Maison, sucrée maison

Dans quelques heures, ma merveilleuse merveille et moi serons en route pour retrouver Mammouth à Québec, avant de rentrer à la maison. C’est bien beau les vacances, et ça m’a fait un bien immense de me faire gâter par ma maman (quoiqu’en présence de merveille, c’est à peine si elle se souvient de mon nom, m’enfin…).

Mais j’ai hâte de retrouver ma maison, mon lit, mon mammouth… Allez, on se revoit à la maison! 🙂

le 8 mars en retard…

betty boop.pngA 44 ans,je me donne le droit de dire tout haut ce que je me dis tout bas depuis des années. Sérieusement, qu’avons-nous gagné à travers nos batailles féministes? Le droit d’en faire plus? Le droit de se battre pour prouver que nous sommes égales aux hommes? Le droit de toujours prouver que nous sommes à la bonne place ailleurs que dans nos chaumières?

Je pense depuis longtemps que nous nous sommes piégées nous-mêmes, et que nous faisons la partie belle à ces messieurs. J’ai pas envie de jeter la pierre à nos hommes qui, malgré leurs qualités, ont vite compris que c’était dans leur intérêt. Plus besoin d’être galant (tu veux l’ouvrir, ta porte? Ben ouvre-là!) plus besoin d’avoir le gros salaire ( le « double income » c’est ben pratique), même plus besoin d’être responsable de notre plaisir (et vive Georges!). Avons-nous abaissé nos attentes face à eux? Bien sûr, farcies que nous avons été du discours des féministes qui nous ont précédées et qui nous ont rabattu les oreilles avec les faits qu’il ne fallait s’attendre à rien des « maudizommes ».

Et nous avons pris le sort du monde sur nos épaules, pendant que les gars continuaient d’être des gars. Mêlés, peut-être, face à nos attentes exigentes et changeantes. Mais des gars pareils. Le partage des tâches? Un peu. Les enfants? Pour certains, dont Mammouth, tout à fait. Mais ils sont une infime minorité à vraiment s’investir dans leurs enfants, et les « fathers-for-justice! » de ce monde ne m’émeuvent pas.

Et nous continuons à essayer de faire reculer les limites. Mais les limites de quoi, dieu du Ciel? Nos propres limites? On veut être belles, fines, désirables et jeunes même à 50 ans. On veut être la maman ET la putain. On veut avoir de belles jobs, ne jamais rater un rendez-vous professionnel, même quand merveille a la fièvre et que c’est pleine de culpabilité de mère-ayant-abandonné-son-enfant qu’on s’y pointe. Et on veut surtout pouvoir continuer à chialer après les maudizommes parce qu’ils ne sont pas à la hauteur. Mais à la hauteur de quoi? De qui?

J’ai longtemps travaillé dans un milieu traditionnellement mâle et macho. Pourtant, je n’ai jamais joué le rôle de la midinette (soyons honnête, j’ai jamais eu le physique de l’emploi), ni celui de la femme forte. J’ai essayé d’être moi, juste moi, seulement moi. Oui, ça m’a fait ch*** royalement de réaliser que des collègues moins scolarisés que moi gagnaient 2 fois mon salaire pour la même expérience de travail. Oui, ça m’a fait ch*** royalement de me faire refuser une augmentation parce que mon salaire était soi-disant un « salaire d’appoint » (à qui, par exemple, on me l’a jamais dit. Considérant que j’étais célibataire, devais-je en conclure que mon salaire était un salaire d’appoint à la société???). Mais j’ai aussi réalisé que mon pire problème n’était pas la gang de machos qui m’entourait, mais moi-même qui acceptait de travailler plus fort, sous prétexte de « leur » montrer.

