Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

21 septembre 2008

Gilet qui pique et muffins d’automne

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 09:19

À la demande générale (d’une soeur) , en ce dernier jour d’été (ou premier jour d’automne? Colette, Jocelyne, Pascal, éclairez ma lanterne!!!!) voici la recette et ses variations à l’infini de muffins d’automne, qui laissent des miettes sur le gilet qui pique.

Muffins pommes et canneberges

  • 1 1/2 tasse de cassonnade (bien tassée, évidemment!)
  • 1 oeuf
  • 1 tasse de yaourt nature (le % de gras est laissé à votre discrétion, ou à votre tour de ligne!)
  • 1/2 tasse de beurre, margarine ou compote de pommes non sucrée
  • 2 1/2 tasses de farine (je préfère la « nutri », question de me donner bonne conscience…)
  • 1 c.à thé de bicarbonate de soude
  • 2 tasses de pommes coupées en dés fins
  • 2 tasses de canneberges congelées (ou séchées, ou fraîches) – Merveilleuse merveille préfère les pépites de chocolat noir; dans ce cas, une seule tasse…

Bien mélanger les premiers ingrédients. Tamiser ensemble la farine et le bicarbonate (la p’tite vache). Y mélanger les pommes et les canneberges, et ajouter au premier mélange, en brassant légèrement pour ne pas alourdir le mélange.

Si vous voulez vraiment être la queen de la cuisine et l’idole de vos enfants, vous y ajouter une garniture:

  • 1/4 tasse de cassonnade (toujours aussi bien tassée)
  • 1/4 tasse d’amandes hachées finement
  • 3 c. à table de flocons d’avoine
  • 1 c à table de beurre

Déposer la garniture (une grosse cuillère à soupe) sur chacun de vos muffins. Enfourner à 375, 20 minutes.

Je crois avoir piqué cette recette chez Isa, dont les gourmandises n’aident en rien mes résolutions de perte de poids! Si c’est ailleurs, je m’en excuse humblement auprès de l’auteur.


Muffins (ou pain) aux courgettes et chocolat

  • 2 oeufs
  • 1/2 tasse d’huile d’olive (j’utilise de l’huile de canola, 1/4 tasse, et 1/4 tasse de compotes de pommes non sucrée)
  • 1/2 tasse de sucre
  • 1 c à thé de vanille
  • 1/2 c à thé de cannelle
  • 1 1/2 tasse de farine
  • 1/2 c à thé de poudre à pâte
  • 1/2 c à thé de sel
  • 1/4 c à thé de bicarbonate de soude
  • 2 tasses de courgettes râpées
  • 1/2 tasse de pépites de chocolat noir

Mélanger les oeufs, l’huile, le sucre et la vanille. Dans un bol, tamiser ensemble les ingrédients secs et incorporer en mélangeant légèrement au premier mélange. Ajouter ensuite les courgettes et le chocolat.

Mettre dans un moule à pain, et enfourner à 350 jusqu’à ce qu’un cure-dents inséré au centre ressorte propre.

Ou alors, en faire des muffins…

J’ai joyeusement adapté cette recette donnée par Chantale Fontaine (oui oui, Virginie première!) à Josée DiStasio.

Un dimanche par mois, merveilleuse merveille, les grands et moi passons un dimanche après-midi à faire ce genre de recette. Le pain aux courgettes, découpé en tranches, se congèle merveilleusement bien, et est extraordinaire en pain grillé, avec juste un peu de beurre et un café fort, ou en collation pour l’école sous sa forme muffin.

Bon, c’est pas tout, faut aller laver le chandail qui pique astheur!

