6 belles huîtres bien en chair, un pâté chinois (ma recette secrète), les enfants, un ami presqu’un frère, et un gros dodo le lendemain matin: tout simple, hein?
Surtout quand on commence sa 50ième année.Bonne fête, mon amour!
6 belles huîtres bien en chair, un pâté chinois (ma recette secrète), les enfants, un ami presqu’un frère, et un gros dodo le lendemain matin: tout simple, hein?
Surtout quand on commence sa 50ième année.Bonne fête, mon amour!
Quand on vieillit, inévitablement nos amis vieillissent aussi. Et leurs parents ne rajeunissent pas, ce qui fait que de plus en plus, nous fréquentons les salons funéraires et l’église.
Hier, nous sommes allés témoigner notre amitié à nos amis de l’Ile-aux-Grues suite au départ du père de Gilles. Une belle cérémonie, à la campagne. Une église toute en bois, comme je les aime. Mais surtout, une communauté tissée serrée, rassemblée pour se rappeler la vie de « Ti-Guy », une vie riche de petits gestes tout simples. De beaux témoignages de ses enfants, ou l’amour transperçait la pudeur. Et puis, à la fin, ses compagnons des Chevaliers de Colomb qui, se tenant les mains, lui ont chanté, de leurs belles voix graves d’hommes qui ont travaillé la terre toute leur vie, « Ce n’est qu’un aurevoir, mon frère ». L’émotion tout pure. Sur le parvis de l’église, alors que nous nous attardions, Mammouth a passé la remarque que cette solidarité d’une communauté, ce n’est pas sur Facebook qu’on la retrouve. Et il a raison.
Oui, la technologie nous permet de créer des liens et de les entretenir. Elle permet par exemple à nos soldats en Afghanistan de maintenir le contact avec leurs familles et leurs amis, et c’est tant mieux. Elle permet à des couples de se former (ahum…) et à des amitiés virtuelles de s’enrichir. Mais je me demande si mes amis virtuels se déplaceraient pour mes funérailles? Encore faudrait-il qu’ils me connaissent au-delà du nick que j’utilise sur les forums que je fréquente!
Quel beau paradoxe, quand même. On est de moins en moins « secrets » – à lire certains profils sur Facebook, z’avez pas l’impression qu’il y a des gens qui se promènent la personnalité,à défaut des fesses, à l’air? Et en même temps, on a de moins en moins de vrais contacts avec de vraies personnes : connaissez-vous le nom de vos voisins? Avez-vous déjà eu avec la personne qui partage votre siège d’autobus une conversation aussi profonde qu’avec vos interlocuteurs virtuels qui ne sont pas des gens que vous connaissez dans la « vraie » vie? Bien sûr que non! Le relatif anonymat d’internet nous autorise, croit-on, à bousculer les règles de vie en société.
En même temps, je suis parfaitement consciente que parfois, l’anonymat nous permet d’aller plus loin dans l’expression de nos états d’âme et de nos pensées. Sans le filtre du « mon dieu, que pensera-t-il de moi demain », on peut probablement se permettre d’étaler nos sentiments les plus noirs, les plus sombres. Et pour l’avoir expérimenté moi-même à plusieurs reprises cette année, le réconfort virtuel aide grandement.
Je me questionne ce matin sur la solidarité de ces regroupements virtuels. Remplaceront-ils les CdC, les Filles d’Isabelle, le cercle des fermières, les Scouts et les Guides qui ont permis à des milliers de gens de tisser des liens, de sortir de leur quotidien et de faire en sorte que la communauté volait au secours de ses membres en cas de coups durs? Ou ai-je une image mythique, romantique de ces liens anciens?
Gilles, Loulou, nos pensées vous accompagnent en ces moments difficiles.
