La phobie du lundi soir

Avez-vous remarqué comment tout est plus compliqué le lundi soir?

Cela commence lorsqu’il faut partir du bureau et que votre patron choisit justement cette heure là pour vous parler d’un problème super important. En regardant défiler les minutes, vous imaginez déjà les embouteillages qui seront plus gros forcément puisque vous êtes en retard! 

Cela continue à la garderie de Petit homme où celui-ci m’accueille en pleurant car son ami vient tout juste de lui faire mal (alors que les autres jours c’est tout juste s’il ne me dit pas « oh non pas déjà »). Ensuite, il faut absolument récupérer la marionnette qu’il a dessinée et qui se trouve au 3e étage de cette maison ancestrale. Et puis, Petit homme se remet à pleurer car un véritable drame est arrivé : on n’a pas trouvé l’extraordinaire marionnette qu’il a fabriqué avec son sac en papier. Et c’est en boudant et en pleurant que nous redescendons. Et puis là, re-drame. Il pleut dehors et il ne veut pas mouiller ses mitaines neuves du Canadien. Bref, on finit par se retrouver dans l’auto et en route pour l’école récupérer la grande soeur. Comble de malheur, un camion nous double non mais il ne faudrait quand même pas que Petit homme se vexe pour si peu… à moins que ce soit à cause de la couleur (il n’aime pas vraiment le brun).

Enfin l’école… et l’humeur de chien de la grande qui elle pense vraiment « Déjà! » et qui se met à babouner pour la circonstance (alors que je vous le rappelle nous sommes en retard). Du coup, elle traine les pieds et a tout à coup 100 000 questions à poser soit à ses amies soit à l’éducatrice.

Je vous passe les détails des devoirs qui finissent toujours par des larmes le lundi soir, du souper qui ne convient pas même si en mère organisée, vous avez prévu le plat qu’ils adorent, du bain qui est trop chaud ou trop froid (belle variante vous ne trouvez pas), de la période de jeux qui est trop courte, de l’histoire qui ne plaît pas, du dentifrice qui n’est pas bon, et j’en passe.

Bref, je hais les lundis soirs car retrouver le rythme est difficile pour tout le monde mais je me rassure, les 6 autres soirs sont tout simplement fabuleux. Vivement demain!

 

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Le blogbanlieue

C’est bien beau, les rencontres mensuelles du Yulblog, mais c’est loin… tsé, pour les p’tites médames de banlieue, aller bambocher dans la grande ville un soir de semaine, c’est pas d’une évidence évidente. Pourtant, pour paraphraser Jacques Parizeau dans une de ses célèbres déclarations:

« Nous existons, nous aussi! »…

(ici, je vous laisse le choix entre la petite larme, le fou rire hystérique ou le haussement d’épaule désabusé)

Comme la quintessence de la madame de banlieue et moi en discutions dans notre train matinal ce matin, ce serait chouette de se faire un blogbanlieue, ne serait-ce que pour échanger nos meilleures adresses de IGA (ndlr: en banlieue, fidèles lecteurs/trices et public en délire, les petites boutiques fines et plateuses sont rares. De plus, comme la madame de banlieue vient habituellement en couple/enfants/labrador/clôture blanche, elle ne fait plus ses courses cabas au bras cheveux au vent, mais elle pousse allègrement sa poussette et son méga panier du IGA/MAXI/PROVIGO). Et pour prouver que nous ne sommes pas sectaires, si la métropole veut prendre le risque de se perdre dans le 450, ben vous viendrez itou! On prend même les gens de la banlieue lointaine, comme Québec…

Ce que j’ignore, parzemple, c’est comment je me suis ramassée « volontaire » pour organiser la chose…Alors, j’ouvre la discussion: Ca vous tente? On fait ça un jeudi soir? Au Irish Pub de Rosemère?

A 10 participant(e)s, je confirme!

PS….Madame Unetelle, on aimerait bien vous avoir à notre meeting! Sarah-Émilie itou!

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Le bonheur c’est…

… d’aller souper avec des copines formidables, dans un resto agréable, d’échanger des confidences et des fous-rires, de mettre la « Switchabitch » sur turbo, de laisser le stress de la semaine couler en même temps que l’excellent vin dans ton verre, en sachant que Mammouth et ma merveilleuse merveille sont bien au chaud, à la maison…

Des p’tits bonheurs comme ça, ça fait presqu’oublier tout le reste! Merci pour cette superbe soirée, les girls!

