Retrouver ses 16 ans… l’espace d’un après-midi

J’ai toujours dit que le destin savait ce qu’il faisait en m’envoyant une fille. J’aurais été bien incapable d’être une « hockey mum », me levant aux aurores pour reconduire fiston à sa pratique de hockey, m’abreuvant de mauvais café dans un aréna humide et criant « skate! skate! skate! » jusqu’à me rouer la voix.

Pourtant… Ado, j’ai hanté l’aréna de ma ville natale, soir après soir et fin de semaine après fin de semaine. Une groupie, une fan finie de joueurs de hockey. Une Suzie Lambert, amoureuse du joueur étoile de l’équipe. J’aimais le jeu, mais j’aimais encore plus être « ze pitoune » à qui on faisait des clins d’oeil en passant à toute vitesse sur le bord de la bande. J’ai même été la « date » du joueur midget récompensé au plan régional au banquet annuel de la ligue, c’est tout dire! Et j’ai toujours gardé pour moi le souvenir de sorties avec le beau Guy, alors vedette des Sag de Chicoutimi.

Hier après-midi, nous sommes allés, en famille, voir un match de hockey. Pas n’importe lequel: un match mettant en vedette les Anciens Canadiens. Assise sur le bord de la bande du petit aréna de banlieue, mes filles surexcitées avec moi, j’avoue l’émotion et l’excitation qui se sont emparées de moi à l’entrée de Patrice Brisebois, Gilbert Delorme, Pierre Sévigny, Stéphane Richer, Dave Morissette… et Guy. Mon Guy. Le genou mou, très très mou. J’ai raconté aux filles. Et à Mammouth. Qui en a parlé à Guy. Qui évidemment ne se souvenait pas de moi. Parce que NOUS avons été plusieurs, semble-t-il, à bénéficier de sa présence…

Ouais. Le destin sait ce qu’il fait. J’aurais pas été faite non plus pour être une « hockey blonde ».

Ceci étant dit, les joueurs ont été d’une générosité peu commune en signant des autographes, en se laissant photographier avec des p’tits poux et des ado proches de l’hystérie (sans compter les moumans qui avaient oublié qu’elles n’ont plus 16 ans!). Ils ont joué un gros 5 minutes avec une équipe de novices, et je suis persuadée que ces petits là se sont couchés avec des étoiles dans les yeux d’avoir joué avec Guy.

Quant à MM, elle a appris ce qu’était le hockey, la poutine d’aréna et l’attente proche de la chambre des joueurs pour tenter d’apercevoir son idole de plus près. Pas sûre qu’elle va devenir une groupie d’aréna…

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Un autre fou…

Depuis samedi j’écoute. Je lis. J’explique à merveilleuse merveille que oui, parfois, la vie est injuste. Samedi pm, entre deux siestes (je me suis fait enlever les dents de sagesse, et même si je suis une de ces privilégiées qui n’a pas vécu d’histoire d’horreur, reste que mon corps avait besoin de repos), je me suis demandé si ce genre de choses pourraient se passer ici.

Duh! C’est que ça se passe ici aussi, cocotte! Denis Lortie, Polytechnique, Dawson College, c’était pas si différent. C’était pas lié à un climat politique toxique, à des exagérations de la droite ou de la gauche, à une chicane Montréal-Québec. Et même si c’est plus difficile ici qu’aux USA de se procurer une arme à feu, la preuve est faite que ce n’est pas impossible.

À chaque fois que ce genre de tragédie arrive, l’avalanche d’explications, de suppositions, d’interprétations et de récupérations me fascine toujours. Certains commentaires sont intelligents, d’autres moins.

Y’a comme un climat de fin du monde: les oiseaux morts qui pleuvent, les catastrophes naturelles, la neige à Hawai (!), la douceur de ce mois de janvier ici, le bye bye qui n’a pas provoqué de tempête médiatique. Tous des signes que quelque chose ne tourne pas rond au royaume du Danemark. Genre.