Me semble que ça fait longtemps que je ne vous ai pas dit à quel point j’aime ma fille. Ma merveilleuse merveille, ma belle tête de cochon, ma sauterelle, ma poussinette, mon chatounet. Parfois, dans le métro, je vois de jeunes mamans, aux bras pleins de marmots, et je les envie. Elles ont du temps devant elles pour aimer ces enfants, pour les câliner. Moi aussi, j’ai du temps, mais moins qu’elles, alors je prends des bouchées doubles d’amour. Nous avons nos rituels, comme l’histoire du dodo, la chanson avant le dernier câlin et le dernier bisou, et notre petit déjeuner partagé rapidement le matin. Ces jours-ci, notre chanson du dodo, c’est « Le temps des fleurs« , et « Il y a longtemps que je t’aime »…
Et il y a ces mots d’enfants, trop cutes et qu’on finit par oublier. Et ceux qu’on ne corrige pas, parce qu’ils sont si mignons et qu’au fond, elle aura bien le temps d’apprendre que ce n’est pas « tout à fait ça ». Comme la belle au « roi dormant », les journées « pélagogiques » et la St-Laventin. Avouez que ça sonne moins commercial comme fête, non?
Quand je vois sa petite tête penchée sur celle de son Mammouth de papa, je me dis que le reste n’a aucune espèce d’importance. Ce sont mes deux amours. Et j’ai dû mener une bonne vie pour avoir la chance qu’on les mette ainsi tous les deux sur ma route.
Ça y est, je suis inquiète. Je m’inquiète de mon moi-même.
La semaine dernière, j’avais écrit un long billet suite à l’article de Jacques Lanctôt paru dans le journal de Mourial, dans lequel il racontait son histoire de pâté chinois servi à James Richard Cross, enlevé par la cellule felquiste de Lanctôt. J’y décrivais mon malaise profond devant ce que je considère comme une impudeur totale. Après tout, en sommes-nous à glorifier ce qui est un acte criminel et à le banaliser en le ramenant à une expérience culinaire?
J’ai probablement un rapport particulier avec la crise d’octobre 70. J’en ai parlé ici. C’est octobre 70 qui m’a donné le goût de faire de la politique, ou à tout le moins de m’intéresser de près à la chose publique. J’ai horreur de la violence et pour moi, un enlèvement et un meurtre, ce sont des gestes de violence, que rien, même pas un idéal politique, ne justifient. J’avais 8 ans, peut-être que je ne mesure pas bien l’ampleur de l’aliénation réelle ou présumée des Québécois à cette époque, mais je n’en démords pas: un meurtre est un meurtre, un enlèvement est un enlèvement, et leurs auteurs, des criminels.
J’avais donc écrit un long billet, que j’ai choisi d’effacer. Pour ne pas créer de polémique. Et je n’ai pas écouté Lanctôt à Christiane Charette, occupée que je suis à « dégérer » (un dégé, ça dégère, ai-je décrété!). Or, ce matin, coup sur coup, Martineau et Denise Bombardier reprennent le même argument sur l’impudeur de cette histoire.
Je m’inquiète: depuis quand suis-je devenue un croisement de Martineau et Bombardier, que je considère à droite?
Conversation intéressante avec un collègue ce midi. Sur la vie, le bonheur, le frette, l’amour et les enfants. Et sur la façon d’absorber les coups durs.
Je lui racontais qu’un jour, j’ai décidé de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Bien sûr, ça demande un effort, la nature humaine étant ce qu’elle est. Et la vie a le don de vous remettre, deux fois plutôt qu’une, le nez dans le caca, le vôtre ou celui des autres. Être reconnaissante, ce n’est pas nécessairement facile tous les soirs. Mais l’alternative, c’est d’être en maudit la moité du temps, et en dépression l’autre moitié. C’est toute la différence du monde entre être la victime des circonstances ou être en contrôle, pas sur les événements, mais sur comment on réagit. Il fût une époque ou je me complaisais dans mon malheur – réel, inventé ou appréhendé. Je rêvais d’être la Dame aux Camélias, mais hélas! plus personne ne meurt de consomption de nos jours!
Au fil de la conversation, j’ai eu un doute. « Qui essayes-tu de convaincre? Collègue ou toi-même? » me soufflait ma petite voix intérieure. À partir de quand l’optimisme cède-t-il la place au gnagnanisme? Suis-je en train de devenir gnagna à force de décider de ne voir que le verre à moitié plein? Serais-je en train de devenir jovialiste sans le vouloir? Vais-je entreprendre une seconde carrière comme « motivatrice, calvasse de calvasse »?
