Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

22 août 2006

Conversations de char

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 16:09

Faire de la route avec ma merveilleuse merveille est toujours une occasion d’en apprendre un peu plus sur ce qui la fascine, la trouble ou l’amuse. Le plus souvent qu’autrement, elle le fait en inventant des chansons. On me disait que le 4 ans correspondait au Fuck*** four. Nenni, braves gens. 4 ans, c’est la période Star Académie de votre progéniture, crises de diva incluses. Sur l’air de Petit Papa Noël, j’ai appris que l’éducatrice avait encore un rendez-vous chez le doc, que le grand méchant loup n’était pas si méchant que ça finalement et qu’elle souhaitait avoir un gâteau au chocolat pour sa fête.

ASTON MARTIN VANTAGE.pngC’est aussi le moment privilégié pour moi de lui expliquer les choses à venir, public captif qu’elle est. Ce midi, en allant faire un picnic (gens de Laval, ayez pitié d’une pauvre saguenéenne perdue loin de son Arvida natal: comment on fait pour se rendre au foutu Centre de la nature???????) j’indique à ma merveilleuse merveille que bientôt, nous irons voir son pédiatre pour son examen annuel et qu’elle aura un vaccin. Traduit poliment, sa réponse sonnait comme « Over my dead body, mom! » Je lui explique patiemment, (tout en cherchant du regard une quelconque indication pour le foutu Centre de la nature) que le vaccin est nécessaire pour entrer à l’école, elle qui a tant hâte d’y aller et que sa petite copine K, assise à côté d’elle, a eu le vaccin et n’en est pas morte. Même réponse, un ton plus aigu. À laquelle elle ajoute que si ça prend une piqure pour aller à l’école, ben elle n’ira pas à l’école. Point final.

Demandez-moi pas pourquoi (au fond je le sais, chercher le foutu Centre de la nature m’a mise en beau joulvert, et je déraille complètement!) je lui demande ce qu’elle compte faire dans la vie avec une maternelle même pas entamée (as if she cared!!!)

« Je ferai comme papa, je travaillerai à la maison! »

Mammouth est très fier de sa progéniture!

Finalement, faire un picnic au Centre d’interprétation de la Rivière des Milles-Iles, c’est tout aussi génial.

Girlie girl

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 15:48

Alicia.pngJ’ai mis au monde une vrâ fille. Une girlie girl. Une pitoune en devenir. Et j’en viens à la conclusion, après mûres réflexions (2 minutes, le cerveau à high!) que c’est certainement génétique. Inné et non appris. Sinon, comment expliquer qu’elle sait d’instinct qu’il faut souffler sur ses ongles après avoir appliquer le vernis pour qu’il sèche plus vite? Elle a pas appris ça de moi, juré craché!

Moi, j’ai compris qu’il vendait un petit truc transparent qui, une fois appliqué, vous garantie un vernis qui ne jaunit ni ne s’écaille pendant 2 semaines (ben quoi, si on peut pas se fier sur le texte écrit sur la minuscule bouteille, à qui on peut se fier, hein!). Tout ça pour dire que si génétiquement elle est une fille, un mystère persiste: de qui a-t-elle appris à mettre des bas DANS ses sandales????? Ça doit être un ancêtre du côté de mammouth…

21 août 2006

Maison, sucrée maison

Filed under: Coups de coeurs — Marie-Jose @ 09:02

Dans quelques heures, ma merveilleuse merveille et moi serons en route pour retrouver Mammouth à Québec, avant de rentrer à la maison. C’est bien beau les vacances, et ça m’a fait un bien immense de me faire gâter par ma maman (quoiqu’en présence de merveille, c’est à peine si elle se souvient de mon nom, m’enfin…).

Mais j’ai hâte de retrouver ma maison, mon lit, mon mammouth… Allez, on se revoit à la maison! 🙂

20 août 2006

le 8 mars en retard…

Filed under: Coups de gueule — Marie-Jose @ 21:26

betty boop.pngA 44 ans,je me donne le droit de dire tout haut ce que je me dis tout bas depuis des années. Sérieusement, qu’avons-nous gagné à travers nos batailles féministes? Le droit d’en faire plus? Le droit de se battre pour prouver que nous sommes égales aux hommes? Le droit de toujours prouver que nous sommes à la bonne place ailleurs que dans nos chaumières?

Je pense depuis longtemps que nous nous sommes piégées nous-mêmes, et que nous faisons la partie belle à ces messieurs. J’ai pas envie de jeter la pierre à nos hommes qui, malgré leurs qualités, ont vite compris que c’était dans leur intérêt. Plus besoin d’être galant (tu veux l’ouvrir, ta porte? Ben ouvre-là!) plus besoin d’avoir le gros salaire ( le « double income » c’est ben pratique), même plus besoin d’être responsable de notre plaisir (et vive Georges!). Avons-nous abaissé nos attentes face à eux? Bien sûr, farcies que nous avons été du discours des féministes qui nous ont précédées et qui nous ont rabattu les oreilles avec les faits qu’il ne fallait s’attendre à rien des « maudizommes ».

