Changement de cap

OldSafari3.pngPour moi, chaque étape de ma vie, chaque changement de cap a toujours été accompagné d’un changement de tête. Depuis la naissance de ma merveilleuse merveille, j’avais la même coupe (enfin, la même absence de coupe) et sensiblement la même couleur.

Or, en reprenant le contrôle sur mon alimentation, en « finalisant » finalement mon avenir professionnel, et en prenant une pause de 3 semaines, j’ai senti le besoin de faire le point. Donc, direction salon de coiffure ce matin.
Résultat: Mammouth a une toute nouvelle blonde (enfin, une brune à flamèches…)! Mais rassurez-vous. Le méchant pétard que je suis en train de devenir n’a surtout pas l’intention de jeter son mammouth par-dessus bord! Ma famille, c’est mon ancre, et mon encre. J’ai besoin de mammouth et j’ai besoin des enfants. Je le dis sans fausse pudeur. C’est pas très in de dire qu’on a besoin des autres, mais après des années à prétendre que je pouvais m’auto-suffire, j’ai finalement réalisé que mon bonheur réside dans mon noyau familial, et dans la famille élargie que nous nous sommes constituée et qu’au fil des jours de nouveaux amis viennent enrichir.

Quoique… suffirait que Richard Séguin me dise, en me regardant droit dans les yeux, que la terre est une planète pour que je lève l’ancre…:-) *ben quoi, une pétard en devenir a le droit de fantasmer, non???*

Quand à ma merveilleuse merveille, tout ce qu’elle a trouvé à dire c’est « Wow maman! Moi aussi je veux aller chez la coiffeuse! » J’en conclu que ça lui plait!

Petit train va loin

Demain, ma merveilleuse merveille et moi entamerons ce qui est en voie de devenir un pélerinage annuel chez grand-maman, au Saguenay. Et en train, à part ça.

10 heures de train. À condition qu’il fasse beau. Qu’il n’y ait aucun pépin. Que le train ne déraille pas. Qu’un groupe scout n’ait pas envie de « crisser là » l’expédition en portage en plein milieu de la forêt mauricienne et fasse arrêter la grosse machine à la dernière minute (non, je n’invente rien! C’est du vécu, les zamis!) Autrement, on sait quand on part, mais on ne sait pas quand on arrive! Et puis quoi, vacances doit rimer avec aventure! (tout confort, on s’entend. Des toilettes. Un wagon-restaurant. Des sièges confortables et du personnel stylé.)hourglass.png

Et puis le train, c’est merveilleux pour voir du paysage. Un arbre. Deux arbres. « oh! t’as vu, ma chérie, un bouleau! » s’exclame-t-on joyeusement dans la première heure, une fois sortis de Mourial. Après 10 heures, 4 zillions d’arbres, quelques milliers de lacs, ça sonne plus comme « je sais, je sais! Encore un arbre, taboire! Môman veut voir une tour à bureau, elle! Elle veut sa dose de smog! »

Et on rencontre plein de gens sympatiques, dans le train. Tiens, l’an dernier, ma merveilleuse merveille de 3 ans s’est fait plein de grands-mamans et de grands-papas dans le train. Tout le monde voulait l’adopter. 5 minutes. Et c’est fou comme de provoquer une file à la toilette parce que merveilleuse merveille est fascinée par le mécanisme qui permet d’évacuer le contenu du gros bol en stainless steel (pas de toilette en porcelaine, chez Via! Nennon: du stainless steel. A quoi servent vos taxes, chers contribuables, hein???) fait de vous une personne à qui tout le monde veut parler…

Pourquoi est-ce que je m’inflige cette torture? Parce que j’adore! Et parce que j’ai besoin de créer des traditions, des souvenirs avec ma fille qui seront autant de points d’ancrage lorsque les tempêtes arriveront. Elle est bien petite, mais elle se souvient avec précision du voyage de l’an dernier. Alors ça vaut le coup. Ce soir, elle est excitée comme une punaise. Et moi aussi.