Malgré tout,  pour conjurer le mauvais sort comme à chaque fois, j’ai chanté un vieux succès à merveilleuse merveille ce soir.  Et je l’ai écoutée me raconter, fièrement, qu’elle était la seule « zéro faute » à sa dictée. Faut avoir le bonheur proche, quotidien. Ça éloigne temporairement les fous.

Et je verse une larme pour la maman de la petite Christina, qui  ne pourra plus chanter de chanson à sa fille en lui caressant les cheveux. Moi je peux. Et c’est toujours ça de gagné sur le destin maudit.

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2011

Ma résolution de 2011? Vivre dans le déni. Totalement et complètement. Non, je n’aurai pas 49 ans. Non, perdre les 40 livres qui me restent à perdre ne sera pas difficile. Les enfants seront des modèles d’enfants, Mammouth sera en pleine forme et prendra des vacances, et ma job sera pleine de moments réjouissants.

Autour de moi, probablement parce que je ne rajeunis pas, plein de gens ont passé le temps des fêtes à faire des adieux à leurs parents. Mon amie Johanne a perdu sa mère, Martyne a fermé les yeux de son père. Ma copine Isa a passé des heures d’angoisse auprès de sa fille.

Nous avons passé un bon temps des fêtes. Moins heavy que l’an passé, avec des amis et la famille, sans excès. Quelques journées ou l’activité principale a été de changer de pyjama. Quelques journées à affronter le boxing day, ou le traffic. Quelques journées au bureau, à faire le ménage des nombreux courriels et des dossiers toujours mis de côté… Un lunch avec un vieux copain retrouvé, à manger autant de calories (les plaisirs coupables de Jean-François Plante sont vraiment des plaisirs coupables… sans culpabilité!) que du prochain. Bref, un temps des fêtes commencé sur les rotules tellement on était fatigué, mais qui fût somme toute fort agréable.

J’ai pris une journée supplémentaire: avant Noël, c’est la maman d’une amie de merveilleuse merveille qui a pris les filles, alors je lui rends la pareille. Et c’est parfait: j’ai rangé les décorations, nous avons fait le ménage de la salle familiale (bye bye maison serait fier de moi, j’ai « désencombré » en masse – un gros sac vert!) et celui des chambres, les lavages sont faits et demain sera consacré à la popote, question de reprendre une certaine routine alimentaire qui a sacré le camp le 20 décembre dernier.

J’ai aussi pris le temps de lire. Et d’écouter les revues de fin d’année. Incluant le Bye Bye que j’ai bien aimé. Pas à m’en taper sur les cuisses, mais j’ai souri plus souvent qu’autrement.

Si j’avais une baguette magique, je ferais en sorte que 2011 soit plus facile pour tous. Pas que le malheur disparaisse: à quelque part, le malheur nous permet d’apprécier le bonheur. Mais un peu de douceur, une touche de délicatesse, un brin de sollicitude, une grosse cuillère de bon sens et beaucoup beaucoup de tolérance, me semble que ça nous permettrait de passer une année à notre goût.

J’ai appris, depuis quelques années, à être reconnaissante chaque jour pour quelque chose. Cette année, j’y ajouterai de dire aux autres à quel point je les aime, à quel point ils sont importants pour moi.

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Toi pareillement, grandes dents! *

À quelques heures de quitter la maison pour aller défoncer l’année avec des amis chers, permettez-moi de nous souhaiter, collectivement, une bien meilleure année 2011. À grands traits, biffons caviardons 2010, et laissons-nous la fenêtre grande ouverte à une année moins cynique, moins centrée sur nos nombrils, moins tweetesque. Laissons la porte ouverte à l’amitié chaleureuse, aux rencontres avec du « vrai » monde, à la joie pure, à la crainte sans fondement qui nous fait avancer, aux émotions qui nous font réfléchir et à la douceur de l’amour des nôtres.

Laissons-nous l’esprit ouvert à la découverte, au risque assumé, à la volonté triomphante du bien commun.

C’est ce que je nous souhaite. À chacun et chacune d’entre vous qui persistez malgré mon manque de régularité, merci de passer et de laisser vos commentaires. Merci de votre générosité. Et que du bon, que du meilleur, que du parfaitement parfait pour 2011!

