kinder – qu’on pleure. Des attentats terroristes, l’horreur d’Alep, l’élection de Trump. La mort de l’innocence.

Plus près de nous, la maladie qui frappe notre belle Véro. Le mammouth qui se lance en politique et qui en fait l’apprentissage à la dure. Des projets professionnels qui demandent une énergie folle, avec des périodes de stress intenses et de doutes profonds.

Ouais, 2016 a été une année merdique. Quoique…  Je suis d’un naturel plutôt optimiste qui veut voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Et 2016 a eu son lot de bons moments, avec des amis, des collègues, mais surtout en famille. Une semaine de vacances près d’une rivière saumoneuse, des soupers de discussions joyeuses et animées, de belles surprises, de nouvelles amitiés. Et on finit ou on a commencé, en famille à l’Anse-St-Jean. En famille, en douceur, avec les touts-petits, la neige qui enjolive le village et le temps qui passe lentement.

2017 ne sera peut-être pas plus facile. Ma génération vieillit, et nos idoles, dont tout ceux qui sont partis cette année, vieillissent également. À quelques exceptions près, les gens qui sont partis cette année étaient à l’âge ou l’éventualité d’un décès devient probabilité. L’immortalité n’existe pas.  Il y aura élection, avec ce que ça comporte des nuits écourtées et de jours qui  s’étirent.

2017 sera aussi l’année du retour à la santé pour notre belle Véro, l’année des festivités du 375e, l’année des premiers émois amoureux de Merveilleuse merveille.

Je nous souhaite que 2017 nous donne un peu de recul pour éviter de dramatiser ce qui ne doit pas l’être et de prioriser ce qui doit l’être.  À quelques heures de traverser vers cette nouvelle année, je me souhaite de conserver la sérénité qui vient avec l’âge, la capacité de m’indigner pour ce doit changer, et de rester ouverte à ces nouvelles amitiés qui croiseront ma route et qui enrichiront ma vie sans oublier le dernier café…

Je vous souhaite, en plus du traditionnel santé bonheur et amour, de rester fidèle à vos valeurs et surtout, surtout, de voir votre verre à moitié plein.

 

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Nah. Je refuse. Pas 14.

On le dit, comme on répète ces phrases creuses, passe-partout, qui ne veulent rien dire mais qui meublent le silence. « Eh! que le temps passe vite, hein! ». Puis on retourne à notre quotidien, boulot, petits et grands problèmes, réels ou inventés, petites et grandes peines, petites et grandes joies.

Les semaines filent les unes après les autres, comme les grains d’un chapelet, avec parfois un noeud plus gros que les autres. On s’arrête un peu sur ce noeud, on pleure, on rit, on respire un grand coup et on repart. La routine, la chère routine, qui nous garde la tête hors de l’eau. Le ménage, le lavage, l’épicerie, les amis qu’on voit trop peu, la famille si loin. La météo qui nous fait sacrer : trop chaud, trop froid, trop de pluie, pas assez de pluie, trop humide, trop sec, les « chu tannée en sacrement de mettre des bottes en mai ».

Et puis, un matin d’été, on réalise qu’il y a 14 ans, on a mis au monde la plus merveilleuse des merveilles. Maintenant adolescente pleinement assumée, ivre de sa nouvelle liberté – le métro et le bus de ville ne lui sont plus étrangers – prête à tester les limites, tout en étant d’une grande sagesse. Un sens de l’humour craquant, maitrisant l’ironie presqu’aussi bien que sa mère, curieuse de tout, passionnée de rien, et belle, mais belle! Comme le sont toutes les adolescentes qui se promènent, inconscientes de leur beauté mais qui s’essaient à séduire, sans se douter que ce jeu peut être dangereux.

Tu testes tes limites, ma toute belle rebelle, mais ce sont les miennes que tu fais reculer à chaque jour. Je suis morte de peur, mais je t’envie de découvrir chaque jour ton autonomie, sans avoir à assumer toute suite toutes les conséquences. Je t’envie de voir avec tes yeux neufs ce monde qui parfois m’exaspère. Je voudrais tant t’éviter les peines, les déceptions, la peur. Et en même temps, je sais que c’est à force de t’y frotter que tu développeras toutes les facettes de ta personnalité.

Tu as été Charlie, Paris, Nice et Orlando. Tu n’as pas peur du monde, mais en même temps, tu me dis que le tien sera moins brutal, moins violent. Puis, tu pars en chantant la dernière de Rhianna, comme si chanter à tue-tête faisait disparaître l’angoisse. Tu es toujours la plus belle des perséides. La plus brillante.

Je t’aime ma toute belle rebelle. Ce mois d’août est comme tous les mois d’août. Au bonheur de ta naissance, s’ajoute toujours une petite peine ou un gros chagrin. Cette année, c’est le gros Gaston, notre toutou si doux, qui nous a quitté, au bout de sa vie. Hier, c’est moi qui t’aurais consolé. Aujourd’hui, c’est toi qui a passé ton bras autour de mes épaules et qui m’a dit que tout irait bien. Ça m’a rassurée.