Et que les féministres, les pures et dures, ne me crient pas de noms! Oui, je reconnais que de dures batailles ont été livrées et gagnées. Oui, merci pour le droit à l’avortement et les quelques plafonds de verre que vous avez réussi à soulever. Oui, grâce à vous, à vos mères, je peux voter et j’ai pu choisir ma profession. Mais à cause de vous, à cause de cet héritage, je n’ai plus le droit au repos de la guerrière? Doit-on refaire inlassablement le débat entre les femmes au travail et les femmes au foyer (comme si choisir de rester à la maison n’était pas un travail…soupir…).

J’espère juste que je pourrai inculquer à ma merveilleuse merveille que d’être une femme, c’est pas être une battante à tout prix, et qu’au fond, la seule bataille qui en vaut la peine, c’est celle de rester parfaitement intègre face à soi-même.

Je revendique le droit d’être kétaine

OldiTunes4.pngEt je m’assume, en plus!

Fernand n’est plus. Et ça me fait un pincement au coeur. « Donnez-moi des roses » restera pour moi un classique. Gignac fait partie de ces chanteurs/comédiens qu’on a ou aurait dû redécouvrir, au même titre que Claude Blanchard.

Et il faut l’avoir vu en show dans une salle paroissiale remplie à craquer de dames d’un âge certain pour comprendre la définition de « l’amour du public ». Une grande générosité et un amour sincère du métier, une gentillesse peu commune. Un grand monsieur. Un bon monsieur. Un homme qu’on aurait voulu avoir pour beau-père, tiens.
Je sais, ce n’est pas la tragédie du Liban, ni même les deuils intimes et privés que nous vivons tous. Mais pour moi, c’est une autre page de mon grand livre personnel qui se tourne. Et j’assume.

Mise à jour: Fallait-il que j’en parle? Claude Blanchard est décédé également ce matin. Dure semaine pour le milieu artistique montréalais…

Changement de cap

OldSafari3.pngPour moi, chaque étape de ma vie, chaque changement de cap a toujours été accompagné d’un changement de tête. Depuis la naissance de ma merveilleuse merveille, j’avais la même coupe (enfin, la même absence de coupe) et sensiblement la même couleur.

Or, en reprenant le contrôle sur mon alimentation, en « finalisant » finalement mon avenir professionnel, et en prenant une pause de 3 semaines, j’ai senti le besoin de faire le point. Donc, direction salon de coiffure ce matin.
Résultat: Mammouth a une toute nouvelle blonde (enfin, une brune à flamèches…)! Mais rassurez-vous. Le méchant pétard que je suis en train de devenir n’a surtout pas l’intention de jeter son mammouth par-dessus bord! Ma famille, c’est mon ancre, et mon encre. J’ai besoin de mammouth et j’ai besoin des enfants. Je le dis sans fausse pudeur. C’est pas très in de dire qu’on a besoin des autres, mais après des années à prétendre que je pouvais m’auto-suffire, j’ai finalement réalisé que mon bonheur réside dans mon noyau familial, et dans la famille élargie que nous nous sommes constituée et qu’au fil des jours de nouveaux amis viennent enrichir.

Quoique… suffirait que Richard Séguin me dise, en me regardant droit dans les yeux, que la terre est une planète pour que je lève l’ancre…:-) *ben quoi, une pétard en devenir a le droit de fantasmer, non???*

Quand à ma merveilleuse merveille, tout ce qu’elle a trouvé à dire c’est « Wow maman! Moi aussi je veux aller chez la coiffeuse! » J’en conclu que ça lui plait!

Petit train va loin

Demain, ma merveilleuse merveille et moi entamerons ce qui est en voie de devenir un pélerinage annuel chez grand-maman, au Saguenay. Et en train, à part ça.

