Je sais pas pour vous autres, là…

… mais après la soirée de ce soir, la campagne électrisante jusqu’à la fin, me semble que notre petite campagne provinciale va avoir l’air ben ben drabe. J’dis ça d’même là.

Pourtant, les enjeux de la campagne au Québec auront un impact direct sur nous. Évidemment, l’élection d’un président noir, porteur d’un discours d’espoir, aura des répercussions ici aussi.

Mais admettons qu’Obama met cruellement en évidence le manque de charisme de nos leaders, tous partis confondus.

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Technonouille

J’avoue, je suis nulle en matière de technologie. Moi, en autant que mon ordinateur s’allume quand je pèse sur le piton, mon bonheur est complet. J’ai apprivoisé les forums de discussion, le « chat », puis le blogue et je considère que je possède tout ce qu’il faut pour COMMUNIQUER. Je ne me prétends pas experte en rien, et la plupart du temps, faut que Mammouth m’explique longtemps pour que je comprenne. Je n’ai aucune envie de twitter, je pratique facebook en dilettante, et pour moi, tous ça, ce sont des outils.

Je lis donc avec intérêt la conversation entre Mammouth et ami Gilles, de même que les réactions provoquées un peu partout par ce qui m’apparaît être une simple question: un blogueur peut-il être un journaliste? Un journaliste devrait-il bloguer? Y a-t-il une réelle différence entre les deux? Et qui suis-je pour me prononcer?

Je suis une blogueuse. Ce qui ne veut pas dire que le contenu de mon blogue soit dépourvu d’intérêt, ou que les opinions que j’y exprime soient intéressantes. J’aurais pu être journaliste: au strict plan de l’écriture, j’aurais eu le même style. Au plan des sources, de la rigueur, de l’éthique? Même chose. Avec une plus grande obligation de pertinence et de cohérence. Pour moi, blogue ou journal sur support informatique, c’est la même chose. C’est le support qui change. Que je lise Michel C. Auger sur son carnet, que je le vois à la télé, pour moi, c’est la même personne qui s’exprime. Que je lise Patrick Lagacé sur cyberpresse ou dans la grosse presse du samedi, même regard critique. Chroniques blondes version blogue ou chroniques blondes version Journal de Montréal? Même combat. Alors le débat me laisse un peu perplexe.

En fait, pour moi, ça se résume à la pertinence du propos et à l’honnêteté intellectuelle de la personne qui écrit. Sommes-nous dans une guéguerre de chasse gardée? Peut-être. En même temps, je comprends les journalistes d’être inquiets. Qui vérifie les sources des blogueurs qui soudain, deviennent des sources officielles? Je l’ai dit souvent, l’arrivée de ces nouveaux outils a changé radicalement la manière de communiquer, particulièrement en politique. La campagne qui devrait commencer demain sera intéressante à regarder, surtout que le DGE a été un brin échaudé en 2007. Et non, je ne commenterai pas cette campagne. Je vais me garder une tite gêne.

Avons-nous pour autant une meilleure qualité d’information? Pas sûre. Lors d’une conférence, Chantal Hébert indiquait que les journalistes sont maintenant dans un monde de réaction à la réaction de la réaction. L’instantanéité. Pas ou plus grand place pour l’analyse, la réflexion, le recul. À l’autre bout de l’écran ou du journal papier, y’a nous, consommateurs d’information, toujours plus pressés, toujours plus avides de « savoir ». Pas de comprendre. Deschamps disait: on veut le woir, pas le sawoir. C’est ça. Exactement ça.

Alors… à part les journalistes, vrais ou faux, et les blogueurs, vrais ou faux, ça intéresse qui, le débat du qui dit quoi?

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Question de perception

Deux collègues quittent cette semaine. En discussion avec l’un d’eux, il me remercie de mon écoute, mais surtout de ma manière de gérer. « Tu as deux qualités précieuses: tu sais garder ton calme et surtout, tu poses les bonnes questions, sans remettre notre expertise en cause ». J’en suis restée bouche bée.

Dans ma semaine de formation, on m’avait fait un commentaire un peu semblable, en me disant lors d’un exercice, que ma présence calme et souriante avait modifié l’énergie un peu stressée du groupe auquel je venais de me joindre. Moi? Calme et souriante?

