Un vague vague à l’âme

Est-ce la température? L’hiver qui n’en finit pas de finir? La fin des SPM? Le fait que dimanche, j’irai mener merveilleuse merveille pour la semaine chez sa grand-mère et que je sais que dès mardi, je compterai les minutes avant son retour? Un surplus de travail? Le fait que parfois, juste parfois, j’ai l’impression d’être une potiche qu’on sort au gré des fleurs qu’on reçoit?

Tout ça, probablement, à des degrés divers. Ou d’hiver.

 

Ah ouin?

« Vous débordez de vitalité. Tout vous réussi. Une offre alléchante vous sera faite: ne refusez pas! Votre pouvoir de séduction est incroyable, socialement c’est pétillant pour vous ».

Ce que j’aime de l’horoscope de mon journal gratuit dans le métro, c’est qu’il est toujours tellement dans le mille. Prenez l’exemple d’aujourd’hui: me suis couchée trop tard, j’ai baillé toute la journée. Me suis fait dire que mon document valait pas de la shnout. On m’a fait une offre débile que j’ai refusée. Et si mon pouvoir de séduction est incroyable et que je pétille en société, le seul avantage que j’en ai tiré, c’est que la chauffeuse d’autobus a dévié de son trajet, puisque j’étais la seule passagère, pour m’éviter de marcher 10 minutes. Méchant pétillage!

Demain, éclipse de lune. J’vais peut-être pétiller plus, qui sait? Sur ce, bonne nuit!

Mildred Pierce et autres films

Je suis une fan finie des vieux films en noir et blanc des années 40 et 50. Et des actrices d’Hollywood de cette période qui représentent pour moi le summum du glamour. Joan Crawford, Bette Davis, Ingrid Bergman, Anne Bancroft, Rita Hayworth. Et ces acteurs désinvoltes, coolissimes qu’étaient Humphrey Bogart, Spencer Tracy, Cary Grant et James Stewart.

À une certaine époque, alors que Radio-Canada présentait son Ciné-Club le dimanche soir, je me régalais à la CBC de ces vieux films. Casablanca, All about Eve, Mildred Pierce, What ever happened to baby Jane, Imitation of life… J’ai vu ces films des dizaines de fois, sans jamais me lasser.

Je suis aussi une fan finie des vieux films en couleurs. Donnez-moi un après-midi de congé impromptu et quelques films de Jerry Lewis, ou Breakfast at Tiffany’s, et me voilà culturellement nourrie pour longtemps.

Époque bénie: la cigarette n’était pas l’ennemie public numéro un, les courbes féminines étaient valorisées (aujourd’hui, Marilyn Monroe frôlerait l’obésité!), les méchants vraiment méchants et les crimes rarement impunis.

Nostalgique? Peut-être. Oui, il se fait encore du bon cinéma. Que je n’ai plus le temps de voir depuis la naissance de merveille (je suis par contre incollable sur les films pour enfants!). Mais jamais Brad Pitt et Angelina Jolie ne me procureront les mêmes frissons que Betty Davis dans Now, Voyager, ou que Humphrey et Ingrid dans Casablanca.

Here’s looking at you, kid…

Les journées pélagogiques*

Aujourd’hui, fête au village: merveilleuse merveille est en pélago*, et en sortie avec le service de garde. En gang (et probablement beaucoup de gangs de beaucoup d’écoles, dieu bénisse les éducatrices!), ils allaient faire une expédition aux glissades des Pays d’en haut.

Je sais, je suis tannante avec les mots d’enfants de merveille. Mais si je ne les note pas ici, je vais finir par les oublier. Et pour elle, me semble que c’est un joli souvenir. Dans le genre que je m’empresserai de sortir à chaque fois qu’un nouveau gendre se pointera. C’est quand même moins pire que l’album photos embarrassantes, non?

« Ça, futur ex-gendre, c’est celle que tu convoites, la tête pleine de mousse de sécheuse » « Oh! regarde celle-ci, futur ex-gendre: Merveilleuse merveille la tronche pleine de purée de carottes! » « Et celle-ci, encore… ah! cette fois-là on a tellement ri »… « Déjà, futur ex-gendre? Tu dois vraiment y aller maintenant? Et dire qu’il reste encore 28 albums à regarder… Oui oui, à bientôt…. Voyons, merveille, cesse de pleurer, tu vois bien que ce n’est pas un garçon pour toi, il ne s’intéresse pas à tes 200 albums de photos… »  Bref, je ne prends pas de chance, en plus des 200 albums de photos, je collectionne aussi les mots d’enfant, juste au cas.

Je disais donc que merveilleuse a passé la journée à glisser et était toute fière, ce soir, de me montrer son ticket de remonte-pente. Elle m’a raconté les péripéties de la chenillette qui n’allait pas assez vite, du tube qui est comme un gros pneu « mais pas dur ». Tout ça pour me dire qu’elle avait passé une fantastique journée au « Mont Tremplin »…. Je ne pourrai jamais plus voir les annonces de Tremblant sans pouffer de rire…

*je sais, on dit pédagogiques, sauf quand on s’appelle Merveilleuse merveille*

En cette journée de St-Laventin

Parce que je vous aime beaucoup;

Parce que la St-Laventin, c’est AUSSI la fête du chocolat;

Parce que sans être la banlieusarde, ou même Isa (des gourmandises d’Isa) ou la fêlée et son chum (il est grand le mystère du yaourt), je me débrouille quand même pas trop mal en cuisine;

Pis parce que pour attirer un nouveau lectorat, on parle soit de cul, soit de bouffe, et que je vais me garder une p’tite gêne pour le premier;

Voici donc, pour toi et pour toi seulement, ma recette de brownies super-débiles-écoeurants-qui-ne-salissent-qu’un-seul-plat. En deux pour un, en plus: version sage et version cochonne (vous voyez bien que je suis presque capable de parler de cul…)

 Version de base:

Dans un moule carré de 8 X 8, faites fondre

  • 4 c. à table de beurre non salé
  • 1/4 tasse de graisse

Retirer du feu et ajouter, en brassant bien

  • 1 tasse de sucre
  • 4 c. à table de bon cacao non sucré
  • 1 c. à thé de vanille
  • 2 oeufs, en battant bien après chaque addition

Ajouter ensuite, en raclant bien les bords

  • 3/4 tasse de farine + 1 pincée de sel

Mettre au four à 350, 30 à 35 minutes.

