Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

17 juin 2012

Quand papa n’est pas là

Filed under: Uncategorized — Marie-Jose @ 03:15

Demain, ce sera la fête des pères. De bien beaux textes dans ma Presse d’aujourd’hui sur la paternité, réelle ou assumée. Celui de Pat Lagacé, et cette lettre ouverte d’un tout jeune père, qui m’ont remuée.

Aujourd’hui, Mammouth sera absent. Bien involontairement, et pas nécessairement par choix, nouvel emploi oblige. N’empêche. Pour Merveilleuse merveille, qui entre de plein fouet dans la pré-adolescence et tous les émois hormonaux que cela suppose, papa n’est pas là, peu importe la raison. J’ai eu une longue conversation avec elle aujourd’hui là-dessus. On a parlé des amies qui ne voient leur papa qu’un weekend sur deux. Des amies qui ont deux maisons et qui vivent dans leurs valises. Et de celles, comme moi, qui n’ont plus de papa du tout. Le temps, qui est sensé arranger bien des choses, n’efface pas complètement la peine de ne pas pouvoir, demain, prendre le téléphone et lui souhaiter une belle journée. On a parlé des papas présents qui ne le sont pas vraiment, et des papas absents qui font oublier, quand ils y sont, qu’ils ne sont pas toujours là.

Une belle conversation difficile, mais qui m’a montré toute la profondeur de ma pré-adolescente, parfois capable de se mettre à la place des autres. On s’est dit que la fête des pères, comme celles des mères, c’est une date dans le calendrier, et qu’ici, cette année, la fête des pères serait lundi.

J’ai aussi une pensée pour tous ces pères qu’on empêche de voir leurs enfants, quelle qu’en soit la raison. Bien sûr, les papas ne sont pas toujours comme on les voudrait. Mais ils sont. Et c’est quand ils n’y sont plus qu’on mesure l’immensité du vide.

J’ai pensé à mon frère aussi. Qui fête sa première fête des pères..

J’ai pensé à mon père. Merci papa d’avoir fait de moi la femme que je suis. Tu étais un père absent, mais aimant. De cela, je n’ai jamais douté. Protège, de ton nuage en haut, ma merveilleuse merveille. Tu aurais été un grand-papa gâteau généreux et complètement gaga.

Et j’ai pensé à Mammouth. Qui, avec tous ses défauts, est quand même le meilleur des papas, même quand il pense qu’il ne l’est pas. C’est pas facile, la paternité. Ce lien, ténu, intangible, mais tellement fort, qui unit un père et sa fille. Même quand on a l’impression qu’il est sur le point de se rompre, il faut se rappeler que ce lien est fait d’un matériau plus résistant que le fer forgé: il est fait d’amour, parfois maladroit, mais d’amour quand même.

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