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Montée de lait

Depuis notre retour dans la grande région métropolitaine, je suis une fidèle usagère *wouach que c’est laid, ce mot* du transport en commun. J’aime prendre le train, même s’il me faut une heure pour me rendre au travail. Cette heure-là m’appartient. Je ne suis plus la mère de, la blonde de, l’employée de, même si le premier 15 minutes est consacré au boulot. Je m’y suis fait des ami(e)s, des gens avec qui j’aime discuter de choses et d’autres. Ou alors, je peux me plonger dans un roman, ou même, je l’avoues, dormir certains matins. D’ici quelques mois, j’envisage même devenir techno et me « grayer » d’un lecteur de CD… Nah, pas de i-pod pour moi, ben trop compliqué ces affaires-là!

Je prends également le métro, en ville, pour me déplacer d’un point à l’autre. Et même, parfois, entre le train et la maison, l’autobus municipal. Bref, j’utilise à fond ma carte de transport TRAM (TRain-Autobus-Métro).

C’est fascinant, le transport en commun. Ça vous met en contact avec plein de gens, et de microbes, fort probablement. C’est également un excellent laboratoire sur la nature humaine. Et ce soir, au lieu de vous raconter une jolie histoire, je viens déverser mon trop plein sur la nullité du genre humain.

Depuis l’effondrement du viaduc, sur ma ligne de train de banlieue, on a rajouté des trains, et des passagers. A la tonne. C’est ok, c’est ça de moins sur la route et peut-être que si la demande est forte, l’ajout de trains et de départs demeurera. Mais, pour être honnête, ça fait beaucoup de monde à l’heure de pointe. Tout le monde est fatigué, j’en conviens. Tout le monde s’est fait ch*** au travail, j’en conviens. La température est moche, ça joue sur le système, j’en conviens. Bref, tout le monde est d’une humeur de chien, j’en conviens.

Alors imaginez un p’tit bout de 4 ans, qui a le nez dans les fesses de tout le monde, qui a sa journée de gardo dans le corps et qui s’est probablement levé aux aurores pour venir à Montréal avec sa maman. Maman manifestement enceinte du prochain, pas sur le point d’accoucher mais suffisemment enceinte pour qu’on ne puisse douter qu’il ne s’agit pas là d’un excédent de poids. Petit homme chigne, il a chaud, il a soif, il est debout, il veut s’asseoir. Maman soupire, elle se dandine, parce qu’elle voit les regards exaspérés des passagers qui se disent qu’en plus, ils vont se taper le morveux qui chiale jusqu’à destination.

Pourquoi suis-je la seule à me lever et à offrir mon siège??????? Le wagon est plein de jeunes hommes dans la trentaine, le nez dans leur portable, le i-pod vissé dans l’oreille, qui font semblant de ne rien voir et qui, ostensiblement, lèvent le volume pour ne rien entendre?

Le civisme, c’est une notion disparue???? La générosité, c’est kétaine? Le geste gratuit, c’est démodé????? Pourquoi j’avais envie de gifler tous ces gens qui n’auraient pas sacrifié 20 minutes de leur temps pour aider une maman manifestement débordée? J’avais juste envie de leur dire que c’est ce petit gars qui, dans pas long, va payer leur sacrem*** de pension!

Ce soir, j’ai envie de remercier mes parents qui m’ont inculqué des valeurs « démodées » et que j’espère transmettre à ma merveilleuse merveille. Penser aux autres, dans mon livre à moi, ça vaut pas mal plus que bien d’autres choses… Et juste pour le « merci » murmuré de la maman et le sourire retrouvé du petit homme, j’ai le sentiment d’avoir fait « the right thing »…

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Avant que vous n’appeliez la DPJ…

Faut pas tout croire ce qu’on lit dans les journaux, hein! Et surtout, ne cherchez pas l’entrée sur la fois ou j’aurais levé la main sur ma merveilleuse merveille… Y’a une limite à confondre blogue et forums de discussions! J’expliquais à la GJ que sur les forums de discussions, beaucoup plus que sur les blogues d’ailleurs, il était probablement plus facile, sous le couvert de l’anonymat, d' »avouer » l’inavouable socialement, comme par exemple d’avoir levé la main, ou alors de préférer donner la bouteille que d’allaiter. Ce qui explique, dans notre société aseptisée et normalisée, la grande popularité des blogues, forums de discussions, etc… Et comme les réseaux « habituels » de soutien (familles, amis, voisins) se font de plus en plus restreint, internet sert de soupape de sécurité pour évacuer, s’informer ou ventiler.
Ceci étant dit, je ne suis pas la mère de Caillou, et je revendique haut et fort mon droit à l’imperfection. Montrez-moi une seule mère qui, à bout de patience, n’a pas eu une toute petite pensée pour l’outil « pédagogique » qu’est, dans d’autres cultures, la fessée. Mais entre la pensée et le geste, y’a une marge. Tiens, d’ailleurs, la fessée serait-elle un des derniers (ou nouveaux?) tabous de la maternité?

