Dure, dure, la levée du corps

Quel beau weekend! Des amis – non, n’insistez pas, j’ai juré de respecter l’anonymat des vedettes que nous fréquentons…- des enfants qui s’amusent dans la piscine jusqu’à avoir les lèvres bleues, de la bonne bouffe, du vin, du soleil mais pas de canicule…

On peut rien demander de plus, hein? Sauf que ça dure… et que les maringouins se trouvent d’autres sources alimentaires que nous!

Et comme disait l’un de nos invités, le San Pellegrino, c’est rough sur le système! Ben quoi, à la mi-quarantaire, on vit dangeureusement; on mélange sans même se soucier des effets secondaires, rosé/vin blanc/porto et eau minérale (ou misérable???). Surtout quand nos amis/invités (non j’ai dit! Je ne trahirai pas l’identité de ces aimables personnes!!!! Quoique monnayant un versement pré-autorisé de 5 easy payments… Nah! JamaisNever!) ont un bon 10 ans de moins que nous, faut faire semblant d’être capable de tenir la route.

Ca doit être pour cela que depuis mon arrivée au bureau, je tourne en rond, incapable de me concentrer sur quoi que ce soit. Et puis zut! Pour une fois, le contribuable en aura moins pour son fric, et moi je me remets tranquillement de ce dur weekend de plaisirs.

 

Bitch-a-blog

Je me suis promenée, hier, de blogues en blogues, question de mesurer ma vie de fonctionnaire fonctionnelle banlieusarde quarantenaire à celles des autres.

Il semble y avoir un nouveau jeu, là. Ou alors une nouvelle tendance? Ou ma proverbiale naiveté m’avait jusqu’ici préservée d’en découvrir toute la profondeur? Tsé, ça fait pas si longtemps que j’ai accepté le fait que le Lapin de Pâques n’existe pas, alors…

Le bitch-a-blog! Prenez n’importe quel blogue, traitez-le de nul SANS autres commentaires, sans analyse. Faites référence, en insérant le lien, à un billet sans intérêt, et provoquez la colère du propriétaire du dit blogue. Des heures de plaisir à lire les commentaires et à constater l’escalade de la mauvaise foi et de la mauvaise humeur de part et d’autre.

De préférence, également, bitchez mutuellement sur les blogues amis, par défenseurs interposés. Et non, nous n’avons pas le monopole du jeu. Les amerloques et les britanniques ont encore une fois une longueur d’avance. Mais ce que j’ai vu sur des sites québécois et français hier était vachement prometteur!
Hého! On va se comprendre ici: je ne parle pas de faire un commentaire éclairé, qui peut parfois être acéré (clin d’oeil ici à un de mes blogueurs préférés!) mais ou on sent une méchanceté gratuite.

Bonne journée quand même, là. Et oubliez pas de vous mettre de la crème solaire!

Bon voyage!

Amie Isa, est-ce ce weekend que vous quittez, toi et les petits, pour tes vacances bien méritées auprès des tiens?

Bon voyage, belle Isa, au pays du pastis et de la mer. Je penserai à toi en réécoutant les vieux épisodes de « St-Tropez sous le soleil »…:-)

Et continues à nous écrire, si tu as le temps…

Je vous embrasse. Allez les bleus!

Nous avons survécu!

Enfin, moi… Elle a passé de fait une journée merveilleuse, avait comme me l’avait presque promis Chroniques blondes des étoiles dans les yeux et s’est endormie avant même de poser sa jolie tête sur l’oreiller.

Quant à moi, verre de blanc aidant, j’ai passé une heure de souper agréable avec Mammouth sur une terrasse et oui, nous sommes ensuite aller fouiner chez Réno, question de s’assurer que les jouets du papa y sont encore!

Merci d’avoir partagé mon angoisse! 😉

Un certain malaise, pour ne pas dire un malaise certain

En forme pour une p’tite polémique? Here we go!

Déjà, hier, aux nouvelles, ça me chicotait. Là, de le voir dans ma grosse Presse du mercredi, ça recrée le même malaise. En pire.

Mme Harper en larmes sur la tombe de son grand-oncle mort pendant la guerre, au cimetière de Vimy, et son mari, notre Premier sinitre, qui n’a même pas appelé les proches de la petite famille décimée au Liban. Est-ce juste moi qui accroche? Je ne veux pas qualifier le chagrin de madame Harper, elle a légitimement le droit de pleurer le vieil oncle. Mais me semble que dans les circonstances, un peu de pudeur… Les « apparatchiks » de communications qui entourent le premier sinistre ont encore du chemin à faire….

 

Compensation

Que fait la mère angoissée pour gérer sa crise? Elle s’empiffre! Mais comme elle est tout de même fidèle à Mme WW, elle s’empiffre… de sushis! 🙂 Dieu que ça donne bonne conscience de manger santé, non???