Me semble que je suis tout, sauf calme. Tout, sauf souriante. Deux personnes, qui ne se connaissent pas, et qui portent grosso modo le même jugement. Weird, non? Ou alors, j’ai vraiment un problème de perception. Je dis souvent, à la blague, que la maternité m’a adoucie. Ou alors c’est l’âge qui fait que je n’ai plus l’énergie des grandes colères. J’ai probablement aussi développé une plus grande tolérance à l’erreur humaine, et une plus grande empathie pour mes semblables. Et humblement, je reconnais que je n’ai pas toutes les réponses.

Je ne sais pas encore ce que je ferai quand je serai grande. Mais mon voyage d’introspection est tranquillement en train de me mettre sur des pistes intéressantes. Je sais mieux ce que je ne veux pas, c’est déjà un début, non? Et j’ai envie de me voir plus souvent à travers les yeux des autres, pas seulement à travers mon oeil critique.

Pour le reste? Merveilleuse merveille est excitée à l’idée de pouvoir ramasser des tonnes de bonbons encore cette année. Elle doit se déguiser en sorcière, mais une rencontre intempestive avec un poteau la fait plutôt ressembler à un raton-laveur. Le plus beau raton-laveur, évidemment!

Et puis, je songe sérieusement à écrire le guide du savoir-vivre dans le métro. Depuis la rentrée, il y a une augmentation notable de la fréquentation, ce qui se traduit par des frictions plus fréquentes. On devrait interdire le sac-à-dos, les méga full grosses sacoches, le parfum avant 9h00 le matin et la musique qui sort des écouteurs… Si moi, à 10 pieds, je l’entends, j’ose à peine imaginer comment ça sonne dans une oreille… Prendre les transports en commun à Mourial, ça vous pratique le zen. Ça doit être pour ça que je suis calme et souriante… En fait, je suis sourde et dépassée!

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Chouette pub!

D’habitude, la pub sociétale me laisse plutôt froide. De Vazy , la version kébéco-cheapette du stroumph sportif, aux gens décapités de la CSST ou par la SAAQ, je n’ai jamais trouvé qu’elles étaient géniales. Efficaces, peut-être, mais pas géniales en terme de pub. Mais ce soir, celle-ci m’a accrochée. Peut-être parce que j’aime la chanson de Dubois. Peut-être parce que c’est le genre de bureau ou j’aimerais travailler. Peut-être parce que je suis de bonne humeur: je « dégère » depuis 2 semaines, mais dans un tout nouveau secteur pour moi, et la période de transition s’avère intéressante. Finalement, la semaine à Ottawa m’a fait un bien fou, surtout pour les liens que j’y ai créés.

Il fait beau, les enfants et Mammouth sont de bonne humeur, on a joué dans les feuilles, et demain on fait de la tarte à la citrouille… Bref, on pourrait faire nous aussi un pub de promotion de « bougez et mangez sainement »…

Publié dans tranches de vie | 5 commentaires

Assise sur le bout du divan

En attente du fameux « si la tendance se maintient »… Première ce soir: nous sommes 3 adultes, un téléviseur et 3 portables. Mammouth blogue la soirée des élections en direct, je fais le tour des sites intéressants, et tonton Marc regarde… je ne sais quoi. Vive la communication et les rapports humains!

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De retour à notre programmation régulière

Je reviens de loin. Physiquement et émotivement. Je n’ai pas encore le recul pour en parler, pis je vais me garder une tite gêne, mais la dernière semaine passée en formation sur le leadership a brassé des tonnes de choses, et pas juste professionnelles.

J’ai pas encore fini de décanter. J’ai besoin de laisser retomber la poussière. Je me contenterai de vous raconter ceci: au début, on nous a demandé de choisir, parmi des tonnes de photos, celle qui nous « parlait » le plus. D’instinct, j’ai choisi un papillon aux couleurs des feuilles d’automne. Pour expliquer mon choix, j’ai raconté que pour moi, le papillon était le symbole de la métamorphose, et que depuis quelques années, j’avais connu plusieurs d’entre elles. De célibataire endurcie à mère de famille recomposée, de « politique » à fonctionnaire, ma vie depuis 7 ans est en constante évolution, en perpétuel changement. J’ai toujours cru que ma capacité d’adaptation était relativement bonne. Au fond, je suis résiliente, c’est très différent. Je ne m’adapte pas, je ne complète jamais le processus de transition. Je « fais avec ». C’est pas nécessairement mauvais, et je ne suis pas malheureuse comme les pierres.