Intéressant, comme discussion, non? Allez, profitez de l’anonymat, et commentez! 🙂

PS. Bienvenue à tous les nouveaux lecteurs/trices attiré(e)s (André Boisclair, sors de ce blog!) ici par l’article paru ce matin dans La Presse.

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Dure semaine

Je sais, moi aussi je me sens coupable de vous avoir abandonnés, lecteurs/trices fidèles. Mais la semaine a été dure…

Ma merveilleuse merveille s’expectorant les poumons, mammouth et moi nous sommes partagés la tâche de demeurer avec notre fièvreuse progéniture. Et, vous l’ai-je sans doute déjà dit, je carbure à la culpabilité (nous aurions dû rester ici la semaine dernière, emmitouflées dans nos draps de flanelle! Nous n’aurions pas dû sortir! Nous aurions dû barricader portes et fenêtres pour ne pas laisser entrer les microbes. J’aurais dû, au premier tousstousse me précipiter à l’urgence pédiatrique… bref, vous voyez le genre!) Et, dois-je le rajouter, j’ai une lègère tendance à l’hypocondrie, pour moi et les miens (cette toux, là, n’est-ce pas un signe de pneumonie double? Triple? La tuberculose? Pire, la consomption? – z’avez remarqué que plus personne ne consomptionne, de nos jours? La dame aux camélias est-elle la dernière consomptionnée connue? – )

Bref, jeudi dernier, devant l’insistance de la toux, je me suis enfin décidé à consulter. Picture this, comme disait Sophia

Une mère éplorée (bon, bon, j’admets: échevelée, pas éplorée… m’enfin… on s’enfargera pas dans un détail surtout s’il est dramatique, hein!)

Une merveilleuse merveille fiévreuse, se crachant les poumons à coups de sécrétions (ma copine scénariste me dit toujours que la « réalité » se cache dans le détail, alors allons-y pour le détail)

Une salle d’attente frette d’une clinique médicale de quartier, remplie de microbes déposés sur des gens peu sympatiques (enfin, ils étaient probablement sympathiques, mais bon, on s’en fout un peu, hein!)

46 minutes d’attente (M’sieur Couillard, attendez-vous à une lettre détaillée, accompagnée d’une mise en demeure de ma part, donnez-moi juste le temps de contacter le monsieur avocat qu’on voit tous les jours à la télé, là…. Nah! Pas Claude Archambault, il est trop occupé avec Michèle Richard! Mais laissez-moi vous dire, m’sieur Couillard, que 46 minutes d’attente pour une mère angoissée, c’est une É-T-E-R-N-I-T-É!!!!!).

Un papier pour aller passer une radio (y’a un p’tit murmure dans la poumon, qu’elle me dit, la gentille docteure… un p’tit murmure! UN P’TIT MURMURE!!!!!)

Une clinique de radiologie débordée (il est 9h34, et le prochain rv est à 16h35! Rendu là, le murmure sera un bruit de torrent!!!!)

Une radio finalement prise à 19h06, puis un retour à la clinique en espérant qu’il y aura toujours de la place… (quelle angoisse, hein! Vous la sentez, ici, la tension dramatique? Non? Même pas un petit peu??? Allez, faites un effort, tudieu!)

Un médecin disponible! (Ici, vous me permettrez une légère disgression dans la réalité. Ou devrais-je dire dans la téléréalité: la réceptionniste de la clinique m’a dit que depuis que Occupation double – ou est-ce Loft story? a recommencé à la télé, la clinique est mystérieusement vide de 18h45 à 20h00, à l’exception de parents qui, comme nous, n’avons plus le temps de nous intéresser à ces ados attardés dénudés de corps comme d’esprit!)

Un verdict: un début/fin de pneumonie et/ou de bronchite… Avec ou sans antiobiotiques, c’est selon… Merveilleuse merveille n’étant jamais malade, c’est avec angoisse que j’ai supplié le doc de me conseiller. On est finalement allé avec un antiobiotique qui, je dois l’avouer, fait des merveilles!