* Merci à Mère Indigne pour l’inspiration du titre! 🙂

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J’ai vraiment souhaité que décembre arrive, moi?

Bon, c’est pas « annus horribilis », y’a quand même eu plus de bons moments que de mauvais, mais y’a des jours qui vous font douter de votre bonne étoile. Qui doit, ces jours-ci, être occupée ailleurs… *soupir*

Vous croyez que je me plains pour rien? Que nenni! Même que je me sous-plains, tiens! Que je me garde une tite gêne. Ah! vous voulez des exemples? Tiens, au hasard, deux petites choses, toutes petites, qui me sont arrivées cette semaine.

Picture this, comme disait Sofia. Mercredi matin, heure de pointe, métro Berri-UQAM. Sur la ligne orange, pas de ligne wi-fi, donc pas de blackberry. C’est à Berri que le tout se réactive. Et en se réactivant, la chose sonne. Comme très peu de gens ont mon numéro, je me dis que ça doit être important. Je sors la chose de ma bourse, mais la dame derrière moi doit être drôlement pressée, puisqu’elle essaie de me tasser. Résultat? Elle m’accroche le coude, celui qui est en droite ligne avec la main qui tient le blackberry. Et voilà ce dernier parti pour un vol plané, double salto arrière renversé. Incapable de le rattraper, j’ai vu mon blackberry enfiler entre le wagon de métro et le quai. Si si! Un espace d’à peine un pouce. J’aurais voulu réussir l’exploit que j’en aurais été incapable. C’est un peu embêtant. Mon blackberry n’a que 3 semaines d’utilisation, mon grand boss sera pas content… Par contre, je me vois mal descendre en bas et le chercher…

J’aperçois donc un gentil préposé, qui croule de rire quand je lui explique ce qui vient d’arriver.

-« Vous voulez quand même pas faire arrêter le métro sur l’heure de pointe pour récupérer votre bébélle? » qu’il me dit.

– « Heu… z’avez de la misère à arrêter pour les suicidés » que je me dis dans mon fort intérieur… « Mais non » que je réplique. « Je me demandais juste si, dans la journée, y’a un moment ou le métro arrête ».

– « Après l’heure de pointe, le métro ne passe qu’aux 10 minutes, j’aurai le temps d’aller voir. Laissez-moi vos coordonnées, je vous rappelle ».

J’avoues, j’ai douté. Ils doivent en voir de toutes les couleurs, et des choses plus importantes que mon blackberry. Vilaine moi! Sur l’heure du lunch, le gentil préposé me rappelait, pour m’informer qu’il n’avait rien trouvé, mais qu’il avait fait une demande spéciale à l’équipe de nuit qui, une fois le métro arrêté, ramasse les cochonneries sur les rails. Impressionnée. Vraiment. On pourra chialer tant qu’on veut contre les transports en commun à Montréal, mais y’a encore des gens qui ont le coeur à la bonne place.

Évidemment, z’ont rien retrouvé. Mais c’est pas grave. Et j’ai découvert qu’en vous présentant aux objets perdus, avec un peu de chance, vous pourriez repartir avec un IPhone presque neuf…:-) Meunon, je n’ai rien pris. Mais je me suis demandé, en fouillant dans la boîte qui contenait une trentaine de ces objets, si la dame me laisserait partir avec un d’entre eux, sans identification plus formelle.

Jeudi, je suis donc « incommunicado » entre mon départ de la maison et mon arrivée au bureau. Et quand je me pointe, les employés m’attendent avec un visage long de même. Des visages d’enterrement. Mais que s’est-il donc passé? On me tend un journal. Une photo d’un incendie. Hum… quelqu’un a passé au feu? Yup. Le resto ou nous avions une réservation pour le dîner de Noël. À 24 heures d’avis, impossible de trouver une autre réservation pour un groupe. Pas de dîner de Noël donc. On aura un dîner de la rentrée. C’est dit.

