Doit-on croire miss météo?

De belles journées chaudes et un été relativement typique sont attendus selon MétéoMédia. L’absence d’El Niño ou de La Niña dans l’océan Pacifique nous indique que le patron atmosphérique nous amènera notre part de temps chaud interrompu par des orages et des épisodes occasionnels de temps plus frais. – Site de météomédia…

Ou bien nous ne sommes pas encore l’été (après tout, c’est le 21 juin), ou alors nous sommes dans un épisode de temps plus frais… *soupir*

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Rayon de soleil sur temps moche

Depuis une heure, je suis assise dans MON fauteuil, à lire, à vous lire, à relire. Toute la journée, il a plu. Temps moche, pays de cul, disait mon Mammouth ce matin.

Je suis exténuée. Littéralement exténuée. Deux allers-retours à Québec cette semaine pour aboutir peut-être enfin sur l’objectif recherché. Un souper avec de folles copines, comme dans nos jeunes années, à se mettre du homard jusque là et du rosé par-dessus. Une soupe dans une chambre d’hôtel parce que trop fatiguée pour mettre le pied dehors. Des boîtes pour entreprendre ma nouvelle vie lundi prochain. Des dossiers à terminer, des suivis à faire, l’intention d’attacher tous les fils avant de quitter pour laisser la place en ordre.

Ce matin, très tôt, un petit mot d’une collègue sur le bébelleberry  me remerciant de ma bonne humeur, de ma patience. J’ai répondu, en remerciant toute l’équipe que je quitte aujourd’hui, qu’il était facile d’être ainsi quand les gens avec qui on travaille ont le respect des individus et des choses bien faites. Que j’ai beaucoup appris à leur contact, tant sur les dossiers que sur l’esprit d’équipe. Et que je les laisse avec un réel pincement au coeur.

Une des réponses m’a touchée: mon adjointe, qui en a vu d’autres et qui prendra sa retraite l’an prochain, m’a remerciée de lui avoir prouvée qu’une gestionnaire femme, peut être plus humaine qu’un homme et obtenir autant sinon plus de résultats. Ça m’a fait réfléchir sur notre façon d’exercer l’autorité.  Et sur mon évolution par rapport à mon style de gestion.

Quand je suis devenue « boss », j’avais eu la chance d’avoir eu de grands modèles de patronne différents. Une avait fait sa place dans un monde exclusivement masculin et gérait comme un gars. À la dure.  L’autre, travailleuse sociale de formation,  gérait comme une femme, mais malgré toute sa compétence,  n’a pas toujours été reconnue publiquement à sa juste valeur. Une femme juste, exigente, mais toujours à l’affût de l’humain derrière le dossier. Les deux obtenaient des résultats, les deux ont su s’attacher leurs équipes.

Ces deux modèles  m’ont inspirée, mais pas toujours au bon moment. Le stress, la pression d’être à la hauteur ont fait de moi une excellente « livreuse », mais une mauvaise gestionnaire à mes débuts. Et malheureusement, ce sont mes employés qui en ont souffert. Je ne le savais pas à l’époque, mais avec le recul, je réalise les erreurs. J’en suis désolée.

Ma patronne me disait que nous avons tous des styles d’apprentissage différents, qui peuvent se regrouper en trois grandes catégories. Pour bien illustrer, elle me faisait l’analogie avec le fait d’apprendre à naviguer sur un voilier. La première catégorie d’apprenants va tout lire, consulter des documents, visionner des films, bref se documenter avant même de monter sur le voilier, et ne le fera qu’en étant sûr de maîtriser la théorie parfaitement. La seconde catégorie va lire un peu, mais surtout engager un capitaine pour apprendre avec lui, sur le bateau, en se faisant guider. La troisième, dont je suis, va monter sur le voilier, se cracher dans les mains, se dire qu’on apprend en le faisant et qu’au pire, on se retrouvera dans la flotte. Sans veste de sauvetage, évidemment…

C’est ainsi que j’ai abordé la gestion des ressources humaines.  Me suis retrouvée plus d’une fois la tête sous l’eau, à chercher mon air. Avec le temps, j’ai compris la nécessité de la veste de sauvetage, et j’ai développé ma capacité à naviguer en gardant l’oeil sur l’horizon.

