Vieillir en beauté

Vous vous souvenez de l’annonce – probablement pour un colorant capillaire quelconque – dans laquelle une magnifique comédienne – si ma mémoire est bonne, Andy McDowell – disait en substance qu’elle voulait bien vieillir, mais vieillir en beauté?

Malgré 25 livres en moins, malgré une nouvelle tête, malgré que dans cette tête j’ai l’impression d’avoir juste 12 ans, je dois me rendre à l’évidence ce matin. Je vieillis. Ma tête refuse, mais mon corps m’abandonne. Traiteusement.

Déjà, avec le retour du temps plus frais, y’a le genou qui a des réticences le matin dans l’escalier. Bon, quand je serai plus légère d’un autre 50 livres, ça lui donnera une chance. Puis y’a la peau autour des yeux, là. Légèrement fanée, je dirais. Pas encore la catastrophe, on est pas à la veille d’appeler le chirurgien pour la totale, m’enfin… Mettons que le prochain petit pot de crème à face devra comporter une mention sur la réduction des ridules et autres plis.Mais mon waterloo, c’est ce matin que je l’ai frappé. Ça fait des mois que je nies l’évidence. D’abord d’un haussement d’épaule. Puis avec un petit geste de la main – savez, le geste élégant d’une belle du sud chassant délicatement une mouche inopportune? Mais là, je ne peux plus l’ignorer.

JE NE SUIS PLUS CAPABLE DE LIRE LES INSTRUCTIONS SUR LES BOUTEILLES! JE SUIS DEVENUE PRESBYTE!!!!!

Les rallonges de bras n’auront aucun effet dans mon cas. C’est la p’tite lunette suspendue sur le bout du nez qui m’attend à mon prochain rendez-vous chez l’opto. Non, n’essayez pas de me consoler en me disant que c’est sexy, les lunettes. Ça l’est si on s’appelle Andy McDowell, peut-être. Moi, je me suis battue toute ma vie pour porter des verres de contact…

Je sais. Y’a des drames humains pires que ça. Ça mérite une entrée sur mon blogue, mais pas que je traine une face de mi-carême dans la maison toute la journée. Pis les faces de mi-carêmes, ça fait des plis dans le front… Décidemment, on en sort pas!

Bon, on fait quoi maintenant?

Ma merveilleuse merveille a repris le chemin de la gardo. Mammouth a des rencontres à l’extérieur. Dehors, il fait un temps d’automne.

J’ai plein de projets, de nicnacs à faire et je reste là, à siroter mon café et à lire des blogues. Là, je me demande si j’irai pas écouter la télé… Et si c’était MA première journée de vacances à moi, hein?

Salut Benoît!

Je viens de voir aux nouvelles que le député de Repentigny, Benoît Sauvageau, est décédé ce matin d’un accident bête de la route. J’ai fermé les yeux et j’ai revu Benoît…

Non, nous n’étions pas des intimes. Nous avons cependant, chacun de notre côté de la « barrière » travaillé ensemble sur un dossier d’immigration, il y a quelques années. Nous avions convenu que nous ne voulions pas faire de petite politique sur le dos d’êtres humains qui vivaient alors un drame. Benoit et moi avons cherché des solutions, dans le respect de nos contraintes respectives et nous avons réussi. Il aurait pu s’attribuer tout le crédit, dire que grâce à lui, ces gens pourraient revenir s’établir au Québec, que ça prouvait l’utilité de sa formation politique à Ottawa. Non. Il a tout simplement dit qu’il était heureux que le dossier se règle, avec la collaboration de la ministre responsable du temps. Pas sûre que son chef avait apprécié, m’enfin…

Il n’était pas bien vu à l’époque de « traverser » les barrières à Ottawa.C’était, et c’est probablement encore vu, comme fraterniser avec l’ennemi. Or, j’ai un souvenir vivace d’une conversation téléphonique, un vendredi très tard en après-midi. Je lui disais que bien que nous étions partagés sur l’avenir du Québec, j’avais néanmoins – et j’ai toujours – un énorme respect pour les gens qui ont le « guts » de mettre leur visage sur un poteau pendant une campagne électorale. Peu importe la couleur du parti. Benoît m’avait alors fait un vibrant plaidoyer sur la nécessité pour notre génération (nous sommes du même âge) de s’impliquer et de faire bouger les choses. J’avais conclu en riant que décidément, je n’avais pas l’abnégation nécessaire. Benoît a été un des derniers à qui j’ai parlé quand j’ai quitté le monde politique, et il m’a simplement dit qu’une fois mon « trip de maternité passé », j’y reviendrais, puisque j’avais « ça » dans le sang… T’avais tort, mon vieux! Plus ça va, et moins j’ai envie d’y retourner, dans ce milieu.