Bon, c’est pas tout, ça! Faut finir les bagages et se coucher à une heure raisonnable, si on veut avoir l’énergie pour affronter l’aventure!

Je vous laisse mammouth. Prenez-en soin. On sait jamais, un mammouth tout seul, peut-être que ça s’ennuie…

Pour ceux et celles qui s’inquièteraient

Deuxième jour de vacances. On fait des progrès: me suis levée à 7h10! (bon, j’ai fait de la pitourne de 2 à 4 cette nuit pendant que mammouth repeignait le patio et faisait un « miracle grow » dans les plantes (me suis couchée, il y avait un joli brin d’herbe, je me réveille au jardin botanique! Après ça, on me dira que la technologie ne fait pas de miracle!!!)

Bon, il est 9h00, les lits des enfants sont changés, la deuxième brassée vient de partir, et je m’apprête à passer la balayeuse.

Je m’améliore, non, dans la relaxation? 🙂

A partir de demain…

.. je m’étais pourtant jurée de ne pas l’écouter. Et puis je m’étais jurée de ne pas en parler. Mais c’est plus fort que moi – et puis ça ouvrait tous les bulletins de nouvelles. Le discours d’André Boisclair… fiou!

Tiens, j’vais réécouter un épisode du Clan Beaulieu, moi…

Moi aussi! Moi aussi! Moi aussi!!!!

Y’en a qui déménage, y’en a qui se font déménager, moi je rénove mon patio. Avant que la neige arrive, c’était dû pour une p’tite couche de scellant, quelques nouvelles chaises puisque le cercle des wézins s’est agrandi et quelques plantes pour faire joli.

Alors installez-vous, c’est reparti pour un tour. On regardera arriver l’automne ensemble pis si vous êtes fins, ben fins, j’vous inviterai p’tête à rentrer vos chaises à l’automne. J’ai un grand sous-sol…:-)

Décompresser

Bon, c’est le premier des matins de mes vacances. Je devrais en principe savourer l’instant, non?

Pantoute! Je suis debout depuis 6h15, j’ai une brassée de lavage de partie, je me retiens pour pas passer la balayeuse parce que Mammouth dort encore, ma fille est habillée, nous avons déjeuné, et je fais l’itinéraire de ma journée pour avoir le temps de tout faire…

Décompresser. Un jour j’y arriverai…

4 ans

Ma merveilleuse merveille a 4 ans. Ce matin, quand elle est venue me retrouver au lit, je lui ai raconté l’histoire de sa naissance, en lui flattant doucement le dos. Elle m’écoutait, sans rien dire, ses yeux accrochés aux miens. Tout à côté, mammouth dormait du sommeil du juste. La plénitude, c’est ça: sentir son petit corps si chaud contre le mien, ses grands yeux dans les miens, exactement comme le premier regard que nous avons échangé. Surprises toutes les deux, je crois, après sa naissance, d’enfin se voir, se découvrir, de mettre enfin un visage sur un nom. Surprise encore, dans mon cas, de la force de l’amour qui me lie à elle. Surprise encore que ma merveilleuse merveille soit sortie de mon corps. Surprise que le mélange des gènes de Mammouth et des miens ait produit une si belle petite fille (pour le caractère de cochon, parzemple, personne ne veut en assumer la paternité…). Et même si ça fait cliché culcul la praline de le dire (et encore plus de l’écrire!), tous les jours, depuis sa naissance, j’ai une pensée pour remercier le ciel de m’avoir donné cette enfant, si belle, si vive et si en santé. Sa naissance m’aura appris la gratitude…

Bonne fête, mon amour!

Pour toi, c’est madame!