J’en suis à me demander si vraiment les femmes « gestionnent » différement, ou si ce n’est pas que lorsque le métier entre, on le retient mieux? Vous en pensez quoi?

Je ne suis pas parfaite, et j’en ai encore à apprendre. Mais des témoignages comme ceux d’aujourd’hui, c’est un rayon de soleil sur du temps moche et gris. Comme celui qui vient de sortir dans la cour.

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C’est pourtant pas la première fois

… que je change d’emploi! Dans mon ancienne vie, les changements de milieu de travail sont monnaie courante: on se lève un matin, un premier ministre a décidé que votre boss ferait l’affaire ailleurs, et vous vous retrouvez dans vos boîtes sans trop le réaliser. Bon, vous me direz que la nature de l’emploi reste la même, que n’y a que le milieu qui change. Parfois drastiquement: vous vous occupiez de rassurer un prestataire qui a perdu son chèque, et sans crier gare, vous êtes au fond d’une mine ou en train de décortiquer un compte d’Hydro-Québec. Mes ados diraient: méchant changement!

Il faut néanmoins avoir une certaine capacité à l’adaptation rapide. Cette fois-ci, je bats mon propre record. Je gère simultanément la conclusion d’ententes avec d’autres partenaires, le transfert de mes dossiers actuels vers la personne qui occupera temporairement ce poste, et mon entrée dans mon nouveau poste. Incluant un déménagement de troupes et les réactions que ça entraînent sur l’humeur des individus menacés de perdre leurs fenêtres ou leurs habitudes. Tiens, pas pour me plaindre, mais la prochaine semaine s’annonce rock & roll: demain, départ pour Québec pour une xième ronde de négos, avec en bonus un souper avec mes copines Johanne, Marie-Claude et Isabelle. Que du bonheur, des rires et du plaisir. Et des potins. Évidemment. Pour la partie souper, vous l’aurez compris, parce que les négos, c’est jamais totalement la joie.

Moi qui avais hâte de reprendre un rythme normal, c’est raté depuis deux semaines. En accéléré que je fais tout. Et pour quoi, finalement? Se faire dire « bravo »? Même pas. Se coucher avec le sentiment du devoir accompli? Même pas. Pour être accompli, le devoir, il l’est. Mais il ne le serait pas, est-ce que ça aurait un impact? Probablement, puisque cette fois-ci, toute cette frénésie doit en théorie permettre le retour au travail de gens victimes de la crise économique. C’est ce qui me tient, c’est ce qui justifie ces heures et ces heures au bureau, ici ou ailleurs, et ce pli dans mon front (qui n’a rien à voir avec l’âge!).

Une collègue de bureau, me voyant un brin grognonne cette semaine -ah! ce que le manque de dodo transforme sa femme! – m’a dit gentiment: Fâ beau, t’es en santé, t’as une paye aux 15 jours et une famille qui t’aime… Façon polie de me dire « ta yeule »… Et elle a bien raison.

Autre nouveauté dans ma vie: j’ai un coach. Pas un « coach de vie », mais un coach professionnel. Je racontais à Mammouth, après une session de travail avec lui, ce qu’il m’avait dit. Mammouth m’a alors fait de gros yeux, en me mentionnant que ses taxes payent probablement à fort prix un étranger qui me dit les mêmes choses que lui, et que lui le fait gratos en plus! La différence, ai-je répondu, c’est que le coach est neutre, alors que toi, mon zamour, tu n’as aucune objectivité en ce qui me concerne!

Je n’ai jamais été le genre à m’étendre sur le divan d’un psy, mais j’avoue que les sessions de travail avec un coach sont bien agréables, puisqu’elles permettent de remettre à leur juste place les angoisses professionnelles. Pour l’instant, je vois assez bien ce dans quoi je me suis embarquée, les efforts pour rebâtir une équipe et les liens externes à refaire. Je vois moins comment je vais m’y prendre, mais je trouverai bien. Après tout, je suis la reine du pâté chinois, faut que ça serve!