Hier, en clôture de session, nous avons repris nos photos et expliqué en quoi elles étaient toujours actuelles, ou pourquoi elles étaient devenues obsolètes. La mienne était actuelle: j’ai eu l’impression que depuis un an, je vis dans un « cocon » pour éviter de confronter mes émotions, et que la semaine m’a permis d’en sortir. Pour l’instant, je suis encore frileusement sur ma brindille, et je secoue avec précaution mes ailes neuves. Elles ne sont pas tout à fait sèches, et je choisirai peut-être de passer l’hiver au chaud plutôt que de les essayer par une froide journée d’automne. Chose certaine, j’en prendrai soin.

Je ne suis pas non plus en train de tout laisser tomber. J’ai pu valider que ma famille et mes amis sont toujours au centre de mes valeurs profondes. Au plan professionnel, j’ai retrouvé le goût de me battre. Pour moi cette fois-ci. Je ne suis pas mère Térèsa, je ne peux pas sauver le monde entier. Bon, c’est vrai que le linge à vaisselle me va plutôt bien, mais je refuse de devenir une « fashion victim »…

Mais j’ai envie d’explorer plus avant ce que cette semaine a brassé. J’ai des outils à ma disposition, et j’ai le guts d’aller voir au-delà de ce qui est confortable. Je ne serai pas toujours « arposante » comme disait ma voisine Thérèse, et vous n’aurez pas nécessairement tous les chapitres de mon carnet de voyage. Mais je promets de partager les découvertes que j’aurai faites sur mon compte. Qui sait? J’ai toujours pensé qu’au fond de moi se cache une grande blonde éthérée et vaporeuse, mais elle cohabite avec Marie-Quatre-Poches depuis longtemps. C’est plus que le temps de découvrir laquelle des deux a finalement émergé de sa chrysalide.

Et puis, comme je ne parle jamais politique, ou si peu, c’était pas la semaine pour bloguer…:-)

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Gilet qui pique et muffins d’automne

À la demande générale (d’une soeur) , en ce dernier jour d’été (ou premier jour d’automne? Colette, Jocelyne, Pascal, éclairez ma lanterne!!!!) voici la recette et ses variations à l’infini de muffins d’automne, qui laissent des miettes sur le gilet qui pique.

Muffins pommes et canneberges

  • 1 1/2 tasse de cassonnade (bien tassée, évidemment!)
  • 1 oeuf
  • 1 tasse de yaourt nature (le % de gras est laissé à votre discrétion, ou à votre tour de ligne!)
  • 1/2 tasse de beurre, margarine ou compote de pommes non sucrée
  • 2 1/2 tasses de farine (je préfère la « nutri », question de me donner bonne conscience…)
  • 1 c.à thé de bicarbonate de soude
  • 2 tasses de pommes coupées en dés fins
  • 2 tasses de canneberges congelées (ou séchées, ou fraîches) – Merveilleuse merveille préfère les pépites de chocolat noir; dans ce cas, une seule tasse…

Bien mélanger les premiers ingrédients. Tamiser ensemble la farine et le bicarbonate (la p’tite vache). Y mélanger les pommes et les canneberges, et ajouter au premier mélange, en brassant légèrement pour ne pas alourdir le mélange.

Si vous voulez vraiment être la queen de la cuisine et l’idole de vos enfants, vous y ajouter une garniture:

  • 1/4 tasse de cassonnade (toujours aussi bien tassée)
  • 1/4 tasse d’amandes hachées finement
  • 3 c. à table de flocons d’avoine
  • 1 c à table de beurre

Déposer la garniture (une grosse cuillère à soupe) sur chacun de vos muffins. Enfourner à 375, 20 minutes.

Je crois avoir piqué cette recette chez Isa, dont les gourmandises n’aident en rien mes résolutions de perte de poids! Si c’est ailleurs, je m’en excuse humblement auprès de l’auteur.


Muffins (ou pain) aux courgettes et chocolat

  • 2 oeufs
  • 1/2 tasse d’huile d’olive (j’utilise de l’huile de canola, 1/4 tasse, et 1/4 tasse de compotes de pommes non sucrée)
  • 1/2 tasse de sucre
  • 1 c à thé de vanille
  • 1/2 c à thé de cannelle
  • 1 1/2 tasse de farine
  • 1/2 c à thé de poudre à pâte
  • 1/2 c à thé de sel
  • 1/4 c à thé de bicarbonate de soude
  • 2 tasses de courgettes râpées
  • 1/2 tasse de pépites de chocolat noir

Mélanger les oeufs, l’huile, le sucre et la vanille. Dans un bol, tamiser ensemble les ingrédients secs et incorporer en mélangeant légèrement au premier mélange. Ajouter ensuite les courgettes et le chocolat.

Mettre dans un moule à pain, et enfourner à 350 jusqu’à ce qu’un cure-dents inséré au centre ressorte propre.