Était-il un bon député? Probablement, puisqu’il a été réélu sans mal depuis 1993. Et il l’aurait été sans aucun doute à la prochaine. Mais là, maintenant, je pense à sa conjointe et à ses quatre enfants. La vie politique est dure, très dure. Elle retient loin de la famille des hommes et des femmes qui ont choisi de se mettre au service des autres. Surtout quand on sait au départ qu’on ne formera jamais le gouvernement, qu’on ne sera toujours qu’un « humble député de l’opposition ». Auront-ils des regrets de ne pas avoir pu profiter plus d’un conjoint et d’un père? Seront-ils fiers, au contraire, qu’il ait donné 13 ans de sa vie au service public? Les politiciens sont l’objet de tant de mépris…

Au cours des prochains jours, parce que la nature humaine est ainsi faite et que les morts sont toujours plus fins que les vivants, Benoît fera l’objet d’éloges. Je souhaite seulement que sa famille puisse y puiser un réconfort durable

Salut Benoît!

Ca doit être la pluie…

Je fais le tour de mes lectures préférées… personne n’a rien écrit de la journée. C’est vrai que si ce n’était des enfants, j’aurais passé la journée couchée à écouter la pluie tomber sur l’arbre devant la fenêtre…

Ça doit être pour ça qu’on dit « ennuyant comme un jour de pluie »… ou est-ce « ennuyant comme un jour sans pain »?????

Kent, oh! Kent…

La musique classique me laisse plutôt froide. Sauf quand c’est Edgar Fruitier qui en parle. Mais Edgar, quand il me parle, il pourrait me réciter le bottin téléphonique de Repentigny que je le trouverais génial.
Mais à lire la Presse de ce matin, j’ai de soudaines envies de m’abonner à l’OSM…Ce qu’il est sexy, le monsieur…

Mise à jour pour les fans… A lire également, le papier de l’Actualité… *soupir*…

Plaisir solitaire…

Picture this, comme disait Sofia… Vendredi matin, 9h30… Une vacancière en guoguette qui abandonne mammouth et enfants (et zenfants, il y avait, puisque c’est notre jour de garde – 6, incluant les nôtres… 6!) et qui met les voiles.

Premier arrêt: le gaz. Parce que c’est bien beau vouloir s’évader, mais à pied, ou pire encore en panne sèche sur le bord de la 640, vous avouerez que ça fait pikpik… Ça vous calme les ardeurs, parzemple: au prix du litre, pas question de s’évader ben loin.

Là, grand moment de réflexion: à droite ou à gauche? Ça a l’air anodin, comme ça, mais la question est fondamentale. Si je tourne à gauche, et que le bonheur est à droite, je le manque. Si je tourne à droite et que l’avenir est à gauche, je me goure. Fondamentalement, en bonne québécoise, c’est pas l’envie de rester à la même place qui manque. Vive le centre, après tout… Mais non, l’aventure m’appelle. A gauche (écoutons notre inclinaison profonde) toute!

C’est ici que vous devez faire un effort d’imagination. Pensiez quand même pas que j’allais tout vous donner tout cru dans le bec, non? La paresse du lectorat, on pourrait écrire longtemps là-dessus, mais vous allez me faire le plaisir de faire mentir les statistiques et vous allez ré-flé-chir! Bon, c’est trop demander? Ok! Vous pouvez juste laisser vagabonder vos pensées… Voilà! C’est déjà mieux…

Ça fait quoi, d’après vous, une médame qui s’échappe de la maison et du bureau? YESSSSSSSSSSSSS! Ça va magasiner TOUTE SEULE! Pour ELLE! Ca se vautre dans les arrivages automnales, ça essait de la chaussure, ça s’admire la finesse de la cheville dans le talon haut… Ca tâte du lainage, ça flatte de la flanelle… Ca s’imagine le cardigan sur le bord du feu de foyer… Ca pousse des ah! des ho! des ishhh…. (en regardant les étiquettes)…

Et ça revient avec quoi?