Depuis que je suis mère, la femme en moi s’était presque éclipsée. Concilier travail et famille, banlieue et centre-ville m’ont rapidement fait oublier tous les petits gestes nécessaires à l’entretien de la beauté. Des ongles impeccables? Des talons soyeux? In your dreams, babe! On a le cheveu long pas pour séduire (quoique mammouth le préfère ainsi!), mais plutôt parce que la queue de cheval est la coiffure la plus pratique qui soit. Et que dire des petits pots de crème et des jolies couleurs qui déssèchent littéralement au fond de ce qui a déjà été jadis il y a longtemps un baise-en-ville? Et puis, avec un bon surplus de poids comme le mien, pourquoi mettre de l’énergie à se pomponner, alors qu’un baume pour les lèvres et une rapide couche de mascara font l’affaire, hein! Vous me direz qu’il y aurait matière à diversion du regard de l’autre si je me faisais de jolis yeux de biche, au lieu d’attirer le regard vers l’immense popotin dont je suis la propriétaire… je sais, je sais. Mais quand on a une demie-heure le matin pour se préparer, et passer quelques minutes de qualité avec sa progéniture, ben les jolis yeux de biche, on repassera! Tout ça pour dire que quand on ne supporte pas son propre regard sur soi, on supporte pas ceux des autres, fussent-ils aimants…

Or, depuis que j’ai entrepris de reprendre mon corps en main et que j’ai amorcé ma perte de poids, je me regarde plus. Et hier, il m’est arrivé une histoire qui ce matin encore me fait sourire:

Picture this, comme disait Sofia. 20h00. Un dépanneur de métro, comme il y en a partout. Un jeune homme, tanné de sa journée, derrière la caisse. Un plus vieux (son père?) accoté sur le comptoir, sirotant un coke qui n’a plus l’air très pétillant. La dame, brûlée de sa journée mais flottant sur son petit nuage parce-que-c’est-les-vacances-qui-commencent, qui s’achète une bouteille d’eau, tend son billet de 6-49 de mercredi en sortant sa phrase habituelle « annoncez-moi doucement que je suis millionnaire, svp ». L’annonce attendue n’étant pas venue, la dame dit avec son plus beau sourire « J’imagine que tu me réservais le numéro gagnant pour demain soir? Oui, avec extra! »
Et c’est là que le jeune homme, tout en tendant le nouveau billet à la dame, lui a fait un sourire d’enfer, a légèrement effleuré sa main et lui a dit, presque dans un murmure: « moi, c’est Patrick »…Pendant un instant, un très très court instant, la dame s’est rappelé qu’il y a longtemps, jadis, une éternité, ce genre de phrases était le prélude à des conversations légères, pétillantes, ou le jeu de la séduction prenait toute la place… Pendant un instant, un très très court instant, elle s’est rappelé qu’un jour, elle avait été une belle jeune femme, pas juste une maman, qui n’était pas insensible aux compliments, même s’ils étaient maladroits. Pleine de ce sentiment délicieux – un mélange de légèreté dû aux vacances et à la pression retombée après son entrevue, et de se savoir peut-être encore non pas désirable, mais plus que juste-une-mère – elle a a son tour fait son plus beau sourire et a répondu au charmant jeune homme:

« moi, c’est madame »

Le monsieur accoté sur le comptoir a recraché sa gorgée de coke. Et mammouth m’a regardé d’un drôle d’air quand je lui ai raconté l’histoire… Oh! well… Tempus fugit, comme disait l’autre…

Si j’étais pas si fatiguée, j’vous raconterais…

à quel point la journée a été épuisante! Mais au moins, depuis quelques heures… JE SUIS EN VACANCES (imaginez la p’tite danse qui va avec – non, y’a pas de poteau parzemple, ça serait plus le style médame à son premier voyage à Cayo-Coco-haut-les-mains)…

Je vous raconterais que j’ai passé une entrevue déterminante pour la suite de ma carrière et que contrairement à ma première impression, je ne me suis pas plantée!..

Je vous raconterais que dans ma tête, depuis une heure, je fais des listes et des plans pour la journée de demain, parce que c’est la fête de ma merveilleuse merveille et que la maison, la piscine et la cour seront pleins d’amis et de parents…

Je vous raconterais qu’il y a une partie de moi qui a encore de la peine pour la contemporaine, et qui s’inquiète du retour de sa chum Iza partie en vacances en France, chez-elle…
J’vous en raconterais, hein, des affaires? Mais je suis trop fatiguée…