Je le vois dans tes yeux, parfois, que tu me trouves moumoune. J’ai le droit. Je suis ta mère. Depuis 14 ans.  Eh! que le temps passe vite, hein!

 

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Une teen… que je le veuille ou non

Ah! Merveilleuse merveille. Aujourd’hui, tu as 13 ans. 13 ans. J’ai peine à y croire: la vie va trop vite. Pourtant, notre vie n’est pas un long fleuve tranquille.

Cette dernière année, tu as mûri. Le passage au secondaire, que nous appréhendions toutes les deux, s’est mieux passé que je ne l’espérais. Pas facile, tu as dû apprendre à t’organiser, à faire face à tes faiblesses, toi qui l’avais toujours eu facile au plan académique. Malgré tout, tu nous as impressionnés, en nous demandant à la fin de l’année de t’inscrire à des sessions préparatoires pour tes examens. Et tu as réussi! Un magnifique bulletin, dont tu étais fière et nous aussi!

Tu es de plus en plus belle. Fabuleuse, dis-tu avec une grande modestie! Et même si tu gères de mieux en mieux tes émotions, tu as toujours cette étincelle prête à s’enflammer pour toute injustice réelle ou perçue. Je te vois, avec les touts petits qui nous entourent, douce et maternelle, et la seconde d’après prête à mordre pour défendre tes droits. Tu es toujours ma belle rebelle, ma perséide. Tu commences à parler d’université, en nous avisant que tu auras le goût d’étudier « ailleurs »: Harvard, Oxford, Standford… Tu vises haut, puis tu doutes.

Cet été, toi et tes copines avez reculé les limites de votre liberté: vélo, piscine familiale ou municipale, cinéma, musée, spectacles et backstages… C’est l’été de tes 12 ans, un été qui ne reviendra pas. Tu en as profité, tu t’es épanoui, tu es devenue plus sage, mais également plus ouverte aux autres.  Puissent les prochains étés être aussi plein d’aventures et de découvertes. Tu ne veux pas me l’entendre dire, mais ces années seront les plus belles de ta vie, même si elles te paraissent difficiles. Elles seront difficiles pour moi également: de te laisser ouvrir tes ailes et ne pas te montrer mon inquiétude, faire confiance aux bases que nous t’avons données et te laisser tester mes limites, c’est pas simple ma cocotte!

Demain, nous partons toi et moi en voyage, ton papa ne pouvant nous accompagner. J’ai hâte, ma choupinette, de passer ce temps avec toi, de découvrir avec toi ce nouveau pays. Qui sait? Peut-être pourrons-nous en faire une nouvelle tradition.

Ce matin, nous t’avons trouvé endormie sur le divan du salon. Ce grand corps de femme, c’est quand même ma fille, ai-je pensé. Avec une immense bouffée d’amour. La même bouffée d’amour qu’au moment où nos regards se sont croisés pour la première fois.  Depuis 13 ans tu fais ma joie et mon bonheur. Je t’aime, ma toute belle rebelle. Maintenant, vas faire ta chambre!!!

 

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Rituels et autres considérations pascales

Hier soir, nous étions invités à une soirée. En compagnie de gens bien (non non, je ne nommerai personne!). Mais surtout, nous avons été invités à partager le rituel de Pessah, la Pâque juive. Entre nourriture traditionnelle, lecture et chants, la soirée a été fort agréable.  Et s’y sont mélangés des chants irlandais, des conversations qui allaient dans tous les sens et des rires qui ont augmenté au fil du vin versé dans les coupes.

Aujourd’hui, c’est Pâques. À part l’orgie de chocolat, que me reste-t-il des rituels catholiques? Rien. Enfant, je me souviens qu’il aurait été hors de question de ne pas assister aux cérémonies religieuses du jeudi (là où le prêtre lavait les pieds de 12 « choisis »), du vendredi saint – à cette époque, les magasins fermaient à 14h00 – et du dimanche, qui commençait avec la course à l’eau de Pâques, et où les cocos ne se mangeaient qu’après la grande messe. Celle où on étrennait chapeau, manteau et souliers neufs et où c’était officiellement le début du printemps. Sans parler de faire maigre jeûne le vendredi et de mettre fin au carême avec le jambon à l’ananas. C’était aussi le temps du gâteau en forme de lapin, avec le modèle découpé dans « Perspectives » que ma mère faisait, année après année, entouré de paille de couleur et de cocos au sucre. Gâteau qu’elle a fait pour ma fille, poursuivant ainsi la tradition.

J’aime les rituels, j’aime qu’on y porte attention. Ils marquent le temps, l’année. Ils sont un repère, tout comme Noël et la dernière journée d’école. Ils nous aident à perpétuer les traditions familiales. Ils ont un sens, celui qu’on leur donne.