10 heures de train. À condition qu’il fasse beau. Qu’il n’y ait aucun pépin. Que le train ne déraille pas. Qu’un groupe scout n’ait pas envie de « crisser là » l’expédition en portage en plein milieu de la forêt mauricienne et fasse arrêter la grosse machine à la dernière minute (non, je n’invente rien! C’est du vécu, les zamis!) Autrement, on sait quand on part, mais on ne sait pas quand on arrive! Et puis quoi, vacances doit rimer avec aventure! (tout confort, on s’entend. Des toilettes. Un wagon-restaurant. Des sièges confortables et du personnel stylé.)hourglass.png

Et puis le train, c’est merveilleux pour voir du paysage. Un arbre. Deux arbres. « oh! t’as vu, ma chérie, un bouleau! » s’exclame-t-on joyeusement dans la première heure, une fois sortis de Mourial. Après 10 heures, 4 zillions d’arbres, quelques milliers de lacs, ça sonne plus comme « je sais, je sais! Encore un arbre, taboire! Môman veut voir une tour à bureau, elle! Elle veut sa dose de smog! »

Et on rencontre plein de gens sympatiques, dans le train. Tiens, l’an dernier, ma merveilleuse merveille de 3 ans s’est fait plein de grands-mamans et de grands-papas dans le train. Tout le monde voulait l’adopter. 5 minutes. Et c’est fou comme de provoquer une file à la toilette parce que merveilleuse merveille est fascinée par le mécanisme qui permet d’évacuer le contenu du gros bol en stainless steel (pas de toilette en porcelaine, chez Via! Nennon: du stainless steel. A quoi servent vos taxes, chers contribuables, hein???) fait de vous une personne à qui tout le monde veut parler…

Pourquoi est-ce que je m’inflige cette torture? Parce que j’adore! Et parce que j’ai besoin de créer des traditions, des souvenirs avec ma fille qui seront autant de points d’ancrage lorsque les tempêtes arriveront. Elle est bien petite, mais elle se souvient avec précision du voyage de l’an dernier. Alors ça vaut le coup. Ce soir, elle est excitée comme une punaise. Et moi aussi.

Bon, c’est pas tout, ça! Faut finir les bagages et se coucher à une heure raisonnable, si on veut avoir l’énergie pour affronter l’aventure!

Je vous laisse mammouth. Prenez-en soin. On sait jamais, un mammouth tout seul, peut-être que ça s’ennuie…

Pour ceux et celles qui s’inquièteraient

Deuxième jour de vacances. On fait des progrès: me suis levée à 7h10! (bon, j’ai fait de la pitourne de 2 à 4 cette nuit pendant que mammouth repeignait le patio et faisait un « miracle grow » dans les plantes (me suis couchée, il y avait un joli brin d’herbe, je me réveille au jardin botanique! Après ça, on me dira que la technologie ne fait pas de miracle!!!)

Bon, il est 9h00, les lits des enfants sont changés, la deuxième brassée vient de partir, et je m’apprête à passer la balayeuse.

Je m’améliore, non, dans la relaxation? 🙂

A partir de demain…

.. je m’étais pourtant jurée de ne pas l’écouter. Et puis je m’étais jurée de ne pas en parler. Mais c’est plus fort que moi – et puis ça ouvrait tous les bulletins de nouvelles. Le discours d’André Boisclair… fiou!

Tiens, j’vais réécouter un épisode du Clan Beaulieu, moi…

Moi aussi! Moi aussi! Moi aussi!!!!

Y’en a qui déménage, y’en a qui se font déménager, moi je rénove mon patio. Avant que la neige arrive, c’était dû pour une p’tite couche de scellant, quelques nouvelles chaises puisque le cercle des wézins s’est agrandi et quelques plantes pour faire joli.

Alors installez-vous, c’est reparti pour un tour. On regardera arriver l’automne ensemble pis si vous êtes fins, ben fins, j’vous inviterai p’tête à rentrer vos chaises à l’automne. J’ai un grand sous-sol…:-)

Décompresser

Bon, c’est le premier des matins de mes vacances. Je devrais en principe savourer l’instant, non?

Pantoute! Je suis debout depuis 6h15, j’ai une brassée de lavage de partie, je me retiens pour pas passer la balayeuse parce que Mammouth dort encore, ma fille est habillée, nous avons déjeuné, et je fais l’itinéraire de ma journée pour avoir le temps de tout faire…

Décompresser. Un jour j’y arriverai…