J’ai pas convaicu collègue, mais je reste profondément convaincue que la seule chose sur laquelle j’ai un certain contrôle, c’est la façon avec laquelle je fais face. La marge est mince, et je devrai demeurer vigilante pour ne pas devenir gnagna. Déjà que je suis sur le point d’être vieille…Une vieille gnagna, est-ce mieux qu’une vieille chiâleuse? Pas sûre…
Vous le savez, je ne parle jamais politique. Ou si peu. Mais là, je vais faire une Pauline Marois de moi-même et faire un petit geste de souveraineté:
« Chériiiiiiiiiiiii? Je fais un petit geste de souveraineté. Je vais magasiner TOUTE SEULE, et je pars avec TA carte de crédit »…
Alors pour tous ceux et celles qui se demandent ce que ça veut dire concrètement faire de petits gestes de souveraineté, ben c’est ça. Genre. Comme. Mettons. Pour les autres, à écouter, l’entrevue de Gilles Duceppe aux Coulisses du pouvoir.
Il est 7h30 et des poussières. Dehors, une petite neige fine. Dedans, le léger bruit de ronflement d’un Mammouth dormant du sommeil du juste, et celui de la chienne recouchée à mes pieds. Rien en provenance de la chambre de merveilleuse merveille qui s’est couchée épuisée hier soir, après avoir écouté « Paquet voleur » bien au chaud sous la douillette avec moi. Pour Annie Brocoli. C’est drôle comme ce qu’on essaie d’éviter finit toujours par vous rattraper. Brocoli m’énerve, je n’ai jamais fait écouter les produits dérivés de cette blonde qui plaît plus aux papas qu’aux mamans, mais merveille l’adore, allez savoir pourquoi! M’enfin..
Bref, à part le glouglou de la cafetière et le cliquetis de mes doigts sur le portable, c’est le silence. Pas de radio, pas de télé. Le silence. J’aime le silence trop rare du samedi. Tout à l’heure, la folie recommencera avec la course folle habituelle du samedi. Alors ce silence. c’est comme un cadeau de « Moi à moi, avec amour et passion ». Z’avez remarqué que le café du samedi est toujours meilleur? Pourtant c’est le même café…
Et je lis. Vos blogues. Prenez le temps d’arrêter chez l’Alcolo, pour la beauté des textes, la douleur parfois à fleur de peau et sa tendressse infinie pour l’ado et la petite. Et réjouissez-vous du retour de Chroniques Blondes et de l’Off Mère Indigne: faut pas bouder le plaisir quand il se présente ainsi à vous. Indignez-vous chez la Fêlée, et dites-vous qu’il y a des SPM pire pareil que le vôtre ou celui de votre douce.
J’vous ai dit que j’aime le silence du samedi matin?
Parfois, un reportage vient me chercher au plus profond des tripes. C’est le cas ce soir avec « Mémoire à la dérive », un documentaire sur 4 femmes atteintes de la maladie d’Alzheimer réalisé par Pauline Voisard. Un regard tout en douceur, tout en pudeur, sur une maladie terrifiante. Un reportage d’une infinie tristesse, mais également d’une infinie beauté.
Car ces femmes sont belles. Peut-être parce que je prends chaque jour conscience de plus en plus qu’un jour ce sera moi, cette vieille dame un peu (beaucoup?) chialeuse, fragile mais indépendante, consternée de devoir dépendre d’autrui de plus en plus, ces femmes m’émeuvent et me touchent. Ces femmes, ça pourrait aussi être ma mère, chez qui j’ai senti pour la première fois une fragilité à son dernier séjour ici. Elle est en santé physiquement et mentalement, mais l’âge est là.
Cette maladie me fait peur. Moi qui me suis frottée contre la mort annoncée de gens qui m’étaient précieux, et qui connaît la douleur que fait naître un diagnostique de cancer chez celui qui le reçoit et chez ses proches, je me demande comment on réagit quand on nous annonce que c’est votre lucidité qui s’en va, petit à petit. Je ne sais pas comment je réagirais si ma mère ou Mammouth en étaient atteints. Voir un être qu’on s’aime partir à petit feu, être physiquement là mais ne pas vous reconnaître, ça doit être terrible. Les voir mourir sans être mort, ça doit être insupportable. Une copine à moi a vécu cela. Elle a un peu partagé avec moi son sentiment d’impuissance et son sentiment de culpabilité au décès de sa mère, soulagée qu’elle était que ce cauchemar soit terminé.