Ou alors, en faire des muffins…

J’ai joyeusement adapté cette recette donnée par Chantale Fontaine (oui oui, Virginie première!) à Josée DiStasio.

Un dimanche par mois, merveilleuse merveille, les grands et moi passons un dimanche après-midi à faire ce genre de recette. Le pain aux courgettes, découpé en tranches, se congèle merveilleusement bien, et est extraordinaire en pain grillé, avec juste un peu de beurre et un café fort, ou en collation pour l’école sous sa forme muffin.

Bon, c’est pas tout, faut aller laver le chandail qui pique astheur!

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Conversation de cabine d’essayage

Nous sommes invités à un mariage la semaine prochaine. La robe que je comptais porter est un peu serrée, et de toute façon, elle aurait été un peu « légerte » pour la saison. Je devrai donc me taper une séance de magasinage, question de ne pas dépareiller la noce. J’hais magasiner. Profondément. Essayer des vêtements, constater que je n’ai plus ma taille de jeune fille, me taper la tête contre les murs en me demandant pourquoi un designer peut s’imaginer que le joli motif à carreau, même taillé en biais, avantage la madame… et pourquoi, ô donc pourquoi, je me suis imaginé une nano-seconde que le designer pouvait avoir raison… *soupir*

Bref, je me taperai la séance de magasinage. J’irai seule, mais si j’avais une copine, mettons qui s’appelerait Julie, j’aimerais bien qu’elle m’accompagne. J’entends déjà notre conversation

Amie Julie: « tu sais, pour les occasions spéciales, quasi-protocolaires, ça prend une robe qui, tout en faisant de toi une pitoune, ne porte pas ombrage à la personne que tu accompagnes »

Moi: « Ahan »

Amie Julie:  » faut aussi être de saison. Y’a rien comme une robe dans laquelle tu gèles, et qui pourrait faire en sorte que tu aies une réaction physique incontrôlée »

Moi: « Ahan »

Amie Julie: « au fond, ça te prend une robe saillante »

Moi: « heu… tu veux dire une robe qui te donne un air habillé pas de linge, comme dirait Jean Dion? »

Amie Julie: « Ahan »

C’est presque dommage de ne pas avoir d’amie Julie… j’aurai pas de robe saillante, je ne volerai pas la vedette à la mariée, pis si en plus j’peux me trainer une tite laine, ça sera le bonheur total…

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Un drame national

Non, je ne parlerai pas politique et des sondages. Pas plus que de l’hystérie de la listériose et de peur viscérale de tout ce qui n’est pas une tranche single de kraft.

L’effondrement de l’économie américaine? Nope. Le prix de l’essence? Nope. La pauvreté à Montréal? Nope.

Le drame national, ce soir, c’est d’apprendre que dorénavant, le Dollarama augmentera ses prix à 1,25$. Aux armes consommateurs!!!! Investissons les blogues et les lignes ouvertes! On se laissera pas avoir comme ça!

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SPM et démocratie scolaire

Il doit y avoir près de 300 élèves à l’école primaire que fréquente merveilleuse merveille. Hier soir, c’était l’assemblée générale des parents, celle où se constitue le Conseil d’établissement. Partout, on entend que notre système d’éducation est pourri, que les écoles sont comme ci ou comme ça, ou plutôt pas assez ceci ou pas assez cela. Comme parent, mon premier pouvoir, c’est de m’impliquer dans le milieu de vie de mon enfant, non? Alors combien étions-nous vous pensez, à l’assemblée générale? 8 parents. Non, ne cherchez pas l’erreur de frappe. J’ai bien écrit 8 parents. À l’exception des 3 parents qui siègent déjà sur le C.E., et de la directrice de l’école. 8 parents qui considéraient important de prendre une heure de leur temps pour participer au processus démocratique de la vie scolaire. Bon, je soigne une égratignure à mon orgueil, je n’ai pas été élue sur le CE, mais je n’en mourrai pas.

Cependant, j’étais de fort méchante humeur ce matin quand je suis allée reconduire Merveilleuse merveille à l’école. Deux parents discutaient fort, en chialant contre le règlement anti-gougoune du code de vie de l’école. SPM oblige, je n’ai pas pu m’empêcher de passer une remarque sur le fait qu’il était de fort mauvais goût de chialer quand on ne se pointe même pas à l’assemblée générale et qu’au fond, on a les gouvernements qu’on mérite… Je ne crois pas m’être fait deux supporteurs en vue d’une prochaine campagne électorale… scolaire.

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