Un acte de foi

Ma merveilleuse merveille, qui aura 4 ans dans quelques semaines, fera une grande expédition demain: la plage. Avec sa meilleure copine *qui n’a rien d’une Eugénie, dieu merci!*,  ainsi que la maman et le papa de la meilleure copine. Sans moi. Sans mammouth. Qui m’a jeté un regard que je qualifierais d’oblique quand j’ai exprimé un doute… « Elle est pas un peu jeune, là? La plage? T’es sûr??? »

Vous pensez que je vais survivre à mon angoisse maternelle?

La guerre, yes sir!

Je suis une junkie de l’information. Mammouth aussi. Notre fille est née pendant la deuxième guerre du Golf (celle de Bush fils). Toute petite, à quelques semaines, elle réagissait au jingle des émissions spéciales à RDI. Je me plais à dire que le premier mot qu’elle a balbutié a été Bagdad et non maman… Et que chez-nous, Bernard Derome a longtemps concurrencé Caillou.
Je me souviens de la première nuit oû les obus ont commencé à tomber sur l’Irak. J’allaitais ma fille, dans le noir, en pleurant. En me disant qu’à Bagdad, il y avait une mère terrorisée par le bruits des bombes qui, comme moi, donnait le sein à son enfant, l’angoisse chevillée au corps. Je me demandais si, à sa place, j’aurais la force de continuer, ou si alors le fait d’avoir donné la vie était plus fort que tout. Je me disais qu’au moins, j’avais une fille, et que les probabilités qu’elle soit « appelée sous les drapeaux » était faible. Je pensais aussi à ces mères américaines qui voyaient leurs petits (parce que nos enfants sont toujours nos petits, même à 30 ans) partir au front, et qui devaient sans doute, comme je le ferais, monnayer leur retour avec Dieu. « 3 « je vous salue Marie » et plus de viande le vendredi, Seigneur? Ca ferait-y votre affaire pour protéger mon p’tit Dan? »

Aujourd’hui, c’est avec les mamans du Liban que mon coeur s’affole. Y’a quelqu’un qui va finir par leur dire que de régler à coups de bombes, d’obus et de AK-47 des différends dont plus personne ne connait l’origine, c’est malade? Que c’est une affaire de gars? Jouez donc à qui pisse le plus loin, au moins vous ferez pas d’innocentes victimes… J’enrage, pis je me trouve tellement démunie. On fait quoi, là?

Petit mot pour Martin, s’il vient lire jusqu’ici

J’ai pas de compte blogger, je peux donc pas laisser de commentaires sur ton blog… alors voici, inspiré par ton texte « aussi peu de couleurs »

Intéressant comme réflexion. Le mot qui blesse. Le mot qui tue. Le juste équilibre entre la censure, l’envie d’être vrai, de partager qui on est fondamentalement, la volonté de ne pas blesser… L’anonymat relatif d’internet. La chance de dire, d’écrire, ce qu’autrement on tairait par respect des conventions… Le mot qui parfois ne traduit pas exactement l’émotion…
Le voyeurisme intellectuel. S’introduire dans la vie des gens et juger sans connaître, sur la base d’un alignement de lettres, de mots, de phrases.
Je ne suis pas toujours d’accord, mais j’apprécie la qualité de la langue et la profondeur de la réflexion. L’impertinence et l’impudeur des propos.
J’aime, voilà tout!

Dans mes talons, hein!

J’ai voyagé. Des aéroports, petits comme grands, j’en ai vu quelques uns. Avant et après le 11 septembre. Mais hier, j’ai atteint un sommet dans le « ça se peut pas! »…

« Picture this », comme disait Sofia… PET, 9h30. Vol en direction de Bagotville-sur-Mer. Combien de terroristes, à votre avis, prennent un vol pour Bagotville-sur-Mer? Et laissez-moi avec cette histoire de base militaire stratégique: avec moins de 100 soldats, c’est probablement moins long les saoûler que les « terrorister »…

On passe la sécurité. Laisse la malette et le sac à main dans le petit bac en plastique, laisse les verres fumés, laisse le 34 sous qui trainait dans ma poche… Passe sous la « tonnelle » et là…..DINGDINGDINGDINGDINGDINGDING!

Tout de suite, la gentille douanière dresse un sourcil inquisiteur. M’invite à m’écarteler, les bras en croix, pour qu’elle puisse gracieusement me passer le détecteur de métal partout. Me demande d’enlever mon veston. Jusque là, ça va. Moi aussi je les ai vu les reportages de gun passé quasiment sous le nez des agents de sécurité. Mais enfin, on sait que c’est ma montre qui fait déclencher le DINGDINGDINGDING, on en parle plus et on me remet mes choses, non?

NON! La gentille et affable agente de sécurité me demande de m’asseoir et d’enlever mes chaussures… Mes chaussures??? C’est l’été, madame chose, et je porte des sandales. Des sandales! Et j’ai raté mon cours de miniaturisation de bombes, moi! Non, on passera mes sandales dans la machine à rayons X, question de s’assurer que j’ai pas caché un engin explosif dans le petit talon de ma sandale…

Dire qu’au retour, à l’aéroport international de Bagotville-sur-Mer, on a à peine regarder ma photo sur mon permis de conduire et qu’on a cherché en vain la « gate » de sécurité… *Soupir*…