19 septembre 2008

Conversation de cabine d’essayage

Filed under: Potins — Marie-Jose @ 20:43

Nous sommes invités à un mariage la semaine prochaine. La robe que je comptais porter est un peu serrée, et de toute façon, elle aurait été un peu « légerte » pour la saison. Je devrai donc me taper une séance de magasinage, question de ne pas dépareiller la noce. J’hais magasiner. Profondément. Essayer des vêtements, constater que je n’ai plus ma taille de jeune fille, me taper la tête contre les murs en me demandant pourquoi un designer peut s’imaginer que le joli motif à carreau, même taillé en biais, avantage la madame… et pourquoi, ô donc pourquoi, je me suis imaginé une nano-seconde que le designer pouvait avoir raison… *soupir*

Bref, je me taperai la séance de magasinage. J’irai seule, mais si j’avais une copine, mettons qui s’appelerait Julie, j’aimerais bien qu’elle m’accompagne. J’entends déjà notre conversation

Amie Julie: « tu sais, pour les occasions spéciales, quasi-protocolaires, ça prend une robe qui, tout en faisant de toi une pitoune, ne porte pas ombrage à la personne que tu accompagnes »

Moi: « Ahan »

Amie Julie:  » faut aussi être de saison. Y’a rien comme une robe dans laquelle tu gèles, et qui pourrait faire en sorte que tu aies une réaction physique incontrôlée »

Moi: « Ahan »

Amie Julie: « au fond, ça te prend une robe saillante »

Moi: « heu… tu veux dire une robe qui te donne un air habillé pas de linge, comme dirait Jean Dion? »

Amie Julie: « Ahan »

C’est presque dommage de ne pas avoir d’amie Julie… j’aurai pas de robe saillante, je ne volerai pas la vedette à la mariée, pis si en plus j’peux me trainer une tite laine, ça sera le bonheur total…

18 septembre 2008

Un drame national

Filed under: Coups de gueule — Marie-Jose @ 21:46

Non, je ne parlerai pas politique et des sondages. Pas plus que de l’hystérie de la listériose et de peur viscérale de tout ce qui n’est pas une tranche single de kraft.

L’effondrement de l’économie américaine? Nope. Le prix de l’essence? Nope. La pauvreté à Montréal? Nope.

Le drame national, ce soir, c’est d’apprendre que dorénavant, le Dollarama augmentera ses prix à 1,25$. Aux armes consommateurs!!!! Investissons les blogues et les lignes ouvertes! On se laissera pas avoir comme ça!

17 septembre 2008

SPM et démocratie scolaire

Filed under: Coups de gueule — Marie-Jose @ 15:50

Il doit y avoir près de 300 élèves à l’école primaire que fréquente merveilleuse merveille. Hier soir, c’était l’assemblée générale des parents, celle où se constitue le Conseil d’établissement. Partout, on entend que notre système d’éducation est pourri, que les écoles sont comme ci ou comme ça, ou plutôt pas assez ceci ou pas assez cela. Comme parent, mon premier pouvoir, c’est de m’impliquer dans le milieu de vie de mon enfant, non? Alors combien étions-nous vous pensez, à l’assemblée générale? 8 parents. Non, ne cherchez pas l’erreur de frappe. J’ai bien écrit 8 parents. À l’exception des 3 parents qui siègent déjà sur le C.E., et de la directrice de l’école. 8 parents qui considéraient important de prendre une heure de leur temps pour participer au processus démocratique de la vie scolaire. Bon, je soigne une égratignure à mon orgueil, je n’ai pas été élue sur le CE, mais je n’en mourrai pas.

Cependant, j’étais de fort méchante humeur ce matin quand je suis allée reconduire Merveilleuse merveille à l’école. Deux parents discutaient fort, en chialant contre le règlement anti-gougoune du code de vie de l’école. SPM oblige, je n’ai pas pu m’empêcher de passer une remarque sur le fait qu’il était de fort mauvais goût de chialer quand on ne se pointe même pas à l’assemblée générale et qu’au fond, on a les gouvernements qu’on mérite… Je ne crois pas m’être fait deux supporteurs en vue d’une prochaine campagne électorale… scolaire.

14 septembre 2008

Écart de conduite

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 11:49

Vous me connaissez, je ne parle jamais politique. Ou si peu.

J’ai fait voeu de mutisme pendant cette campagne. Mais vous me permettrez un écart – très léger – de conduite. D’ailleurs, c’est à peine un écart. Une légère déviation, tout au plus.