Et nous avons pris le sort du monde sur nos épaules, pendant que les gars continuaient d’être des gars. Mêlés, peut-être, face à nos attentes exigentes et changeantes. Mais des gars pareils. Le partage des tâches? Un peu. Les enfants? Pour certains, dont Mammouth, tout à fait. Mais ils sont une infime minorité à vraiment s’investir dans leurs enfants, et les « fathers-for-justice! » de ce monde ne m’émeuvent pas.

Et nous continuons à essayer de faire reculer les limites. Mais les limites de quoi, dieu du Ciel? Nos propres limites? On veut être belles, fines, désirables et jeunes même à 50 ans. On veut être la maman ET la putain. On veut avoir de belles jobs, ne jamais rater un rendez-vous professionnel, même quand merveille a la fièvre et que c’est pleine de culpabilité de mère-ayant-abandonné-son-enfant qu’on s’y pointe. Et on veut surtout pouvoir continuer à chialer après les maudizommes parce qu’ils ne sont pas à la hauteur. Mais à la hauteur de quoi? De qui?

J’ai longtemps travaillé dans un milieu traditionnellement mâle et macho. Pourtant, je n’ai jamais joué le rôle de la midinette (soyons honnête, j’ai jamais eu le physique de l’emploi), ni celui de la femme forte. J’ai essayé d’être moi, juste moi, seulement moi. Oui, ça m’a fait ch*** royalement de réaliser que des collègues moins scolarisés que moi gagnaient 2 fois mon salaire pour la même expérience de travail. Oui, ça m’a fait ch*** royalement de me faire refuser une augmentation parce que mon salaire était soi-disant un « salaire d’appoint » (à qui, par exemple, on me l’a jamais dit. Considérant que j’étais célibataire, devais-je en conclure que mon salaire était un salaire d’appoint à la société???). Mais j’ai aussi réalisé que mon pire problème n’était pas la gang de machos qui m’entourait, mais moi-même qui acceptait de travailler plus fort, sous prétexte de « leur » montrer.

Et que les féministres, les pures et dures, ne me crient pas de noms! Oui, je reconnais que de dures batailles ont été livrées et gagnées. Oui, merci pour le droit à l’avortement et les quelques plafonds de verre que vous avez réussi à soulever. Oui, grâce à vous, à vos mères, je peux voter et j’ai pu choisir ma profession. Mais à cause de vous, à cause de cet héritage, je n’ai plus le droit au repos de la guerrière? Doit-on refaire inlassablement le débat entre les femmes au travail et les femmes au foyer (comme si choisir de rester à la maison n’était pas un travail…soupir…).

J’espère juste que je pourrai inculquer à ma merveilleuse merveille que d’être une femme, c’est pas être une battante à tout prix, et qu’au fond, la seule bataille qui en vaut la peine, c’est celle de rester parfaitement intègre face à soi-même.

18 août 2006

Je revendique le droit d’être kétaine

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 21:59

OldiTunes4.pngEt je m’assume, en plus!

Fernand n’est plus. Et ça me fait un pincement au coeur. « Donnez-moi des roses » restera pour moi un classique. Gignac fait partie de ces chanteurs/comédiens qu’on a ou aurait dû redécouvrir, au même titre que Claude Blanchard.

Et il faut l’avoir vu en show dans une salle paroissiale remplie à craquer de dames d’un âge certain pour comprendre la définition de « l’amour du public ». Une grande générosité et un amour sincère du métier, une gentillesse peu commune. Un grand monsieur. Un bon monsieur. Un homme qu’on aurait voulu avoir pour beau-père, tiens.
Je sais, ce n’est pas la tragédie du Liban, ni même les deuils intimes et privés que nous vivons tous. Mais pour moi, c’est une autre page de mon grand livre personnel qui se tourne. Et j’assume.

Mise à jour: Fallait-il que j’en parle? Claude Blanchard est décédé également ce matin. Dure semaine pour le milieu artistique montréalais…

Changement de cap

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 12:34

OldSafari3.pngPour moi, chaque étape de ma vie, chaque changement de cap a toujours été accompagné d’un changement de tête. Depuis la naissance de ma merveilleuse merveille, j’avais la même coupe (enfin, la même absence de coupe) et sensiblement la même couleur.