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Un petit coin de paradis

C’est fou comme 40$, bien investi dans une vente de garage, peut transformer un coin ordinaire en « c’est le coin de maman, pas de toutous, pas de grands ados effouarés, rien ni personne pour déranger ».
Un fauteuil, tout simple, qui aura besoin éventuellement d’un petit rafraîchissement – en attendant, un jetté fera l’affaire, un réaménagement de la biblio, une table pleine de bouquin, non loin du système de son. Tout simple. Un lieu à moi pour lire, pour écrire, pour écornifler chez les voisins. Pour surveiller d’un oeil distrait le souper qui mijote, ou Mammouth qui se fait aller la spatule à bbq.
Je sais. Je me fais rare. Beaucoup de boulot, beaucoup d’aller-retour réels et virtuels dans nos deux capitales nationales, much ado about nothing.
Et puis, un nouveau boulot qui m’attend en juin. Une réflexion sur ce que je souhaitais, une volonté d’en faire moins mais mieux, une envie d’étendre mes ailes ailleurs. Pas dans un ailleurs trop loin, trop différent, mais un ailleurs ou je m’appartiendrai un peu plus. Une autre façon d’utiliser mes forces, une autre manière de compenser mes faiblesses. Une merveilleuse merveille contente de récupérer un peu de sa maman, un Mammouth qui aura enfin une blonde qui peut mieux contrôler son agenda.
Pour le reste, l’ai-je déjà dit… much ado about nothing. Les lilas sont sur le point de fleurir, les tulipes commencent à pencher la tête, nos plants de tomates vont bientôt aller prendre l’air dans le jardin, et Gaston le chien est toujours aussi décérébré mais adorable.
L’actualité? Bof. Que dire de Mulroney qui ne s’est pas déjà dit/écrit? L’éthique? Un concept à géométrie variable. Des élections? Rebof. La parité hommes/femmes sur les conseils d’administration, le positionnement de la FFQ sur le port du voile dans la fonction publique, les déboires de la CDPQ? Je n’en pense pas moins, mais je ne l’écrirai pas, devoir de réserve oblige. Ou alors, mon sens de l’indignation s’émousse. C’est grave, docteur?

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Éloge de la lenteur

Avec toute la bienveillance de la conjonction Mars-Vénus en Bélier, il serait temps de vous traiter avec davantage de souplesse et de douceur. Est-ce vraiment si important d’en accomplir autant dans de si brefs délais? Votre qualité de vie s’améliorera si vous prenez davantage le temps de respirer. Vous devriez profiter de ce climat harmonieux pour vous accorder une gâterie bien méritée.

Croyez-vous à l’horoscope? Je fais mon coming-out: moi si. Enfin un peu. Enfin, dans la mesure ou je peux interpréter à ma convenance ces sages paroles. Enfin, quand ça fait mon affaire.

Depuis 3 semaines, je cours. Cours au boulot pour finir deux ou trois gros dossiers qui me donnent l’occasion d’utiliser mon plein potentiel et les forces pour lesquelles je suis reconnue, mais trop, c’est comme pas assez. Cours à la maison, parce que la vie continue et malgré le fait que je sois privilégiée d’avoir un conjoint/mister mom, n’en reste pas moins que je veux avoir un peu de temps de qualité avec merveilleuse merveille et avec mon chum et que j’essaie, le weekend, de le dégager du quotidien platte du ménage et des courses. Cours aussi parce que un grand terrain, si c’est agréable, ça nécessite beaucoup de travail, surtout quand c’est aménagé comme une forêt et surtout au printemps.

À essayer de tout faire, on s’épuise. Et puis, tant qu’à être transparente jusqu’à être presque toute nue dans la rue: je n’ai plus 20 ans. Je n’ai plus l’énergie de mes 20 ans. Ni même l’énergie de mes 30 ans. Et ça m’enrage.

C’est pourquoi l’horoscope du jour m’a fait réfléchir: so what si je retarde au weekend prochain la mise en train du potager? On mangera nos carottes et nos laitues une semaine plus tard! So what si les planchers attendent à la semaine prochaine? So what si je remets à la semaine prochaine le reprisage et le ménage des tiroirs de Merveille?

Aujourd’hui, j’ai replanté les semis de tomates qui commençaient à manquer de place dans leurs petits pots. J’ai préparé les côtes levées du souper. Restera à Mammouth de les faire « cramer » sur le BBQ. Ma journée est faite.