Hier soir, à l’heure du dodo, Merveille se brosse les dents. En bons junkies de l’information que nous sommes, la télé est ouverte à RDI. On y présente les faits saillants de la journée des chefs. Je vois bien que dans l’esprit presqu’endormi de ma fille, une question prend forme. Je m’apprête à essayer de lui expliquer le tournant vert, la colère des terre-neuviens, le jovialisme des npédéistes, l’air inquiet de Gilles.

Elle me regarde d’un air pénétrant, puis me pose la question qui tue.

« Maman, Stéphane Dion, c’est le père de Céline Dion? »

No comments!

6 septembre 2008

Le clan

Filed under: Coups de coeurs — Marie-Jose @ 21:42

Ce qu’il y a de bien, dans les grandes familles, c’est que dans les moments difficiles, on est pas toute seule. Aujourd’hui, c’était les funérailles de tante Jeanne. L’espace de quelques jours, le clan s’est reformé. De partout, cousins et cousines, proches et éloignés, ont convergé vers le Saguenay, pour rendre un dernier hommage à celle qui, plus que tout, tenait à ce que la famille soit soudée. St-Pierre a dû se faire rabattre les oreilles, là-haut,  où elle devait claironner fièrement que cette belle gang, c’était la sienne.

La vie étant ce qu’elle est, nous ne nous voyions plus que lors de ces événements. Pourtant, même si les rencontres familiales sont de plus en plus rares. nous nous retrouvons tous avec beaucoup de bonheur et de chaleur, contents d’avoir des nouvelles du p’tit dernier, de réaliser que l’oncle C. a bien vieilli mais qu’il est toujours aussi taquin, que tante G. est toujours la plus belle madame du monde, que les cousins, qui autrefois étaient de beaux jeunes hommes fringuants, sont devenus des grands-pères attentifs et rigolos.  Stupéfaits aussi un peu de voir que désormais, la génération des 50 ans et plus, c’est nous, alors que les matantes, qui frôlent allègrement les 80, ont de l’énergie à revendre, du pep dans le soulier et de la répartie à faire rougir nos enfants!

Après la cérémonie religieuse, c’est spontanément que les cousines se sont offertes pour aller faire la mise en terre des cendres. Oui, c’était émouvant, mais pas triste. Jeanne a eu une belle vie, elle n’a pas souffert démesurément, et nous laisse en héritage le sens de la famille. Collées les unes aux autres, nous avons lancé une dernière poignée de terre sur l’urne en nous disant qu’elle devait être bien contente de nous voir ainsi, nous qui ne fréquentons pas beaucoup les lieux sacrés et encore moins les cimetières.

J’étais heureuse de constater que nous partageons beaucoup plus que le même ADN: nous partageons les mêmes valeurs familiales, nous avons les mêmes angoisses et les mêmes inquiétudes, mais aussi le même humour un peu tordu.

Nous avons rejoint le reste de la famille et nous avons convenu que d’ici quelques semaines, on organisait un souper cousins/cousines. Parce que cet après-midi, c’est à nous que Jeanne a passé le flambeau de tenir le clan soudé. Et ce flambeau, je l’accepte personnellement avec fierté. Parce que ce clan, c’est le mien, et que ce clan, je l’aime d’amour.

3 septembre 2008

La potiche

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 08:58

Pour des raisons d’éthiques évidentes, je ne commenterai pas la prochaine campagne électorale fédérale. Malgré la mauvaise réputation des gens qui ont fait ou qui font de la politique, l’immense majorité d’entre eux ont des principes, et j’ai adhéré totalement au code d’éthique de mon nouveau travail. Je me permettrai toutefois deux brèves remarques:

1) le seul vrai pouvoir du citoyen, c’est de voter, et je suis inquiète du taux de participation en baisse à chaque élection. J’en ai ras le bol des gérants d’estrade, des chialeux patentés qui feraient donc mieux que les politiciens en place. Mettez-vous la face sur un poteau pendant 6 semaines, et on en reparlera…

2) je trouve dommage qu’on ait forcé le prêtre/député Raymond Gravel à choisir. Je ne partage pas nécessairement ses convictions, mais je respecte l’homme qui a, à sa façon, poursuivi son sacerdoce jusqu’en politique. C’est une perte pour le Bloc, mais surtout pour la crédibilité de la fonction de député.