Je ne vous parlerai pas de mon vendredi. C’était guère mieux. Enfin, même que c’était pire. Je peux bien avoir envie de me rouler en boule et de dormir jusqu’en janvier. Parce que pensez-vous que mes achats de Noël sont faits? Pantoute. Et heureusement que cette année, je suis reçue, parce que je vois pas quand j’aurais été magasiner ma dinde…

Malgré tout, et parce que je suis foncièrement optimiste, je me dis que ça pourrait être pire. Nous sommes tous en santé, ma nouvelle porte-patio garde le froid dehors, et on arrivera à Noël en même temps que tout le monde. Juste un peu plus fatigués…

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La vie, la vie

Funérailles émouvantes, ce midi, de ma collègue de travail. Des témoignages pleins d’amour de son conjoint des 50 dernières années, qui nous a raconté que dès qu’il a posé les yeux sur elle, alors qu’elle n’avait que 14 ans, il a su. De sa fille, qui a raconté qu?e même les derniers jours, sa mère insistait pour mettre sa crème hydratante et son soin anti-âge, comme pour défier le maudit cancer. D’une amie, qui a témoigné de la qualité de l’amitié, de l’attention, de la tendresse dont ma collègue a fait bénéficié tous ceux et celles qui l’ont rencontrée. De son fils, enfin, qui nous a laissé avec un très beau texte sur l’amour qui ne meurt jamais, qui débouche sur l’espérance.

En revenant, je me suis passé la remarque que la vie est bien injuste. Un couple qui s’aime, qui fait des projets pour la retraite, et qui se voit brisé de manière fulgurante. Une mère, une grand-mère, une amie qui laisse, bien malgré elle, ceux qu’elle aime.

J’ai pensé aussi à ce jeune homme dans la fleur de l’âge qui a choisi de partir, alors que le monde s’ouvrait à lui. Quel drame se cachait derrière ce désespoir? Comment peut-on survivre, comme parent, à un départ soudain et volontaire, de son enfant?

Parfois, je me questionne sur l’ordre des départs. Des abuseurs, des gens qui volontairement souffrir les autres, et qui semblent indestructibles, on en voit des exemples tous les jours.  Ce n’est jamais eux qui partent les premiers. Bien sûr, nul ne mérite de mourir, et là n’est pas mon propos. C’est la vie, dit-on. Les jours plus sombres, je me demande si tout ça a un sens. Je veux croire que oui.

Les funérailles ont ceci de bon: on y retrouve des gens qu’on ne voit pas souvent. Ma collègue était aimée, et la chapelle était pleine. On s’est fait l’accolade, on a échangé des souvenirs, on a souri et même franchement rigolé, puis on a versé des larmes et fouillé nos sacoches pour trouver des mouchoirs. Nous étions une grande famille, réunie  pour célébrer une dernière fois une vie qui nous a touchés.

Je me suis sentie vivante, et privilégiée. J’aime, je suis aimée. C’est la vie, ma vie. Le reste, c’est du vent. Que du vent. Et tout passe. Toujours.

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Vivement décembre!

Je n’ai rien écrit en novembre. Pas que j’ai manqué de matériel…Oh! que non. Novembre a été à la hauteur de sa réputation: un mois de schnoute. De grosse schnoute. La seule consolation, c’est que comme le chantait Brel « avec le temps, va, tout s’en va »…

Alors oui, vivement décembre. Même si la musique de Nowel qu’on entend partout me joue avec le gros nerf, on va définitivement choisir d’être dans l’humeur des fêtes. Oui madame. Veux, veux pas, on va avoir du plaisir et de l’agrément aux sons du Minuit chrétiens chanté par Annie Villeneuve!

Y’a quand même des choses positives: j’ai laissé 15 livres de moi en chemin depuis octobre, et je compte bien me rendre à 20 pour les festivités. Petit train va loin, je serai mince et blonde sur le bord de ma piscine cet été! (heu… ben peut-être pas mince. Et peut-être pas blonde… mais définitivement sur le bord de la piscine, si Miss Météo fait pas suer).

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Et alors?