Moi, l’hyperactive, je déclare qu’à partir d’aujourd’hui, je deviens une adepte de la lenteur. Du slow food. Du « pourquoi le faire aujourd’hui si ça peut attendre à demain? ».

Je vois déjà le sourcil étonné de mon entourage: moi, l’hyperactive qui veut que tout soit fait pour hier, je vais r.a.l.e.n.t.i.r.? Et ça va durer plus que 3 jours?

Chiche!



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De deux choses l’une

Ou je suis influencée – trop – par la télévision, ou je me rends à l’évidence que je ne suis plus une jeune poulette du printemps.

Cette semaine, finale d’Annie et ses hommes. Je n’ai jamais vraiment suivi cette émission, mais je suis tombée là-dessus lundi dernier, et j’y suis restée. La seule chose que j’ai compris, c’est qu’Annie commençait sa ménopause, avec ce que ça provoque comme questionnement, angoisse, etc. Fallait voir le personnage interprété par Anne-Marie Cadieux pour réaliser à quel point les préjugés sont tenaces et les choses encore taboues sur cette période de l’évolution de la madame. Tordant. Enfin presque.

Tordant jusqu’à ce qu’on réalise qu’on vient de sauter un mois. Et que ce n’est pas une grossesse qui s’annonce. C’est officiellement le début de quelque chose. Quelque chose qui commence par une croix définitive sur la maternité.
Maintenant que la mère imparfaite est devenue ZE tendance 2009, avouez que je manque forcément de timing.

Et puis Clémence a déjà tout dit sur la ménopause. Jeannette aussi. Les bouffées de chaleur, les moodswings qui n’ont rien à envier aux pires SPM, les poils qui sortent d’on ne sait ou, les cheveux blancs qui se multiplient l’espace d’une nuit, me semble qu’il n’y a plus grand angle original à aborder.

Avec ça, vient également le spectre de la mammographie annuelle. Quand le p’tit Jésus a été généreux dans la distribution de la mamelle, z’avez pas idée à quel point se les faire « squizzer » entre deux plaques est désagréable. Et même si nous n’avons pas un historique familial de cancer du sein, avec ma légère tendance à l’hypocondrie, j’en aurai pour des semaines à angoisser avant et après.

D’un autre côté, que ferai-je de tous ces sous économisés à ne plus acheter de trucs féminins? Des voyages? Un paiement anticipé sur l’hypothèque? Nah… dans le compte épargne en prévision de l’adolescence de merveilleuse merveille, à qui je ne lèguerai pas ma divacup que je n’ai jamais achetée.

Donc, de deux choses l’une. Je suis trop influencée par la télévision, j’ai fait une Annie de moi-même (c’est mieux qu’être une Lyne-la-pas-fine) et cette petite crampe au creux des reins n’a rien à voir avec la gastro dont je suis affligée depuis jeudi soir. Une fille, même sur le bord de la ménopause, a bien le droit de rêver, non?

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Petite recette d’un samedi d’avant Pâques

Impressionnées par les oeufs trouvés chez notre amie la banlieusarde, Merveilleuse merveille et moi avons fait la même chose ce matin. Avec beaucoup d’amour, de colorant et de patience, nous en sommes arrivées à un résultat pas trop pire. Enfin, presque.

Après avoir lu le site de Martine, merveille a également insisté pour partager avec vous sa recette de « coulis au lait », parfait pour arroser un morceau de gâteau un peu sec. Alors, voici:

Ingrédients:
1 tasse de lait
1/4 tasse de sucre
4 c à table de sirop d’érable (ici, faute de vrai, on met du sirop de poteau!)

Mélanger et mettre au micro-ondes pendant 5 minutes, le temps que le mélange épaissise un peu. Servir tiède sur un morceau de gâteau, et décorer de jolies tranches de fraises, ou de framboises, ou de mûres (le truc en spécial à l’épicerie, finalement!)

Vous pouvez également servir froid. Se garde quelques jours au frigo. À moins d’avoir une merveilleuse merveille qui décide d’y goûter régulièrement, question de s’assurer que personne ne s’empoisonnera au prochain service.

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Écrire pour vivre, écrire pour ne pas tuer?