Ceci étant dit, ce sera le silence radio, comme dit mon ami l’ivrogne, sur le sujet des élections canadiennes. On va se rabattre sur la politique américaine qui est, ma foi, fort réjouissante ces jours-ci.

Personne n’avait jamais entendu parlé de Sarah Palin, qui est en train de devenir elle-même un ouragan. L’ouragan Sarah. Je ne suis pas une experte en politique américaine, mais en terme de gestion de crise politique, ça me semble être assez désastreux. Remarquez que si ça prend ce genre de feuilleton rocambolesque pour intéresser les citoyens, ça doit avoir du bon… Compétitionner la place de choix qu’occupe Obama dans l’espace médiatique américain et même canadien ne doit pas être évident. Sarah réussit. Pas nécessairement pour les bonnes raisons, mais y’a un vieil adage qui dit « parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en! ». La convention républicaine, qui menaçait d’être reléguée au second rang derrière les dommages appréhendés de Gustav, est soudainement redevenue excitante. Peut-être pas pour les bonnes raisons, j’en conviens. Mais encore là, l’idée est d’intéresser un peu l’électeur moyen. Il se fera ensuite une idée basée sur des impressions fugitives.

Ce qui est fascinant, ce sont les analyses que tous et chacun en font. A-t-elle été choisie parce qu’elle était une femme, pour faire le contrepoids au fait qu’Obama n’a pas choisie Hilary comme colistière? Sur cette base uniquement, ce serait une très mauvaise raison. La potiche féminine n’a jamais été payante en politique. Pour ses convictions d’extrême-droite? Il ne faut pas sous-estimer le fond religieux de l’Amérique profonde. Et si elle était une potiche religieuse?

Sur le fond, sommes-nous si différents des américains? Le Québec voterait Obama, et le reste du Canada McCain? Vraiment? Hum…

1 septembre 2008

Au revoir, tante Jeanne

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 09:27

À 89 ans bien sonnés, tante Jeanne a décidé cette nuit d’aller rejoindre son créateur. Femme d’église qui s’est dévouée pour sa mère, ses frères et soeurs et ses neveux et nièces, tante Jeanne était un peu le ciment de notre large famille. Fière sans aucune pudeur des moindres réalisations de chacun d’entre nous, nous étions pour elle les « plus meilleurs au monde ». Rien de moins.

Avec elle, c’est aussi la maison familiale qui disparaîtra. Cette maison qui nous a tous vu, sans exception je crois, ouvrir la porte du frigo à la recherche de l’inimitable fudge de tante Jeanne et de son fidèle compagnon, le sucre à la crème. Refuge pour plusieurs d’entre nous, je soupçonne, pendant nos crises d’adolescentes incomprises, elle savait, entre deux parties de canasta, dédramatiser. Tout.

Sur le tard, tante Jeanne s’était fait un amoureux. Un bon et beau monsieur, gentil, dévoué, qui l’a accompagné partout. Un vieux ratoureux, bon des « créatures », qui se gardait toujours une « poire pour la soif ». Mais Jeanne était loin d’être une poire… Je me suis longtemps demandé comment s’était, de découvrir la et sa sexualité à 74 ans. Évidemment, je n’ai pas posé la question, mais je suis convaincue qu’elle y aurait répondu, avec son petit sourire en coin.

Je suis allée lui rendre une dernière visite, il y a quelques semaines, avec Merveilleuse merveille. Malade, tellement petite dans l’immensité de son grand lit d’hôpital, sourde comme un pot et privée de ses appareils, elle nous a reconnues, même si elle commençait à perdre un peu de sa lucidité. Nous avons fait le tour des photos de famille – pour elle, même si les grands n’avaient pas le sang familial, ils faisaient tout autant partie de son album de famille, et malheur à qui aurait osé dire le contraire. C’était ça, tante Jeanne. 5 pieds d’amour inconditionnel, de mauvaise foi quand il s’agissait de trouver des défauts à l’un d’entre nous, et de courage indomptable.

Au revoir tante Jeanne. Sois sage, là-haut: tu pourras pas y faire régner ta volonté comme tu le veux!

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