En duo

A partir de ce soir, on écrit en duo. Non non,  pas avec Mammouth, mais avec ma copine française! Qui, la chanceuse, nous écrira pendant les prochaines semaines de la Côte d’Azur…

Alors bienvenue Isa, on s’ouvre un p’tit rosé et on le déguste!

Un vrai regard

Je suis, comme beaucoup de médames, en processus de perte de poids. Dans mon cas, c’est pas à prime abord une question d’esthétique, c’est une question de santé.Et tant qu’à être honnête, soyons le: c’est aussi beaucoup une envie de recommencer à me sentir belle.
Lentement mais sûrement *slowlé et shirley, mes deux nouvelles meilleures amies!* je perds ces livres qui ont envahi mon corps. Non, je ne suis pas une grosse heureuse! Pas que ça existe pas, j’en connais tout plein, mais définitivement, j’entre pas dans cette catégorie là. Mais je n’étais pas, je ne suis toujours pas une grosse malheureuse. J’étais une femme sans perception de son corps, qui ne portait plus que des vêtements « confortables »…
A ma première pesée, j’ai refusé que la dame me dévoile le chiffre. Dans ma tête, j’avais une petite idée, mais pas le courage de voir. Ca m’a pris 5 semaines avant de regarder dans le petit carnet. 5 semaines à dire à la dame: non, pas de chiffres, juste combien j’ai perdu.

Quand j’ai passé le cap des 15 livres, on a commencé à remarquer, autour de moi, que je perdais du poids. Et j’ai réalisé quelque chose: depuis des années, je ne regardais que mes yeux, dans le miroir. J’ai de beaux yeux *j’allais écrire magnifiques, mais ça fait un peu présomptueux, non?*, alors j’ai focussé là-dessus.

Depuis que j’ai atteint 19 livres, j’ai recommencé à regarder tout mon corps. Ho! pas longtemps. Pas encore dans tous les détails, et pas encore toute nue. Mais j’ai retrouvé un peu le plaisir de porter des vêtements ajustés et de ressortir mes jupes, parce que mes jambes, ben elles sont pas mal non plus!

Et ce soir, devant témoins (enfin, ceux qui liront), je me fais une promesse: je ne me perds plus de vue! Oui, j’ai de beaux yeux tu sais, comme disait Gabin, mais j’ai envie d’avoir également de beaux restes 😉

Ma vie de jetsetter

Avant, dans mon ancienne vie, je partais souvent pour des destinations attirantes: Paris, Londres, Naples, Rome. Et d’autres moins: Vancouver, Régina, Moncton. Pas à l’improviste, mais presque. Des voyages « commandés », des missions, avec le passeport mauve diplomatique. C’était le temps ou, en arrivant à l’aéroport, j’allais directement dans les salons VIP, sans me préoccuper de mes valises parce que quelqu’un d’autre s’en chargeait.

Puis ma vie a changé: maintenant, mes destinations « exotiques » de dernière minute s’appellent Val d’Or, Ottawa et, comme demain, Chicoutimi… Pas de salon VIP, personne pour s’occuper de mes malettes pleines à craquer de documents.

Avant, j’avais le loisir de prolonger mes séjours de travail par quelques jours de vacances. Voir un « musical » à Londres, flâner au Louvres ou magasiner à Milan, c’est vachement sympa. Voir « la Fabuleuse » au Saguenay, le Musée de l’Électricité à Shawinigan ou magasiner au Eaton Center?

Avant, je revenais peut-être la valise pleine, mais dans une maison vide, si on fait exception de l’idiot de chat qui partageait ma vie à ce moment.

Maintenant, je reviens vers un mammouth aimant (tsé, me faire à souper à 9h45 un jeudi soir parce que je reviens du bureau, si c’est pas de l’amour, je sais pas c’est quoi!) et qui ne rechigne jamais à prendre charge de la maisonnée et vers une merveilleuse merveille qui me fera des bisous dans le cou en me racontant sa journée de garderie et qui me parlera de l’onguent magique que papa a mis sur ses genoux.
Et vous savez quoi? Je regrette pas ma vie d’avant pantoute! 🙂

Dans la série, pas me retenir je hurlerais…

…de rire.