Décidémment, dure semaine… Et je vous raconte pas le bureau qui, comme chacun le sait, n’arrête pas de tourner. Vous m’en reparlerez d’essayer de calmer un individu sur le bord de la crise d’apoplexie pour une niaiserie, entre deux quintes de toux déchirantes de ma merveille…

C’est quand, la semaine de relâche, donc?????

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Au royaume de la cucurbitacée

Il fallait les voir les quarantenaires cet après-midi entourées de leur marmaille en train de ramasser des courges dans un champ plus grand que le stade olympique. Pas trop de larmes, pas trop de cris, beaucoup de terre et des rires. Pas pire les barouettes, bien pleines. C’est toutes fières, le triceps gonflé qu’elles pensaient en choeur que Josée Lavigueur n’avaient qu’a aller se rhabiller lorsqu’elles l’ont vue : la pitoune de 20 ans aux seins surélevés accompagnée de ses 2 gorilles qui se penchaient pour ramasser les courges au gré des désirs de la mistinguette. ok souvent Monsieur Univers n’a pas de tête alors Marie a pensé a Mammouth et je me suis dit que finalement ils sont bien loin mes 20 ans!

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Les joies de la quarantaine

La plaisir, avec les vraies amies de filles, c’est de se retrouver pour se parler des vraies affaires. Même si on ne s’est pas vues depuis des mois, même si on vie dans deux villes différentes, c’est ce plaisir unique que nous retrouvons, Isabelle et moi, à chaque fois.

Et suffit d’un apéro, d’un verre ou deux d’un bon rouge (et je vous raconte pas quand elle ramène son élixir de l’Ile de la Réunion, à base de liqueur de goyave…*soupir*), pour qu’on retombe dans nos vieilles pantoufles et qu’on se cause de nos joies, nos peines et nos découvertes depuis la dernière fois. Parfois sous l’oeil de mammouth, qui n’est pas trop sûr de vouloir écouter.

Hier soir, après que les enfants soient couchés, devant un expresso, nous nous sommes mises à disserter sur les « joies » de la quarantaine. Oui, nous sommes plus matures, moins angoissées, on assume. On assume. En surface, on assume. Bien vite, nous sommes tombées (et c’est le cas de le dire!) sur les côtés sombres de la quarantaine. Et là, je vous dis pas, le délire.

Au palmarès des « désagréments » (et pas nécessairement dans l’ordre):

– la « craque » qui plisse…

– l’oeil qui a besoin d’une rallonge

– les deux seins qui sont en compétition pour savoir lequel atteindra le nombril le premier (j’avais écrit le genou, mais devant l’air scandalisé d’Isa, qui demande qu’on lui laisse une chance, on y va pour le nombril)
– les rides d’expression

– les « bouffées de chaleur »

– la nuit blanche qui ne s’efface pas après le 3e café

Mais ma préférée:

LE BYE-BYE MOU (bon, puisqu’il faut vous faire un graphique, dites-vous bien que passé 40 ans, vous ne pourrez plus jamais faire byebye sans vous rendre compte que le dessous de votre bras se démène comme un plat de jell-o semi-pris). Passé 40 ans, vous apprendrez le byebye de duchesse du carnaval, ou seul le poignet s’agite de gauche à droite dans un gracieux mouvement de reine-mère.

Si on survit à la déprime qui suit cette énumération, c’est que décidément, notre sens de l’humour peut nous aider à traverser toutes les crises!

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Brrrrrr….

Avec l’automne qui arrive, va falloir penser à « serrer » l’été dans le cabanon. Or, sans chaises en résine de synthèse, sans bbq, sans la vue sur la piscine, que reste-t-il du patio?

On y va pour l’abri tempo? On déménage les chroniques au sous-sol familial? Hum… on ferme pour l’hiver?

Tiens, on réfléchit pis on vous revient là-dessus…

 

 

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Twilight zone…

Vous ai-je déjà dit que parfois, ma vie est compliquée? Que la bêtise humaine ne cessera jamais de m’étonner, moi qui en ai pourtant tellement vu? Que parfois, juste parfois, il me passe par l’esprit d’être méchante, vraiment méchante? (et que j’ai le potentiel pour, comme on dit che-nous!)…

Twilight zone depuis une semaine. Y’a des choses que je ne m’explique pas de la nature humaine… Dieu merci, y’a mammouth, ma merveilleuse merveille, les copains et les copines, et ma grande amie Isa qui vient passer le weekend! A nous le dernier p’tit rosé de la saison! La maison qui sent bon, les enfants qui s’amusent et pourquoi pas, le feu dans la cheminée!

Pour tout le reste, y’a mastercard…:-)

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