Depuis vendredi, je repasse dans ma tête le texte de Marie-Claude Lortie. Particulièrement ces paragraphes:

Ce qu’il faut, c’est que les parents qui ont peur d’eux-mêmes se confient pour régler ce problème essentiellement d’anxiété. Qu’ils n’aient pas peur d’être jugés et soient prêts à accepter qu’il y a de l’aide et que cette aide est prête à les recevoir, tels quels.

Le Dr Saint-André n’a pas étudié en détail la présence sur le web d’un nombre impressionnant de blogues tenus par des mères en congé de maternité célébrant leurs imperfections – qui vont de Mère indigne en passant par Les (Z) imparfaites, Joa sur la 9e et Mamamiiia.com -, mais l’idée qu’un grand nombre de mères ventilent ainsi leurs sentiments pas toujours enthousiastes et positifs par rapport à la maternité lui semble à la fois intéressante et de bon augure.

Ce n’est pas suffisant, dit-il, pour répondre aux difficultés d’une mère en dépression post-partum, qui devrait être suivie médicalement. Mais ce n’est pas une mauvaise idée, souligne le médecin, d’apprendre à apprivoiser et à démystifier la culpabilité que l’on peut ressentir face à nos sentiments négatifs de parents.

«J’imagine qu’il y a quelque chose de salutaire là-dedans», dit-il au sujet de ces blogues. «Parce qu’on a droit à l’imperfection.»

Personnellement, j’ai toujours cru à l’écriture comme outil thérapeutique. Une fois nommées, écrites, les choses sont plus claires. Pas moins épeurantes: il faut avoir fait, ne serait-ce qu’une fois, un exercice d’écriture automatique en période de stress, ou de deuil, ou de peine intense, pour voir à quel point nous recelons tous des zones sombres, voire noires. Des choses qui ne remontent pas consciemment, mais qui dans ce contexte, éclatent sur le papier.

L’écriture comme thérapie donc. Pour évacuer le trop plein, j’en suis. Pour dédramatiser, j’en suis itou. Mais dans le cas des récents infanticides, je me suis demandée si le fait de coucher noir sur blanc ces émotions, cette impuissance, ces sentiments de haine ou de désespoir aurait changé le cours des choses.

L’humour ne guérit pas tout, non plus. Le clown est triste, mais continue de faire rire. Sans rien enlever du talent des unes et des autres, j’ai peur qu’on banalise. Comprenons nous bien: il était plus que temps qu’on déboulonne la perfection maternelle, qu’on se dise que parfois, on a en ras le pompon, que nos enfants ne sont pas parfaits et qu’il n’y a aucune raison pour que nous le soyions!  Mais j’ai peur que cette nouvelle tendance du « maman blogue pour évacuer » finisse par masquer une réelle détresse. Ou qu’on ne perçoive pas, sous l’humour ou le ton badin, les signaux d’alarme qu’on devrait y voir.

Entretemps, c’est dimanche. Il neige. Rien pour écrire un billet, hein?

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En vrac… réflexions d’une fille fatiguée

Vous me connaissez, je ne parle jamais politique. Ou si peu. Mais là, vous me permettrez un billet sur le sujet. Ou plutôt, sur l’envers de la médaille.
On s’indigne de l’augmentation de la masse salariale du personnel politique. On s’étouffe d’indignation. On crie au scandale.
Vous ai-je déjà dit que faire de la politique, c’est comme entrer en religion? Qu’il faut faire voeu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance? Vous pensez que j’exagère?
Connaissez-vous beaucoup d’emplois ou vous savez à quelle heure vous commencer le matin, mais ignorez si vous aurez toujours un emploi le soir? Et ça, tous les jours, récession ou pas? Connaissez-vous beaucoup d’emplois ou les heures supplémentaires ne sont pas rémunérées, et ou vous vous étouffer de rire (parce que l’indignation, c’est interdit) en lisant sur votre talon de chèque de paye que vous avez supposément travailler 37.5 heures? Ou vos moindres gestes sont scrutés? Ou vous faites plus que votre part en bénévolat les weekends, les soirs de semaine?
Bien sûr, personne ne versera de larmes sur le sort du personnel politique. On choisit cette vie, en toute connaissance de cause. C’est un métier ou vos bons coups sont infiniment privés – ou sont crédités au ministre, mais ou vos erreurs, mêmes minimes, sont publiques.
Est-ce à dire qu’il n’y a pas d’abus? Non. Abus il y a. Quelque soit la couleur du parti au pouvoir. Mais personne ne va en politique, active ou dans les coulisses, pour s’en mettre plein les poches. Parce que la déception est vive. Les heures sont longues, la reconnaissance inexistante et la paye somme toute ordinaire. Alors lâchez-moi l’indignation!