Après le psychodrame de la finale de soccer, je savais qu’on ne parlerait que du coup de tête de Zidane (et oui, fans de soccer du monde entier, j’ignorais jusqu’à dimanche matin qui était Zidane et au fond, ma vie ne s’en portait pas plus mal!). Y’a probablement même matière à thèse de doctorat sur la pression qui devient intolérable et qui pousse à s’auto-exclure du moment tendu. Ou alors une autre sur l’art de la provocation. Hier, au bureau, avant une très sérieuse rencontre , on a psychanalisé Zidane, Marco Metarazzi, l’arbitre (mignon en passant, l’arbitre…) et on a supputé sur les paroles échangées. « Terroriste » aurait-il dit! Dans le contexte de paranoia sur la chose, c’est probablement assez pour déclencher une colère noire, non?

La réplique de l’autre a été sans appel. En substance, et je ne le cite pas au texte, mon italien étant plus qu’approximatif, il a répondu « Je ne l’ai pas traité de terroriste, je ne sais même pas ce que veux dire le mot »…

Alors médames zé messieurs, la preuve est faite: les coups de ballon sur la tête, ça donne un sens de l’humour comme je les aime!

Allez les bleus! 🙂

Et moi, hein?

Petit samedi matin tranquille: Mammouth se repose encore du sommeil du juste, ma merveilleuse merveille déguste sa barre tendre canneberges-bleuets-yogourt en regardant Winnie se bourrer la face de miel (expliquez-moi donc comment ça se fait que dans les émissions pour enfants, les guêpes ne piquent pas, hein?) et moi… ben moi, je saute d’un site aimé à l’autre, en prenant mon p’tit café.

J’aime vous lire: vous me faites rire, vous me faites réfléchir, vous me faites réaliser que ma vie est, malgré les affaires chiantes qui nous arrivent à tous, une belle vie. J’aime mon chum et mon chum m’aime, ma merveilleuse merveille, bien que possédant un caractère de cochon (oui maman, je sais: les pommiers ne donnent pas de poires!) est pétante de santé. On a pas de problèmes de fric, j’ai une job que j’aime (enfin, moins ces jours-ci, mais comme tout, ça passera…) une maison agréable, des amis le fun qui partagent avec nous, à l’occasion, des repas agréables et bien arrosés.

Tantôt, j’irai me faire plaisir chez Adonis, puis par une p’tite virée au Marché pour m’emplir les yeux des couleurs de fruits et de légumes, aux cris des p’tites madames qui offriront des fraises à merveilleuse merveille. Il y a longtemps, très longtemps, j’ai habité Montréal 3 mois, en pleine rue St-Denis. J’avais une job éreintante, bien que pleine d’adrénaline et j’haissais Montréal (le nombre de contraventions pour stationnement que j’ai eues, z’avez pas idée!) Mon seul plaisir était d’arrêter au Marché Jean-Talon, le plus souvent possible. Pour moi, être au milieu de cette orgie d’odeurs, de couleurs et de saveurs, c’était la félicité. Ça ne me faisait pas oublier tout le reste, mais c’était ma bulle d’oxygène à moi.

Oui, j’ai une belle vie. Si seulement mon wézin pouvait comprendre que la tondeuse à 7h45 le samedi matin, c’est pas loin de l’invitation au meurtre…

Et puis… Allez les bleus!!!! (bon, ma meilleure copine est française, j’ai comme affaire à avoir un tout petit parti pris…)

OK! Elle peut venir!

La madame des Banlieusardises! Le paillis est étendu, les plate-bandes désherbées *enfin presque, mais on ergotera pas pour une fleur « sauvage » ou deux, hein!*…

Pis j’ai même de la stévia pour le thé glacé!

Le monde est p’tit!

J’aurais pu trouver quelque chose de plus original, mais bon, après m’être trituré les méninges, y’a que ça qui revient. Alors on va faire avec, ok?

Cette semaine, en furetant sur quelques sites, je suis tombée sur une chroniqueuse intéressante. Plus intéressant encore, à la lire, je réalise que son conjoint, dont elle parle, est probablement un ancien coloc d’université. J’envoies donc un courriel expliquant que je suis peut-être dans le champs, mais que bon, je crois reconnaître une vieille connaissance… Ce midi, BINGO! C’est bien lui! C’est comme si tout d’un coup, 22 ans de ma vie s’effaçait! Et comble du comble, il travaille pour un organisme dont le ministère pour lequel je travaille est le principal partenaire financier! On aurait pu se croiser 100 fois, mais on l’a fait via Internet!