Version « cochonne »

Ajouter 1 tasse de noix mélangées (grenobles, cachous non salés, pacanes,etc). Idéalement, vous aurez au préalable fait « rôtir » vos noix au four, le temps qu’elles dégagent tous leurs arômes…) A 5 minutes de la fin de la cuisson, ajouter sur le dessus un sac de chocolat chips « dark » et remettre au four.

Version allégée

Remplacer la graisse par une quantité égale de compote de pommes non sucrée, et remplacer un oeuf par 2 blancs d’oeufs.

Dégustez à ma santé, avec un café ou un grand verre de lait froid.

Salut Henri!

Une chanson douce
Que me chantait ma maman,
En suçant mon pouce
J’écoutais en m’endormant.
Cette chanson douce,
Je veux la chanter pour toi
Car ta peau est douce
Comme la mousse des bois…

Mon mammouth à moi

C’est le meilleur des mammouths, je vous le jure. Depuis 2 semaines, j’ai repris un rythme professionnel d’enfer. Il ne dit rien, ne critique pas, ne chiale pas. Il s’occupe de merveilleuse merveille – mieux que moi, souvent. J’arrive à 8h00, mon souper m’attend au micro-ondes, tout est ramassé, la petite fait dodo, et comble du bonheur, un feu de foyer m’attend. J’ai juste à m’asseoir, à déguster, et à lui raconter ma journée.

Moi, je comprends parfaitement les machos qui veulent une femme à la maison. Je suis en train de devenir machose moi-même. Sauf pour une chose: je veux pas ça pour toute ma vie. Mais je l’ai dit souvent et je le répète: sans Mammouth, je n’aurais pas pu faire la carrière que j’ai fait depuis la naissance de merveille.

Je suis romantico-nulle à ch***, je sais pas bien dire les mots d’amour et je n’aime pas la Saint-Valentin, rebaptisé ici la Saint-Laventin.  Au-dela des mots d’amour, c’est tous les jours que je me dis que magré tout, malgré les difficultés, malgré les tempêtes, si je devais rechoisir, c’est Mammouth que je rechoisirais. Sans hésiter.

Pour Alcolo, bis

Matière à billet 🙂

Et comme disait mon personnage préféré d’Astérix, Soupalognon y crouton: Olé (hombre)!

J’envie les français

Vous le savez, je ne parle jamais politique. Ou si peu. Mais ce matin, je ne peux pas m’empêcher. Tant pis, je réciterai deux « Je vous salue la Fêlée » et un « Notre Alcolo qui est aux cieux » et on passera l’éponge.

Je suis allée lire ma copine Véro de Bordeaux.  Allez lire son texte.

J’en suis jalouse. Nos politiciens sont d’un drabe effrayant comparés aux politiciens français. L’imagination me manque peut-être, mais je ne vois pas du tout Harpeur dans une scène de ménage, avec réconciliation à la clé. Stéphane Dion encore moins. Même au niveau provincial, impossible de « pipoliser » nos hommes et nos femmes politiques, à l’exception de la brève carrière de chef de Boisclair.

Bon, c’est tout à notre honneur, j’en conviens. On se garde encore une petite distance entre la fonction et l’homme ou la femme politique, et c’est très bien comme ça. Au fond, je ne veux pas sawoir si Jean a une maitresse, si Mario fait du fétichisme du pied ou si Pauline a une salle sado-maso dans son p’tit shack dans Charlevoix. Y’a des images comme ça qu’on refuse d’imprimer dans son cerveau.

Mais ce matin, j’avoue: j’envie les français. Du grand déchirement sentimental, me semble que ça nous sortirait de notre torpeur politique. Quand l’événement du jour est le premier ministre qui se promène avec le Bonhomme Carnaval, sans son chapeau de cowboy, c’est d’un triste, vous trouvez pas?

Jo le taxi

La vie est une roue qui tourne. Et on est jamais content. Enfin, rarement content. Quand les enfants sont petits, il arrive qu’on se sente « confiné » à la maison, à moins d’avoir la chance d’avoir une gardienne en qui vous avez toute confiance. On rêve au jour ou les enfants seront assez grands pour s’organiser tout seuls.

Un jour, votre adoe vous indique qu’elle a une fête à l’autre bout de la ville. Vous allez la reconduire, en arrêtant au retour pour faire l’épicerie. Entre deux brassées et autres tâches de mouman (merci encore Adèle, parce que le gros du ménage est fait!), vous mettez votre souper en branle. La toute petite vous informe alors qu’elle va jouer chez sa copine, à deux maisons.

Juste au moment ou vous mettez la table, la toute petite vous appelle pour vous dire qu’elle soupera chez la copine. Tiens, belle occasion de souper en amoureux avec Mammouth? Nennon! Il est tellement silencieux, plongé dans son livre, qu’on oublierait presque le pré-ado. Et puis, faut aller chercher l’adoe à l’autre bout de la ville à 19h30.

Comment on dit, déjà? Petits enfants, petits déplacements, grands enfants, jo le taxi? *soupir*