Je ne sais pas non plus comment je réagirais si je me savais atteinte. Savoir que dans quelques mois, quelques années, je ne pourrais plus reconnaître merveilleuse merveille, ni Mammouth, ni ma famille, ni mes amis? La vie, ou l’amour de la vie, est-elle plus forte que le désespoir? Se laisse-t-on glisser dans l’oubli par résignation? Ou alors, comme Claude Jutras, choisit-on de quitter avant d’être quitté par sa lucidité?
À chaque fois qu’un numéro de téléphone m’échappe, que le nom de quelqu’un que je rencontre ne me vient pas spontanément aux lèvres ou que je cherche mes clés, j’angoisse. En même temps, que puis-je y faire? Que sera sera, chantait Doris Day… Que sera sera.
J’ai toujours aimé la télé. Que ce soit pour m’informer, de divertir, m’endormir, je suis une fille d’images, alors que Mammouth est un homme de radio. En vieillissant, j’ai appris à apprécier les reportages radio et j’ai mes idoles, comme René Homier-Roy, mais si je devais demain faire un choix définitif entre les deux, je choisirais sans hésiter la télé.
J’ai des souvenirs puissants du cinéma Kraft et de recettes de n’importe quoi au Cheez Weez à la pause publicitaire. Je me rappelle de films épeurants vus à la télé, et pas nécessairement la série des Freddy – voir In cold blood à 12 ans, c’est très impressionnant! Les images percutantes des tours jumelles s’effondrant, l’horreur sur le visage des survivants d’Oklahoma City, tout ça est à jamais impregné dans ma mémoire télévisuelle.
Et des émissions marquantes: évidemment, mes émissions d’enfant que Merveille découvre maintenant avec joie (la chanson thème de la Ribouldingue a remplacé le fais dodo du soir, c’est tout dire!), Rue des Pignons que j’écoutais parfois en cachette, et beaucoup plus tard L’héritage et Bouscotte qui sont devenus des classiques pour moi pour la beauté des textes.Vous dire mon bonheur quand nous avons eu le cable: mon univers s’est élargi! À moi les émissions américaines, les séries sur les hopitaux (je pourrais vous réciter des scènes entières de E.R., mais surtout de Chicago Hope), 60 minutes, Dateline, 20-20 avec Barbara Walters et ses spéciaux pré-Oscars, etc. Mon horaire universitaire s’est construit autour de « All my Children », et encore aujourd’hui, quand je suis en congé, je ne peux m’empêcher de m’intéresser au destin d’Érika Caine.
Et puis, j’ai découvert la télé française, et ma fascination a monté d’un cran. Maïté est vite devenue mon idole. Son émission « La cuisine des mousquetaires » est devenu un incontournable et gare à qui aurait osé me parler pendant que mon idole mangeait – les os compris – ses poussins aux raisins! Et un show de chaises français, vous avouerez que ça a autrement plus de panache qu’Occupation Double. Vous souvenez-vous de « Frou frou » avec Christine Bravo? J’ai ri, j’ai pleuré et j’ai écouté religieusement.
Sont également apparus les canaux de nouvelles continues: d’abord CNN, RDI puis LCN. Je suis littéralement devenue accro. Je raconte à la blague que le premier mot de merveille a été Bagdad, parce que je l’ai longtemps allaité en écoutant les nouvelles et qu’il n’était question que de la guerre en Irak à l’époque…
Depuis la venue d’Illico, j’ai investi avec sérieux dans ma relation avec Health Channel (pour une hypocondriaque, c’est dangeureux, mais j’assume!), et j’ai de nouvelles idoles: les anglaises délicieuses et délirantes de « How clean is your house« . Je rêve que Kim et Aggie viennent récurer ma toilette, c’est tout dire!
Mais ce soir, je sors du placard et j’assume mon côté kitch: j’aime le canal 95 (Prise 2) parce que je peux y revoir L’Or du temps! Même que Mammouth commence sérieusement à se questionner sur ma vraie personnalité… Docteur, ça se soigne, vous croyez?
Curieux, les résultats du sondage qui démontrent que grosso modo, les gens sont satisfaits du système de santé, alors qu’il me semble que tout le monde chiâle… 93%, ça me semble significatif, surtout qu’un peu plus de 38,0000 personnes ont participé à ce sondage.