Ma vie est en perpétuels mouvements, ces jours-ci. Enfin, presque: si on considère que moucher, tousser et s’étouffer sont des mouvements et que ça dure depuis 1 mois, ça correspond tout à fait. Et ça rend d’autant plus compliquée la résolution d’introduire l’exercice physique dans ma routine. 2 minutes de wii, et me voilà bonne pour le divan, étouffée ben raide. Je crains qu’à 5 minutes, on soit obligé de faire le 911. Mais bon, j’ai recommencé à marcher et l’épicerie du samedi au Costco a tout du parcours du combattant.

Par contre, l’aspect programme alimentaire fonctionne. Très bien. J’ai pas encore l’allure Kate Moss, mais je ressemble moins au bonhomme Michelin.

J’ai survécu au déménagement de mon bureau, ma gang se porte plutôt bien. Et j’en suis à mi-chemin de ma formation intensive en management au HEC. J’adore cette formation. Des conférenciers inspirants, un groupe diversifié et intéressant, et surtout, des solutions applicables dans mon quotidien de gestionnaire. Du bonbon. Ça m’oblige à boucler ma semaine en 4 jours, le vendredi étant consacré aux HEC, mais à la mi-novembre, je reprendrai un rythme plus régulier.

La première neige et Halloween en même temps? La combinaison parfaite pour que les enfants soient complètement hystériques. Ce soir, nos petits monstres envahiront les rues. Demain sera consacré à commencer à faire disparaître – ailleurs que dans mon estomac – les bonbons. Et après-demain? C’est le début du décompte qui nous mène à Nowel. Yup. La vie est un perpétuel recommencement.

Si seulement je pouvais arrêter de moucher. Et de tousser. Mais je ne me plains pas. Une ancienne collègue de travail ne verra pas les fêtes. À peine plus âgée que moi. Un modèle de santé: saine alimentation, exercices physiques. Et stress. Un mal de ventre persistant et un examen avant un départ pour des vacances. Ouverte et refermée, soins palliatifs. 3 mois. C’est pas juste, disait Caliméro. Non, c’est pas juste. Alors pendant qu’on peut encore, profitons donc de ce qu’on a. Sans chialer. En disant merci.

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Pour la millième fois

Je ne l’ai jamais caché, j’ai un surplus de poids. Qui a varié, au fil des ans, de léger à OMG-kossé-ça-ce-gros-chiffre-là???? En conséquence, depuis mon adolescence, j’ai suivi de multiples diètes, sans toutefois tomber dans les trucs plus hard comme les protéines liquides ou le jeûne. Inévitablement, au fil des ans, je perdais et reprenais. Toujours un peu plus. Le phénomène yoyo, vous connaissez?

Ma meilleure diète: ma grossesse. Comme j’ai fait du diabète gestationnel, y’a bien fallu que je surveille mon alimentation. Curieusement, je n’ai jamais autant mangé, et j’ai pourtant perdu 25 livres. Je le répète souvent à la blague, mais je dois être un spécimen rare qui n’entre plus dans ses vêtements de maternité parce qu’ils sont trop petits… Mais j’avoue que comme méthode d’amaigrissement, c’est un peu extrême. Surtout à mon âge.

Un des programmes alimentaires qui m’a toujours réussi, c’est WW. Justement parce que ce n’est pas une diète, justement parce que rien n’y est interdit, justement parce que ça me ramène à moi, mes choix et les conséquences que j’assume. J’en pense même tellement de bien que j’en ai parlé à une copine qui a choisi de s’y inscrire et qui a des résultats motivants depuis plusieurs semaines.

À une certaine époque, j’étais une assidue du gym. Après avoir chialé, s’entend. M’habiller pour aller me faire suer, c’était pas vraiment ma tasse de thé. Mais une fois sur place, couverte de sueur, j’adorais.

Devenue mère, banlieusarde qui voyage 2 heures matin et soir pour se rendre à son travail, l’espace gym dans l’agenda n’était plus possible. Et c’est connu, moins on en fait, moins on veut en faire. Avec la ménopause qui s’approche à grands pas, les excès de table collent plus facilement, et moins on bouge, plus ils deviennent indélogeables.