Parce qu’on peut reprocher un tas de choses à la religion catholique, on a jeté le bébé avec l’eau du bain. On tente, parfois maladroitement, de recréer des rituels. J’ai assisté à une cérémonie funéraire, il y a quelques mois. J’écris cérémonie, mais ce n’est pas le bon mot. Dans une salle, un vidéo du « disparu » qui tournait en boucle. Des gens qui jasaient, comme dans une soirée mondaine. Rien, pas un mot, sur la peine et la douleur des gens qui lui survivaient. Pas de place pour ça. On occulte la mort, on vous regarde de travers quand après trois jours, on ose dire qu’on a de la peine. Pourtant, les rituels anciens de la mort avaient pour but d’apprivoiser l’absence et de faire savoir à tous qu’on était plus fragile.

À force de tout vouloir réinventer, passe-t-on à côté de quelque chose? Que vais-je laisser à ma fille qu’elle aura envie de passer à ses propres enfants? Qu’elle refera en ayant une pensée, si petite soit-elle, pour sa propre mère qui faisait les mêmes gestes que sa mère à elle? Matière à réflexion…

Joyeuses Pâques!

 

 

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De la fragilité

Ce texte fait partie de la série initiée par Clément Laberge, » 10 minutes, pas une de plus », et inspiré par un texte de mon amie Sophie 

 

Encore une fois, on a passé le cap. Le premier de l’An. Pleins d’espoirs, d’objectifs, de résolutions. Pleins de bonne volonté, d’amour du prochain, d’envie de changer le monde. On a fait son bilan perso le 31 au soir, écouté le Bye Bye pour le critiquer et avoir un sujet de conversation au retour au travail. On a échangé des voeux avec amis réels et virtuels.

« La routine habituelle, quoi » disait je ne me souviens plus quel personnage d’une série pour enfants que j’ai tant écouté petite. Pourtant, plus j’avance en âge, plus cette routine prend de l’importante. Ou plutôt, devient rassurante. Elle m’ancre et m’encre dans ma vie.

Cette année, tous les plans faits depuis quelques mois pour la période des fêtes se sont retrouvés chamboulés. Et j’ai passé, avec une amie, la soirée du premier de l’an dans une salle d’urgence. Rien de grave, mais un formidable observatoire de la nature humaine.

Question de réaliser, une fois de plus, la fragilité de la vie et de nos certitudes. Question de ne rien prendre pour acquis et de profiter de chaque seconde. Question de ne plus remettre à demain.

TIme is up. Temps de retourner à ma vraie vie!

 

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Le rire d’un enfant

Dans la série « 10 minutes, pas une de plus » initiée par Clément Laberge

 

De plus en plus, les sons m’agressent. Quand je suis revenue de l’Inde, ça m’a pris une éternité à me remettre du décalage horaire. J’ai mis ça sur le compte du long trajet en avion mais j’ai compris que ce qui m’avait le plus drainée, c’est le bruit, incessant, agressant – les klaxons, les cris, l’appel à la prière. J’avais envie de silence. Et pourtant, je ne peux m’endormir sans la radio. Paradoxe, paradoxe.

Mes souvenirs sont souvent reliés à des sons, parfois à des odeurs. Souvent à des chansons, parfois à un timbre de voix. Mais rien, rien ne me ramène dans un état de bonheur comme le rire d’un tout petit.

Ce matin, malgré une petite déception – je ne verrai pas les miens en ce temps des Fêtes, épidémie de grippe oblige – c’est le rire de Fabuleux filleul au téléphone qui m’a réconciliée avec la situation. Pur, cristallin, provoqué par une blagounette.

Souhaitons-nous, en cette fin d’année, que le rire des enfants soit le moteur de nos actions pour 2015. Que ce rire nous inspire, nous réconforte et nous ramène dans cette zone où le bonheur existe.

 

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10 minutes , top chrono.

Pour l’amour des mots. Pour le plaisir du défi. Pour l’envie de tisser un lien avec une communauté virtuelle, mais si précieuse.

Malgré un sentiment puissant d’imposture. La sensation d’être une illettrée  au milieu de gens qui connaissent les mots, qui en vivent.  De gens qui m’impressionnent par la qualité de leur plume, la justesse de leur propos, la finesse de leur esprit. Y ai-je ma place? Peut-être. Peut-être pas. Est-ce important? Nah…

Alors fonce, Alfonse aurait dit mon père! 10 petites minutes pour raconter la lumière de l’Inde? La merveilleuse luminosité de matins d’été en Gaspésie? Le son cristallin du rire de la petite voisine, excitée par la période des fêtes? L’odeur de la tourtière qui hier a cuit tout doucement, se mêlant à celle du sapin au salon? Ces odeurs si particulières de ce temps de l’année qui me ramènent instantanément à l’enfance?

Trop d’idées, trop peu de temps. Time is up, darling!

Mais ce n’est que partie remise…

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