J’ai de la chance, je suis rarement malade. Même chose pour merveilleuse merveille, qui n’a jamais vraiment été malade, si on exclu les rhumes et autres microbes rapportés de la gardo. Même chose pour Mammouth. Et à chaque fois que j’ai eu à utiliser les services de santé, j’ai été plus que satisfaite de la compétence et du désir véritable d’aider. J’ai même une chance de cocue: en déménageant ici, on m’avait dit qu’il était, comme partout ailleurs, impossible de trouver un médecin de famille. Or, 3 mois après, sur la recommandation d’une collègue de travail, j’ai trouvé la perle rare, un médecin qui cédule ses rendez-vous aux demies-heures pour prendre le temps de jaser avec ses patients, chez qui on attend que très rarement, et dont la secrétaire s’excuse (!) de ne pouvoir vous donner de rendez-vous avant… 2 semaines! Une perle, je vous dis!
Bon, je ne dis pas que tout est parfait et que le système n’a pas besoin d’être huilé. Et j’avoues que les dernières 24 heures ont falli me faire basculer dans le camp des chiâleuses. Rien de grave, je suis capable de m’auto-diagnostiquer (croyez-moi, il suffit d’en avoir fait une pour que les symptômes d’une infection urinaire restent à jamais gravés dans votre mémoire corporelle!). Je peux donc m’auto-diagnostiquer, mais je ne peux pas me prescrire les antibio nécessaires (le jus de canneberges, même bio à 6,99$ le litre ne réussit pas à enrayer la bactérie à tout coup!). Hier, en revenant du boulot, je pars donc à la recherche d’une clinique sans rendez-vous, mon médecin, si génial soit-il, ne faisant pas de bureau le vendredi soir. Comme je ne suis pas une utilisatrice fréquente des cliniques sans rendez-vous, j’ignorais qu’il faut deviner 3 semaines à l’avance que vous serez malade précisément à 18h45 le vendredi pour avoir droit à une consultation médicale. La pharmacienne, chez qui j’ai cherché conseil, a pris la peine de communiquer avec le CLSC, pour me trouver une clinique qui, à 19h00 un vendredi soir, prenait encore des « clients ». On m’indique une clinique, à 20 minutes d’ici. J’y fonce, pour me faire dire bêtement que le CLSC était dans les patates et qu’il n’y a pas de place. « Et si ça fait trop mal, allez à l’urgence! ».
Je ne suis pas un cas d’urgence. Une infection urinaire c’est douloureux, mais à ce stade (pas de fièvre, pas de coups de poignard dans le dos), ce n’est pas une urgence. Alors pourquoi j’irais encombrer – et attendre – une salle d’urgence? Pas grave, que je me dis, j’irai demain.
Je me pointe donc ce matin, vers 10h30, à la clinique près de chez-moi. Pour me faire répondre encore plus bêtement qu’hier que « je devrais savoir qu’il faut venir prendre un numéro à 7h30 le matin pour avoir un rendez-vous à la clinique sans rendez-vous et qui si ça fait mal, allez à l’urgence, ma p’tite dame »…. Grrrrrr…
Finalement, grâce à info-santé, j’ai trouvé un CLSC qui prenait encore des patients. Et après 3 heures d’attente, j’ai vu un médecin qui en deux coups de crayon, a prescrit l’antibio convoité. Moralité: le système fonctionne. Ce sont les gens qui y travaillent qui, parfois, auraient intérêt à être un peu plus humains… En même temps, je comprends que les pauvres réceptionnistes doivent en voir de toutes les couleurs, et qu’un « patient » impatient et grossier, ça doit pas vous donner le goût d’être gentille avec le reste de la population qui se pointe après. Mais pourquoi référer systématiquement les gens à l’urgence?
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Changement de propos: j’ai terminé ma première semaine de DGère, comme dit Mario. A vous tous et toutes, merci pour le vote de confiance! Je ne sais pas si je ferais ça à l’année longue, et pour la première fois depuis des lunes, je suis revenue avec une mallette pleine de lecture et de projets à analyser. Y’a des choses qui semblent se dessiner, mais je vais me garder une petite gêne avant de vous en parler, question de ne pas « jinxer » le tout. Mais je suis définitivement revenue dans mon élément, et j’adore ça!
Et puis, des amis à nous ont reçu une merveilleuse nouvelle, qu’ils nous ont fait l’honneur de partager avec nous… Yup, 2008 sera une merveilleuse année!
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