De plus, j’en ai marre d’être toujours fatiguée, à bout de nerfs et couchée à 8h30. Me semble qu’il doit y avoir une vie en dehors de la job et des obligations familiales en « age »?

Et surtout, surtout, merveilleuse merveille commence à marmonner qu’elle aimerait bien avoir une mère plus mince, qui pourrait la suivre dans ses activités sportives…

De très bonnes raisons, donc, pour se reprendre en main. Depuis une semaine, je suis réinscrite à WW. Et depuis hier, j’ai dépoussiéré la Wii Fit. Le Gym? Plus tard, quand je me serai remis en forme.

Pourquoi je vous en parle? Pour que vous me rappeliez, dans quelques semaines, mon engagement à devenir une meilleure moi. Pas une plus mince moi, juste une plus en forme moi.

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Une p’tite fraîche

Faut se faire à l’idée. L’été est bel et bien fini. Pis que j’en vois pas un se plaindre: nous avons eu un été extraordinaire!

Le retour de journées pluvieuses et des soirées fraîches, c’est aussi le retour de la bouffe longuement mijotée, celle qui sent si bon et qui vous fait saliver dès l’entrée de la maison.

Dimanche, donc, c’est le goût d’un boeuf aux légumes qui m’a allumée. Je le fais rarement, mais il était tellement bon que j’ai envie de partager ma recette. Pas que je veuille concurrencer ma voisine préférée qui a lancé ces jours-ci son magnifique livre de cuisine. Et si vous chercher des indications précises, sachez que j’ai appris à l’école de grand-maman Hélène, qui était plus du genre « gros comme un oeuf », « une pincée de… », « goûte pis rajoute du »… Chez-nous, les cuillères à mesurer servent à donner le sirop pour la grippe…

Boeuf aux légumes

  • 2 livres de boeuf en cubes (vendus sous l’appellation boeuf à ragoût)
  • 2 gros oignons hachés grossièrement
  • 4 à 6 gousses d’ail
  • huile d’olive + beurre
  • 1 litre de bouillon de boeuf
  • 3 bonnes grosses c à soupe de sauce Worcestershire
  • sel et poivre au goût

Dans une casserole à fond épais (idéalement un creuset, m’enfin…), faites d’abord revenir l’oignon et l’ail. Retirer et incorporer les cubes de boeuf, en plusieurs fois, afin de bien les dorer et d’éviter l’effet « nage dans l’eau ». Remettre les oignons et l’ail, ajouter le bouillon, la sauce W, le sel et le poivre. Laissez mijoter à feu très doux au moins 3 heures, jusqu’à ce que les cubes se défassent juste à les regarder…

Ajouter ensuite:

  • Pommes de terres coupées en gros morceaux
  • Carottes
  • Navet
  • Rabioles
  • Topinambour

Combien? Au goût, mais surtout selon le nombre de vos convives. C’est fou combien 3 patates de plus servent plusieurs personnes.

Laisser cuire jusqu’à ce que les légumes soient tendres. Au besoin, rajouter du bouillon ou de l’eau. Ou du vin rouge, tiens.

Dans une autre casserole, à la marguerite, faites cuire de jolis bouquets de brocoli et des fèves, vertes ou jaunes, selon ce qui reste dans le frigo. Vous les déposerez délicatement dans l’assiette sur votre boeuf aux légumes. Pourquoi faire cuire à part? Les fèves et le brocoli ont tendance à devenir « smoucheux » s’ils cuisent trop longtemps, et le petit côté al dente de la cuisson à la marguerite ajoute une texture de plus à votre repas.

Rectifier l’assaisonnement avant de servir. Au besoin, vous pouvez épaissir le bouillon avec un peu de fécule de mais délayée dans un peu de bouillon chaud. Vous pourriez, pour les amateurs de « piquant », rajouter quelques gouttes de tabasco dans votre bouillon ou du poivre de cayenne. Ou alors quelques cuillères de pâte de tomates (ou de sauce Chili, pourquoi pas?).

Avec un bon pain croûté, un verre de rouge et des amis, ça vous part un automne du bon pied, madeleine, du pied mariton, madelon!

 

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