Or, en reprenant le contrôle sur mon alimentation, en « finalisant » finalement mon avenir professionnel, et en prenant une pause de 3 semaines, j’ai senti le besoin de faire le point. Donc, direction salon de coiffure ce matin.
Résultat: Mammouth a une toute nouvelle blonde (enfin, une brune à flamèches…)! Mais rassurez-vous. Le méchant pétard que je suis en train de devenir n’a surtout pas l’intention de jeter son mammouth par-dessus bord! Ma famille, c’est mon ancre, et mon encre. J’ai besoin de mammouth et j’ai besoin des enfants. Je le dis sans fausse pudeur. C’est pas très in de dire qu’on a besoin des autres, mais après des années à prétendre que je pouvais m’auto-suffire, j’ai finalement réalisé que mon bonheur réside dans mon noyau familial, et dans la famille élargie que nous nous sommes constituée et qu’au fil des jours de nouveaux amis viennent enrichir.

Quoique… suffirait que Richard Séguin me dise, en me regardant droit dans les yeux, que la terre est une planète pour que je lève l’ancre…:-) *ben quoi, une pétard en devenir a le droit de fantasmer, non???*

Quand à ma merveilleuse merveille, tout ce qu’elle a trouvé à dire c’est « Wow maman! Moi aussi je veux aller chez la coiffeuse! » J’en conclu que ça lui plait!

17 août 2006

Petit mot pour Martin, s’il vient encore lire

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 21:24

info.pngde kossé, cher? Seriez-vous déménagé aussi, poste restante? Ou si c’est mon nordino qui fait des frees games et qui vous envoie aux abonnés absents de blogger?

Vous me manquez, à moi!

15 août 2006

Petit train va loin

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 22:42

Demain, ma merveilleuse merveille et moi entamerons ce qui est en voie de devenir un pélerinage annuel chez grand-maman, au Saguenay. Et en train, à part ça.

10 heures de train. À condition qu’il fasse beau. Qu’il n’y ait aucun pépin. Que le train ne déraille pas. Qu’un groupe scout n’ait pas envie de « crisser là » l’expédition en portage en plein milieu de la forêt mauricienne et fasse arrêter la grosse machine à la dernière minute (non, je n’invente rien! C’est du vécu, les zamis!) Autrement, on sait quand on part, mais on ne sait pas quand on arrive! Et puis quoi, vacances doit rimer avec aventure! (tout confort, on s’entend. Des toilettes. Un wagon-restaurant. Des sièges confortables et du personnel stylé.)hourglass.png

Et puis le train, c’est merveilleux pour voir du paysage. Un arbre. Deux arbres. « oh! t’as vu, ma chérie, un bouleau! » s’exclame-t-on joyeusement dans la première heure, une fois sortis de Mourial. Après 10 heures, 4 zillions d’arbres, quelques milliers de lacs, ça sonne plus comme « je sais, je sais! Encore un arbre, taboire! Môman veut voir une tour à bureau, elle! Elle veut sa dose de smog! »

Et on rencontre plein de gens sympatiques, dans le train. Tiens, l’an dernier, ma merveilleuse merveille de 3 ans s’est fait plein de grands-mamans et de grands-papas dans le train. Tout le monde voulait l’adopter. 5 minutes. Et c’est fou comme de provoquer une file à la toilette parce que merveilleuse merveille est fascinée par le mécanisme qui permet d’évacuer le contenu du gros bol en stainless steel (pas de toilette en porcelaine, chez Via! Nennon: du stainless steel. A quoi servent vos taxes, chers contribuables, hein???) fait de vous une personne à qui tout le monde veut parler…

Pourquoi est-ce que je m’inflige cette torture? Parce que j’adore! Et parce que j’ai besoin de créer des traditions, des souvenirs avec ma fille qui seront autant de points d’ancrage lorsque les tempêtes arriveront. Elle est bien petite, mais elle se souvient avec précision du voyage de l’an dernier. Alors ça vaut le coup. Ce soir, elle est excitée comme une punaise. Et moi aussi.

Bon, c’est pas tout, ça! Faut finir les bagages et se coucher à une heure raisonnable, si on veut avoir l’énergie pour affronter l’aventure!

Je vous laisse mammouth. Prenez-en soin. On sait jamais, un mammouth tout seul, peut-être que ça s’ennuie…

Pour ceux et celles qui s’inquièteraient

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 09:12

Deuxième jour de vacances. On fait des progrès: me suis levée à 7h10! (bon, j’ai fait de la pitourne de 2 à 4 cette nuit pendant que mammouth repeignait le patio et faisait un « miracle grow » dans les plantes (me suis couchée, il y avait un joli brin d’herbe, je me réveille au jardin botanique! Après ça, on me dira que la technologie ne fait pas de miracle!!!)

Bon, il est 9h00, les lits des enfants sont changés, la deuxième brassée vient de partir, et je m’apprête à passer la balayeuse.

Je m’améliore, non, dans la relaxation? 🙂

14 août 2006

A partir de demain…

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 22:14

.. je m’étais pourtant jurée de ne pas l’écouter. Et puis je m’étais jurée de ne pas en parler. Mais c’est plus fort que moi – et puis ça ouvrait tous les bulletins de nouvelles. Le discours d’André Boisclair… fiou!

Tiens, j’vais réécouter un épisode du Clan Beaulieu, moi…

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