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C’était mon anniversaire il y a quelques jours. Un chiffre platte, une journée grise. Avant Internet, avant Fessedebouque, on prenait le téléphone pour faire nos voeux et dire à une personne qu’elle nous était chère. Plus maintenant. J’ai eu plein de voeux sur FB, quelques courriels à la maison et au bureau, et 2 téléphones. Et des tonnes de bizoux de Mammouth et merveilleuse merveille! J’étais contente, bien sûr, mais songeuse: c’est moins long écrire une ligne ou deux, il est vrai, et je me suis moi-même coupable de l’avoir fait. Mais honnêtement, entendre la voix d’une amie, ça fait plaisir et ça permet de partager les nouvelles. C’est bien beau, la techno, mais est-ce en train de tuer la communication, la vraie, celle du coeur?

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Hier et aujourd’hui, j’étais à Zottawa. À l’hôtel, pas de cable, pas d’internet. Donc, pas de nouvelles. Sur la route, avec mes collègues, discussions animées, pas de radio. Je n’ai vu que ce soir le nouveau drame familial qui a secoué Laval. Que se passe-t-il? Et honnêtement, j’ai envie de fermer la télé plus souvent, de ne plus lire les journaux, de ne plus écouter la radio. Jusqu’à 19h45, j’étais de bonne humeur. Là, je me sens écrasée par le poids de toute cette tristesse, toute cette folie. Encore une fois, il faudra expliquer l’inexplicable.

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Pis les soeurs se mettent sur pose. Pause. Peau ze. Une p’tite tristesse supplémentaire. Vivement que l’été revienne, hein!

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Plaisir solitaire

On se calme, les pervers  attirés ici par ce titre équivoque! Ici, c’est un blogue familial, on ne parle pas de cul, on a pas d’opinion sur les niaiseries épiscopales (duh!) on préfère le port du condom au port de la tuque à -3000. C’est dit. Alors ouste! Dehors les pervers! Ici on cause amour, sentiments et Twilight!

Je ne tiens plus en place: ce dimanche, j’irai voir mes deux grands amours secrets, Kent Nagano et René Homier-Roy. En concert. Une vraie sortie, malheureusement sans mon Mammouth. Une sortie dans une vraie salle de spectacle. Une obligation de m’habiller propre, de me peigner et de me maquiller, chose rarissime le dimanche. Mais bon, une fois n’est coutume.

Mardi, j’ai un souper officiel. Mais je me pousserai aussitôt que la décence, la politesse et l’étiquette me le permettront pour me joindre au souper d’anniversaire du Matou japonais. Ça risque d’être beaucoup plus amusant, et puis j’aime bien le matou japonais mouâ!

Le printemps, c’est aussi ça: une certaine légèreté qui s’installe, une envie folle de jupe courte – même quand on a plus le body pour! Des sons, des oiseaux de retour, des amis de retour. On secoue la poussière, on range le dernier ornement de Nowel oublié. Pour le reste, on écoute en famille Twilight (dvd pour lequel je me suis battue avec une horde d’adoes au centre d’achats).

Et puis… depuis que Merveilleuse merveille sait lire, y’a des choses que je ne peux plus vous raconter. Un jour, quand elle sera plus grande, je vous reparlerai de la fée des dents qui a dû, à court de liquidité (yup! la récession touche aussi la fée des dents!) emprunter 2$ dans la banque de merveille pour honorer sa promesse. C’était ça ou 20$ pris dans ma sacoche. 20$!!! Je comprends qu’une palette, c’est significatif, mais bordel, à 20$ la palette, la molaire du fond coûtera bien un chèque de paye au complet!!! Bref, une chance que j’ai aperçu la snoroune de fée! J’ai pu remettre le 2$ sans que merveille ne s’en aperçoive! Fiou!!!!!!!!!!!

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