Autrement, petit weekend tranquille à faire ce qu’il aurait fallu faire depuis des semaines: ménage du terrain et en particulier des plates-bandes (s’il fallait, au grand dieu, que la madame des banlieusardises passe par hasard et arrête prendre un verre d’eau – tsé, j’serais ben trop gênée pour servir autre chose! – j’aurais pas osé lui faire entrevoir la cour arrière! Là, ça reprend tranquillement forme de jardin entretenu… Tranquillement, j’ai dit…

Et demain, comme c’est encore congé pour moi, j’en profiterai pour en faire encore un petit bout… Pas trop, hein! Faudrait quand même pas se prendre pour une vraie!

Le blues d’la métropole

De ma tour à bureau, au centre-ville de Mourial, j’ai une vue à couper le souffle sur le fleuve, le pont que les « fathers-for-justice » bloquent de temps à autre, le Vieux-Port. C’est magnifique le jour, c’est magnifique le soir, c’est magnifique l’été et c’est magnifique l’hiver. Parfois, lors des tempêtes, j’ai l’impression que Mourial disparait et que je flotte dans le vide…

Cet après-midi, on a entendu les premières notes du festival de Jazz. Ce sera comme ça pendant 2 semaines. C’est le début « officiel » de mon blues d’la Métropole, ce Mourial des festivals que j’aime. J’aime pas la faune du Grand Prix, mais j’aime la faune du Jazz, des Francos, du cinoche. J’aime la faune des bouquinistes, j’aime cet air indolent, presque nonchalant des touristes et des ‘purs mourialais-jesuisnéicimoimadame ». J’aime la faune festive, amusée mais pas énervée, presqu’aimable, presque civilisée. J’aime me promener sur la Ste-Cath, j’ai envie d’amener les enfants à la petite école du Jazz, j’ai envie de leur faire découvrir ce Mourial que j’aime. Ce Mourial qui n’existe que quelques semaines par année, mais qui existe. Si, si! Je vous le jure!

Le reste du temps? Je hais Mourial… mais ce Mourial que j’aime me fait endurer le reste de l’année.

 

mise à jour: Vendredi, 15:00… Le pont Jacques-Cartier est encore envahi. Cute, cute cute. Dieu merci, c’est pas un vendredi de traffic jammé, la moitié du monde étant en congé… et l’autre moitié reste sur la Rive Nord!

Je déménage au Saguenay!!!

Le pays oû il fait beau! Après un weekend assez extraordinaire côté température (24 à 28, sans humidité, un brin de p’tit vent agréable sur la peau), revenir dans la flotte de Mourial, ça fait suer! Je sais, z’allez me dire qu’il faisait beau ici aussi ce weekend! Je m’en fous!!!! Là-bas, il fait beau depuis le mois de mai! Z’ont pas eu la merdouille de pluie démente et incessante du mois de mai! Z’ont pas eu la seule journée de beau temps en plein mercredi, quand les honnêtes gens travaillent!

Bon, va falloir me réhabituer à la grosse Black, à l’accent chantant *Ah! chèèèèère! A cause tu fais simp’ de même, donc! T’as pas vu le p’tit gars en bobettes assis su’l bord du cran???* , aux automobilistes qui se prennent pour des pilotes de formule Un même quand c’est pas le weekend du GP, à la tourtière dans toute sa légèreté, accompagnée de sa salade au lait caillé… Mais bon, petit sacrifice en comparaison de la déprime qui me guette ce soir à entendre ENCORE UNE FOIS la pluie tomber sur ma ville.

Mammouth dirait que tu peux sortir la fille du Saguenay, mais jamais le Saguenay de la fille:-)

Amenez-en, des roteux du Pavillon du Hot-dog! On est capable d’en prendre!

Un jour, je vous raconterai…

… à quel point aujourd’hui, j’ai l’impression d’être dans un « twilight zone »… Entretemps, si on faisait une p’tite joke de Roméo Pérusse?

 

« une fois s’t’un gars qui voulait rentrer dans la police. La police s’est tassé, y’é rentré dans le mur »….

 

Oh! boy….