La guerre, yes sir!

Je suis une junkie de l’information. Mammouth aussi. Notre fille est née pendant la deuxième guerre du Golf (celle de Bush fils). Toute petite, à quelques semaines, elle réagissait au jingle des émissions spéciales à RDI. Je me plais à dire que le premier mot qu’elle a balbutié a été Bagdad et non maman… Et que chez-nous, Bernard Derome a longtemps concurrencé Caillou.
Je me souviens de la première nuit oû les obus ont commencé à tomber sur l’Irak. J’allaitais ma fille, dans le noir, en pleurant. En me disant qu’à Bagdad, il y avait une mère terrorisée par le bruits des bombes qui, comme moi, donnait le sein à son enfant, l’angoisse chevillée au corps. Je me demandais si, à sa place, j’aurais la force de continuer, ou si alors le fait d’avoir donné la vie était plus fort que tout. Je me disais qu’au moins, j’avais une fille, et que les probabilités qu’elle soit « appelée sous les drapeaux » était faible. Je pensais aussi à ces mères américaines qui voyaient leurs petits (parce que nos enfants sont toujours nos petits, même à 30 ans) partir au front, et qui devaient sans doute, comme je le ferais, monnayer leur retour avec Dieu. « 3 « je vous salue Marie » et plus de viande le vendredi, Seigneur? Ca ferait-y votre affaire pour protéger mon p’tit Dan? »

Aujourd’hui, c’est avec les mamans du Liban que mon coeur s’affole. Y’a quelqu’un qui va finir par leur dire que de régler à coups de bombes, d’obus et de AK-47 des différends dont plus personne ne connait l’origine, c’est malade? Que c’est une affaire de gars? Jouez donc à qui pisse le plus loin, au moins vous ferez pas d’innocentes victimes… J’enrage, pis je me trouve tellement démunie. On fait quoi, là?

5 réponses sur “La guerre, yes sir!”

  1. Bien d’accord avec toi! Quand on est mère, on ne voit plus la guerre de la même façon! Pas qu’on aimait ça avant, mais là ça vient nous chercher dans les trippes!

  2. Soyons patients, avec l’armée que l’ami Harper est à nous constituer et les relations qu’il entretient avec le voisin du sud, nous aurons tôt fait de nous trouver des enfants aux couleurs de notre drapeau à aller sacrifier là, d’autant plus que l’OTAN aime à surpasser l’ONU en ce qui concerne son autonomie décisionnelle.

  3. Enfin, je ne sais pas trop quoi dire…
    take a kayak, take a kayak.
    Sans blague, je n’ai aucune réponse intelligente. Je ne sais nullement comment diminuer cette violence, cette montée de testostérone…c’est absurbe. Et mon petit gars qui fait pow pow dans mes oreilles…
    Je plains ces enfants, ces femmes et ces hommes qui sont pris au beau milieu de tout ça. Priez peut-être, avoir une pensée pour eux…une de plus pour les milliards d’êtres humains qui souffrent.

  4. Moi, j’pense à mon ancien collègue de travail qui planifiait d’aller présenter sa fille – elle a eu 1 an en juin – à ses parents au Liban… J’espère qu’il n’y est pas allé et que ce sont eux qui sont venus…
    Avant d’être parent, on prend la vie pour acquise mais c’est après que ça devient sérieux c’t’histoire de vie-là. Soudainement, on en saisi toute la splendeur… Mais l’homme a une mémoire qui a la faculté d’oublier assez développée…
    Tout cela est triste, inutile et inhumain…

  5. coucou, article terès intéressant 🙂 je me demandais ce que tubvoulais indiquer dans cette précision : parce que nos enfants sont toujours nos petits, meme a 30 ans … A+

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