Deux chandails pour la merveilleuse merveille, et le coffre plein d’épicerie…CloneCD - 2.png

Coups de foudre

Ça vous arrive? Moi, depuis hier, j’en ai eu deux. Puissants à part ça. Non, je n’ai pas revu ma vie en accélérée. Non, je n’envisage pas d’abandonner homme et zenfants pour m’enfuir vers une nouvelle vie… Mais je sens que ma vie s’est enrichie et que mes horizons se sont un peu élargis.

J’ai d’abord eu un coup de foudre d’amitié. Deux belles folles, du talent à revendre (mettons qe je trouve que je fais pitié, mais je m’assume dans ma quasi-nullité…:-), une soirée à partager rires et confidences.Comme de vieilles copines. Non, n’insistez pas! Pas de noms! J’ai la fréquentation de la vedette modeste, mouâ!

Et puis, un coup de foudre de blogue. Pour un homme/papa rempli de tendresse. Que j’ajoute derechef à mes lectures quotidiennes.

Conversations de char

Faire de la route avec ma merveilleuse merveille est toujours une occasion d’en apprendre un peu plus sur ce qui la fascine, la trouble ou l’amuse. Le plus souvent qu’autrement, elle le fait en inventant des chansons. On me disait que le 4 ans correspondait au Fuck*** four. Nenni, braves gens. 4 ans, c’est la période Star Académie de votre progéniture, crises de diva incluses. Sur l’air de Petit Papa Noël, j’ai appris que l’éducatrice avait encore un rendez-vous chez le doc, que le grand méchant loup n’était pas si méchant que ça finalement et qu’elle souhaitait avoir un gâteau au chocolat pour sa fête.

ASTON MARTIN VANTAGE.pngC’est aussi le moment privilégié pour moi de lui expliquer les choses à venir, public captif qu’elle est. Ce midi, en allant faire un picnic (gens de Laval, ayez pitié d’une pauvre saguenéenne perdue loin de son Arvida natal: comment on fait pour se rendre au foutu Centre de la nature???????) j’indique à ma merveilleuse merveille que bientôt, nous irons voir son pédiatre pour son examen annuel et qu’elle aura un vaccin. Traduit poliment, sa réponse sonnait comme « Over my dead body, mom! » Je lui explique patiemment, (tout en cherchant du regard une quelconque indication pour le foutu Centre de la nature) que le vaccin est nécessaire pour entrer à l’école, elle qui a tant hâte d’y aller et que sa petite copine K, assise à côté d’elle, a eu le vaccin et n’en est pas morte. Même réponse, un ton plus aigu. À laquelle elle ajoute que si ça prend une piqure pour aller à l’école, ben elle n’ira pas à l’école. Point final.

Demandez-moi pas pourquoi (au fond je le sais, chercher le foutu Centre de la nature m’a mise en beau joulvert, et je déraille complètement!) je lui demande ce qu’elle compte faire dans la vie avec une maternelle même pas entamée (as if she cared!!!)

« Je ferai comme papa, je travaillerai à la maison! »

Mammouth est très fier de sa progéniture!

Finalement, faire un picnic au Centre d’interprétation de la Rivière des Milles-Iles, c’est tout aussi génial.

Girlie girl

Alicia.pngJ’ai mis au monde une vrâ fille. Une girlie girl. Une pitoune en devenir. Et j’en viens à la conclusion, après mûres réflexions (2 minutes, le cerveau à high!) que c’est certainement génétique. Inné et non appris. Sinon, comment expliquer qu’elle sait d’instinct qu’il faut souffler sur ses ongles après avoir appliquer le vernis pour qu’il sèche plus vite? Elle a pas appris ça de moi, juré craché!

Moi, j’ai compris qu’il vendait un petit truc transparent qui, une fois appliqué, vous garantie un vernis qui ne jaunit ni ne s’écaille pendant 2 semaines (ben quoi, si on peut pas se fier sur le texte écrit sur la minuscule bouteille, à qui on peut se fier, hein!). Tout ça pour dire que si génétiquement elle est une fille, un mystère persiste: de qui a-t-elle appris à mettre des bas DANS ses sandales????? Ça doit être un ancêtre du côté de mammouth…